Sur la boutique ambulante d’une vendeuse de hot-dogs, une peinture signée « Picasso » représente l’église de la Merced et proclame haut et fort la fierté des Leonenses : « ¡Viva León, Jodido ! ».

Expression du pouvoir religieux, le palais épiscopal est situé au sud de la cathédrale, à l’est du Parque central.

Occupant tout le flanc sud du Parque central, le colegio de la Asunción est un des hauts lieux de l’élite leonense.

Signe des temps, l’ancien grand cinéma installé sur le parque central (le Teatro González) a été reconverti en temple pentecôtiste.

La calle Ruben Darío est la colonne vertébrale de León. Près du centre, les boutiques se pressent les unes contre les autres, manifestant la vitalité commerciale de la deuxième ville du pays.   

Devant l’église de la Merced, une procession conduit une image particulièrement vénérée par les catholiques traditionnels, el Niño Divino.

Maison traditionnelle de León, au carrefour de la Calle 1 norte et de la Avenida 2 poniente.

À l’angle de la Calle 1 Norte et de la Avenida 4 Poniente le supermarché Salman fait figure de géant à l’échelle des petites boutiques (pulperías) qui forment le tissu commercial de León.

À proximité de la calle de la Ronda, Alejandro Cabrera tient sa galerie de peinture (Sutiaba's primitivist paint). Peintre primitif de réputation internationale, il est souvent invité à exposer en Espagne et aux États-Unis et cherche à affirmer l’existence d’une école de Sutiaba face à l’école de Solentiname.

Alejandro Cabrera peint ses tableaux à la lumière de la rue car la pièce qui lui sert d’atelier est minuscule (moins de 6 m²).

La statue en béton armée du cacique Adiac marque la frontière entre León et le quartier de Sutiava. Selon la légende, le chef indigène a été pendu en 1613 par les Espagnols qui le soupçonnaient de vouloir attaquer la ville de León.

L’arbre où a été supplicié le cacique Adiac est un lieu de mémoire important pour l’ensemble de la communauté sutiava. Le Conseil des Anciens y entretient le souvenir de la trahison des conquérants envers un peuple qui leur avait accordé l’hospitalité.

La calle de la Ronda sert de frontière entre León et Sutiava. Elle est située sur l’ancien Paseo de la Ronda qui, à l’époque coloniale, séparait la ville de León de la communauté indigène de Sutiava. Dans sa partie nord, elle est asphaltée. On voit ici le côté Est (León).

Dans sa partie Sud (Parque Adiac), la calle de la Ronda est pavée (adoquines). Le côté ouest (celui de Sutiava) est marqué par la présence de maisons plus pauvres et moins bien entretenues.

Parallèle à la Calle Ruben Dario, la calle 1 Norte-Oeste aligne de petites maisons aux façades étroites dans sa partie sutiava.

À Sutiava, les marges de la ville sont proches du centre. À un pâté de maison au nord de la calle 1 Norte-Poniente, l’avenida 12 se transforme en chemin rural bordé de cahutes.

Au centre de Sutiava, les modes de vie de la population sont encore largement ruraux. La cour de la maison est à la fois un jardin, un poulailler, une cuisine et un lavoir.

Alors que les Leonenses vont dans les bars ou dans les cybercafés, les Sutiavas préfèrent des distractions plus traditionnelles, comme le billard.

Les services financiers changent considérablement de part et d’autre de la calle de la Ronda. À León, on trouve des banques. À Sutiava, ce sont les prêteurs sur gage qui ont pignon sur rue (croisement Calle 1 Norte Poniente et Avenida 10).

La casa comunal de Sutiava est à la fois un lieu de réunion et un musée destiné à conserver la mémoire et l’identité de la communauté indigène. Sa façade est ornée de peintures murales qui rappellent l’histoire et les traditions de Sutiava. Sur ce panneau est représenté le Rio Los Aposentos « donde Xochitlt-Acatl, hija del cacique Adiac acostumbraba bañarse con todas sus doncellas ».

Sur un autre mur de la casa comunal, les conquérants apparaissent comme des monstres bardés de fer qui viennent massacrer les populations indiennes

Près du marché de Sutiava, une affiche rappelle à la communauté indigène qu’elle doit se mobiliser pour participer aux élections qui lui sont réservées.

La place centrale de Sutiava est dominée par l’imposante église San Juan Bautista, chef d’œuvre de l’architecture religieuse du XVIe siècle.