Le moment des pueblos : la construction des nouveaux espaces politiques en Amérique du sud, 1820-1861
Texte intégral
1Le XIXe siècle a longtemps été vu comme celui de l’avènement et du triomphe des nations. S’il comporte indéniablement une part de vérité, notamment sur le plan culturel et symbolique, ce récit a systématiquement éclipsé celui de la survivance des communautés « naturelles » qui constituaient la trame de la vie sociale et politique sous l’ancien régime. Très peu nombreux et faiblement dotés, les agents de la Couronne n’avaient en réalité qu’une faible part dans le gouvernement de l’empire espagnol : celui-ci était principalement aux mains des corporations, et notamment de celles qui gouvernaient les espaces urbains et leurs juridictions. Profondément inscrit dans une culture catholique, l’imaginaire corporatiste qui prédominait à l’époque considérait en effet ces corps territoriaux (pueblos, provinces ou royaumes) comme des « communautés parfaites », reflet de la volonté divine, destinées à se gouverner elles-mêmes et à assurer leur propre conservation.
2Comme l’historiographie l’a largement démontré, ces corps territoriaux ont joué un rôle de premier plan dans le processus des révolutions menant à l’avènement des nations et à la proclamation de leurs indépendances au début du XIXe siècle. Au moment de la crise de la Monarchie consécutive à l’invasion napoléonienne et aux abdications royales, la théorie de la rétrocession de la souveraineté aux pueblos a permis de légitimer, dans l’ensemble du monde hispanique, les gouvernements formés au niveau local par les corps de ville. Par la suite, la dynamique révolutionnaire a eu pour effet de constitutionnaliser l’existence juridique de ces communautés et de donner encore plus de poids à la défense de leurs droits consuétudinaires. La période des indépendances peut ainsi être vue comme la consécration, dans l’ensemble du monde hispanique, de la primauté politique des pueblos.
3Toutefois, les constitutions de l’époque avaient pour but principal de proclamer à la face du monde l’existence d’un nouveau sujet de droit – la nation – considéré comme l’unique détenteur de la souveraineté. Cette double assignation explique la coexistence, pendant la majeure partie du XIXe siècle, d’au moins deux niveaux de souveraineté, celui des corps territoriaux (cités ou provinces) et celui des nations, ce qui s’est souvent traduit par l’adoption de régimes fédéraux. En effet, la conception labile et relative de la souveraineté mise en œuvre par les pueblos donnait lieu à des formes variées d’agrégations juridictionnelles qui ont déterminé, au-delà de l’application du principe de l’uti possidetis, l’évolution territoriale et politique des nouvelles nations.
4Quel que soit le type de régime choisi, les corps territoriaux demeurent partout le cadre premier de l’exercice du gouvernement et des pouvoirs publics, ainsi que de l’appartenance et de l’expression citoyennes. En d’autres termes, c’est à ce niveau – celui des municipes, des états fédérés et des républiques provinciales – qu’il convient de placer la focale pour analyser la vie politique dans l’Amérique ibérique du XIXe siècle. Naturellement, cette vitalité entraîne des conflits récurrents avec les exigences liées à la construction de l’État – notamment en matière de fiscalité et de recrutement. C’est la raison pour laquelle on assiste, dès la période révolutionnaire, à des réflexions et des tentatives de la part des autorités nationales – assemblées constituantes et pouvoirs exécutifs – visant à amoindrir le pouvoir des corps territoriaux et à les dépolitiser, en restreignant leurs facultés à l’orbite économique ou à celui des affaires locales, ou en les transformant en simples rouages administratifs du gouvernement « national ». Si sa périodisation varie selon les pays, ce processus de longue haleine ne commence à avoir des effets qu’au début des années 1870. Il est donc possible d’isoler une séquence, allant des années 1820 jusqu’à la fin des années 1860, durant laquelle l’exercice de l’autorité et les manifestations de la vie politique se déroulent essentiellement au niveau local, municipal ou provincial. La vitalité des communautés est liée pour une part à la défense jalouse de leurs droits et prérogatives, et de l’autre à une mobilisation constante des acteurs qui réagissent à la moindre atteinte susceptible de porter préjudice à ces droits et à leurs intérêts. Ce constat invite à une approche renouvelée de l’histoire politique du XIXe siècle hispanique, une histoire qui serait moins celle de l’instabilité politique et de la faiblesse des États que celle du dynamisme et de la force des communautés.
- 1 Originellement dû à Carlos Garriga («Patrias criollas, plazas militares: sobre la América de Carl (...)
5Si cette approche demeure balbutiante, c’est que le processus de dépolitisation et d’« administrativisation »1 des corps territoriaux par les États s’est doublé d’un processus d’« invisibilisation historiographique ». Dès l’avènement des nouvelles républiques, ces communautés, dont la vitalité cadrait mal avec le projet libéral de construction de nations homogènes, ont été frappées de discrédit. Les formes d’institutionnalisation du pouvoir local y ont été ignorées ou méprisées, tandis que l’autorité qui s’y exerçait, de nature « domestique » ou paternelle, était jugée archaïque et dépassée. L’usage de la violence, qui découlait souvent de ces formes non médiatisées de l’exercice du pouvoir, était assimilé au « despotisme » d’antan. Par ailleurs, la défense des intérêts locaux contrevenait souvent au projet libéral de formation de marchés d’envergure nationale. L’existence politique des communautés était donc l’expression d’acteurs et de formations sociales dont la survie menaçait l’avènement du seul modèle jugé désirable par les élites dirigeantes, celui de l’État-nation. Or, ce même modèle servait de référence, de plus en plus implicitement au fil du temps, à une histoire politique vouée à assurer, sur le plan culturel, le triomphe de l’État comme référence politique et de la nation comme communauté d’appartenance. Cette historiographie a donc ignoré de manière délibérée ce niveau local de concrétion de la souveraineté, redoublant l’entreprise de dépolitisation menée par les États.
- 2 Antonio Annino, «Soberanías en lucha», in Antonio Annino, Luis Castro Leiva, François-Xavier Guerr (...)
- 3 Antonio Annino, « Révolutions hispaniques ? Réflexions autour d’une question », in François-Xavier (...)
6Les évolutions récentes ont néanmoins changé la donne, la convergence de plusieurs courants historiographiques ayant abouti à une revalorisation de ce cadre de la construction politique. L’histoire des révolutions d’indépendance, en particulier dans ses approches juridiques et constitutionnelles, a précocement remis à l’honneur le rôle des pueblos. Antonio Annino a ainsi mis en évidence la coexistence de deux processus révolutionnaires parallèles, celui de l’indépendance des provinces de l’empire par rapport à la métropole et celle des cités secondaires (ou subalternes) par rapports à leurs capitales respectives2. Il a également montré que la vitalité des pueblos au-delà de la conjoncture révolutionnaire n’était pas une simple survivance, mais le résultat de la constitutionnalisation des corps intermédiaires (en particulier par la constitution espagnole de 1812, appliquée dans une large partie de l’empire), qui avait permis de « légitimer une idée communautaire du territoire, siège de droits inaliénables, étranger à la souveraineté de l’État et protégé par les juridictions municipales »3.
- 4 Alejandro Agüero, «Ciudad y poder político en el antiguo régimen. La tradición castellana», Cuader (...)
- 5 Romina Zamora, Casa poblada y buen gobierno. Oeconomia católica y servicio personal en San Miguel (...)
- 6 Carlos Garriga, art. cit. ; Laura Brondino, « De subdelegado a jefe político: la conformación de (...)
7Cette approche a été confirmée par les apports de l’histoire critique du droit qui ont permis d’enrichir la compréhension de ces pouvoirs locaux en éclairant le statut juridique des « communautés naturelles »4, la place du pouvoir « économique » et domestique en leur sein5, le processus d’ « administrativisation » ou la portée heuristique du concept d’émancipation6. Enfin, les propositions issues des diverses déclinaisons de l’histoire globale (histoire atlantique, histoire impériale, histoire des circulations) ont donné une plus grande visibilité aux formes de territorialisation de la souveraineté, dont elles ont mis en évidence le caractère éminemment labile durant les premières décennies du XIXe siècle.
- 7 Parmi une très large bibliographie on peut citer, à titre d’exemple, pour le Mexique : José Antoni (...)
- 8 María Teresa Calderón et Clément Thibaud, La majestad de los pueblos en la Nueva Granada y Venezue (...)
- 9 Juan Pro Ruiz, La construcción del Estado en España: una historia del siglo XIX, Madrid, Alianza E (...)
8En lien avec ces renouvellements, l’histoire politique du XIXe siècle latino-américain a résolument remis en cause la catégorie de l’État-nation et mis l’accent sur des exemples manifestes de la vitalité des pueblos comme sujets politiques. Les historiens du fédéralisme, argentins en particulier, ont depuis longtemps mis en évidence les processus d’institutionnalisation qui caractérisaient ce que José Carlos Chiaramonte appelait les « États provinciaux », et qu’on qualifie désormais de « républiques provinciales ». En Argentine comme ailleurs, les travaux d’histoire régionale se sont multipliés, offrant de solides monographies qui permettent de valider l’importance de ce cadre d’analyse7. Certains auteurs vont cependant au-delà d’un simple changement d’échelle et font des corps territoriaux – municipalités ou provinces – les acteurs essentiels d’une histoire politique désormais affranchie de l’État-nation, auquel est restitué son historicité8. Il ne s’agit plus d’enrichir l’histoire nationale en y inscrivant l’apport de ses différentes composantes, provinciales ou estatales, mais de lui substituer une autre histoire politique, structurée par les relations complexes entre des communautés naturelles vivaces et des États-nations que l’on construit de toutes pièces, comme le montre la somme récente de Juan Pro Ruiz sur le cas de l’Espagne9. En même temps que l’État se construit, les exemples abondent, surtout en période de crise, de communautés prenant des décisions souveraines en leur qualité de pueblo soberano. La richesse de ces expériences locales invite donc à envisager un récit alternatif où ce niveau d’analyse serait délibérément privilégié, et à réfléchir sur le type d’évolution politique qui aurait pu en résulter. Un tel programme de recherche devrait ainsi mettre l’accent sur les systèmes institutionnels et « l’équipement politique » de ces entités municipales et locales, sur la nature des régimes qui s’y exercent et sur les configurations sociales et économiques qui les sous-tendent.
9C’est cette perspective – dans ses variantes territoriales, sociales et institutionnelles – que partagent les diverses contributions qui composent ce dossier, dont les premières versions ont été présentées et discutées lors d’un symposium tenu dans le cadre du XIXe Congrès de l’association AHILA, en août 2021. La majorité des travaux porte sur le Rio de la Plata, mais les exemples de la Confédération péruvio-bolivienne et de la Colombie constituent d’intéressants contrepoints permettant de relativiser et de mettre en perspective l’observatoire argentin. Si le Rio de la Plata se taille la part belle dans cette problématique, c’est en raison de la particularité de sa construction politique. Amputée de ses marges – Bande Orientale, Paraguay et Haut Pérou – l’ancienne vice-royauté est en effet la dernière région de l’empire à s’organiser en unité de gouvernement. En 1820-1821, les différentes composantes des « Provinces Unies » créent des républiques autonomes, avant de former à partir de 1831 une « Confédération argentine » sans existence institutionnelle véritable. Indépendantes et souveraines, ces républiques conservent entre elles des liens qui consolident leur forme politique aussi bien dans leur structure interne que vis-à-vis de l’extérieur.
10Sont ainsi étudiés, dans les travaux d’Eugenia Molina (sur Mendoza dans les années 1820) et de Gabriela Tío Vallejo (sur Tucumán dans les années 1840), les processus d’institutionnalisation et le fonctionnement des pouvoirs publics dans ces républiques provinciales, les types d’autorité en jeu et la nature unanimiste, « économique » et paternelle des régimes qui s’y déploient. Complétant cette approche, une réflexion sur la recomposition territoriale de la souveraineté montre que le but principal de ces régimes est de maintenir l’ordre et la stabilité à l’intérieur de leur juridiction. Par la mise en œuvre de la représentation et le contrôle de l’élément militaire, il s’agit donc d’éviter que des parties du territoire, se considérant comme des « communautés parfaites », ne fassent à leur tour sécession : des travaux comme ceux de Valentina Ayrolo sur La Rioja dans les années 1820 ou de Mariana Canedo sur la campagne de Buenos Aires à la fin des années 1850 montre que ces républiques provinciales, qui se sont émancipées d’une entité plus large, sont elles-mêmes le cadre de « souverainetés en lutte ».
11Il existe, de fait, une corrélation étroite entre le maintien de l’ordre au sein de ces espaces et le contexte régional et « national » qui les entoure. La question des relations avec les autres entités est ainsi abordée, de façon générique, par la contribution de Geneviève Verdo sur les pactes inter-provinciaux et, dans des contextes de crise, par les travaux de Fabián Herrero sur la révolution de 1830-31 en Entre Ríos, de Mariana Canedo sur l’affrontement entre la Confédération et l’État de Buenos Aires (1859-61) et de Pol Colàs y Garcia sur le conflit portuaire comme élément décisif dans l’avènement de la Confédération péruvio-bolivienne (1837-39). Enfin, la question du « protagonisme » de ces communautés et des dispositifs institutionnels qui lui donnent forme – pétitions, pronunciamientos, élections et autres « adresses » – abordée par Mariana Canedo et Pol Colàs, est au cœur de l’analyse que livre María Teresa Calderón de la crise de 1826-30 en Colombie.
12Si le Río de la Plata constitue un observatoire privilégié pour étudier la vitalité politique de ces corps territoriaux durant la majeure partie du XIXe siècle (du fait de l’absence, jusqu’en 1862, d’un corps politique unifié), les exemples de la Bolivie et de la Colombie invitent donc à généraliser cette réflexion en l’étendant à d’autres espaces, afin de mettre à jour une modalité essentielle de la construction politique dans l’Amérique ibérique du XIXe siècle, alternative et parallèle à celle de l’État-nation.
Notes
1 Originellement dû à Carlos Garriga («Patrias criollas, plazas militares: sobre la América de Carlos IV», Horizontes y Convergencias. Lecturas Históricas y Antropológicas sobre el Derecho, 2009), le terme est désormais couramment employé par les historiens familiers de l’approche de l’histoire critique du droit.
2 Antonio Annino, «Soberanías en lucha», in Antonio Annino, Luis Castro Leiva, François-Xavier Guerra dir., De los Imperios a las naciones: Iberoamérica, Saragosse, 1994, p. 229-253.
3 Antonio Annino, « Révolutions hispaniques ? Réflexions autour d’une question », in François-Xavier Guerra, Figuras de la modernidad: Hispanoamérica siglos XIX-XX, Bogotá, Universidad Externado de Colombia, Taurus, 2012.
4 Alejandro Agüero, «Ciudad y poder político en el antiguo régimen. La tradición castellana», Cuadernos de Historia, 15, Córdoba, 2005, p. 237-310 ; Carlos Garriga, «Orden jurídico y poder político en el Antiguo Régimen», Revista Istor, n° 16, 2006, http://www.istor.cide.edu/revistaNo16.html
5 Romina Zamora, Casa poblada y buen gobierno. Oeconomia católica y servicio personal en San Miguel de Tucumán, siglo XVIII, Buenos Aires, Prometeo, 2017 ; Alejandro Agüero, «Republicanismo, Antigua Constitución o gobernanza doméstica. El gobierno paternal durante la Santa Confederación Argentina (1830-1852)», Nuevo Mundo Mundos Nuevos [En ligne], Débats, mis en ligne le 05 octobre 2018, consulté le 10 février 2023. URL : http://journals.openedition.org.ezpaarse.univ-paris1.fr/nuevomundo/72795 ; DOI : https://doi-org.ezpaarse.univ-paris1.fr/10.4000/nuevomundo.72795
6 Carlos Garriga, art. cit. ; Laura Brondino, « De subdelegado a jefe político: la conformación de la autoridad gubernativa 1812-1841. Planteamiento a partir del caso de Yucatán », Historia Mexicana, vol. 68, n° 4 (272), 2019, p. 1463-1538 ; José María Portillo Valdés, Una historia atlántica de los orígenes de la nación y el estado. España y las Españas en el siglo XIX, Alianza Ed., 2022.
7 Parmi une très large bibliographie on peut citer, à titre d’exemple, pour le Mexique : José Antonio Serrano Ortega, Jerarquía territorial y transición política. Guanajuato 1790-1836, Mexico, El Colegio de Michoacán/Instituto Mora, 2001 ; Beatriz Rojas, El “municipio libre”. Una utopía perdida en el pasado. Los pueblos de Zacatecas, 1786-1835, Mexico, Instituto Mora-Colegio de Bachilleres del Estado de Zacatecas-Instituto Cultural de Aguascalientes, 2010 et pour l’Argentine : Gabriela Tío Vallejo, Antiguo régimen y liberalismo. Tucumán 1770-1830, Tucumán, Universidad Nacional de Tucumán, 2001 ; Sílvia Romano, Economía, sociedad y poder en Córdoba. Primera mitad del siglo XIX, Córdoba, Ferreyra, 2002 ; Hernán Bransboin, Mendoza federal. Entre la autonomía provincial y el poder de Juan Manuel de Rosas, Buenos Aires, Prometeo, 2015.
8 María Teresa Calderón et Clément Thibaud, La majestad de los pueblos en la Nueva Granada y Venezuela 1780-1832, Bogota, Universidad Externado de Colombia/Taurus, 2010 ; Beatriz Rojas, Las ciudades novohispanas. Siete ensayos. Historia y territorio, Mexico, Instituto Mora-El Colegio de Michoacán, 2016 ; Alejandro Agüero, Andrea Slemian, Rafael Diego-Fernández eds., Jurisdicciones, soberanías, administraciones: configuración de los espacios políticos en la construcción de los Estados nacionales en Iberoamérica, Córdoba-Zamora, Universidad Nacional de Córdoba/El Colegio de Michoacán, 2018 ; Elvira López Taverne, Joaquín Fernández Abara, « Regionalismo versus centralismo: la formación del Estado en Chile (1810-1850) », dossier, Illes i Imperis, n° 20, 2018 ; Geneviève Verdo, Des peuples en mal d’union : une histoire politique des républiques provinciales au Río de la Plata (1776-1841), mémoire d’habilitation à diriger les recherches, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 2018 ; María Teresa Calderón, Aquella república necesaria e imposible. Colombia 1821-1832, Bogota, Ed. Crítica, 2021.
9 Juan Pro Ruiz, La construcción del Estado en España: una historia del siglo XIX, Madrid, Alianza Editorial, 2019.
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Référence électronique
Geneviève Verdo et Valentina Ayrolo, « Le moment des pueblos : la construction des nouveaux espaces politiques en Amérique du sud, 1820-1861 », Nuevo Mundo Mundos Nuevos [En ligne], Débats, mis en ligne le 23 février 2023, consulté le 18 juillet 2025. URL : http://journals.openedition.org/nuevomundo/91470 ; DOI : https://doi.org/10.4000/nuevomundo.91470
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