Le musée participatif : un enjeu pour la démocratie culturelle

« Peut-on co-construire une exposition avec du public non-spécialiste de la muséographie ? Comment ? Cela apporte-t-il une réelle plus-value au projet ? ». Ces questions posées par Flora Ploquin dans le premier article de ce numéro de La Lettre de l’Ocim résument les enjeux posés par la participation du public à la conception des expositions. L’auteure décrit les différentes étapes de cette démarche participative, montrant notamment comment celle-ci s’inscrit dans une dynamique impulsée par le développement du « Faire soi-même » des Fab Labs, ces nouveaux espaces de partage des savoirs et savoir-faire.

Vera de Sousa aborde un autre aspect de l’implication des publics dans les institutions muséales en mettant en lumière un travail collaboratif de partage de créativité entre public et professionnels avec une série de projets d’expositions participatives qui « donnent corps à la dimension démocratique dans le dialogue sciences et société ». Pour Florence Sayag-Morat, la participation de jeunes bénévoles représente une autre forme d’engagement contributif des citoyens aux pratiques muséales, notamment dans le domaine de la médiation, tout en permettant au musée d’attirer de nouveaux publics et de changer son image. Transmettre et partager une expérience avec d’autres publics sont aussi les objectifs assignés au parcours tactile et multimédia mis en place au musée de la Romanité de Nîmes. Caroline Jules montre qu’en la matière, il est fait appel à la participation de personnes malvoyantes et non-voyantes chargées de tester et d’évaluer l’opérabilité et l’efficacité des dispositifs. 

Enfin, un entretien avec Nathalie Mémoire permet de découvrir en avant-­première le nouveau Muséum de Bordeaux. .

Serge LOCHOT, rédacteur en chef