Partager les collections et les connaissances

La mission de diffusion et de transmission des savoirs assurée par les institutions muséales est aujourd’hui complétée par le développement de pratiques participatives. Parmi elles, le livre d’or numérique auquel est consacré l’article ouvrant ce nouveau numéro de La Lettre de l’Ocim. En relatant les expériences menées au musée de l’Homme, l’auteur montre comment cet outil permet un échange immédiat et réactif avec les visiteurs, ne se limitant pas à l’accumulation de données quantitatives, mais apportant des informations qualitatives sur la manière dont le public reçoit tel ou tel dispositif et offrant ainsi à l’établissement l’opportunité de réaliser les réglages et ajustements propres à améliorer le confort et la compréhension des visiteurs. À Rennes, le projet de portail « Des collections en partage » a lui comme objectifs la mise en ligne des collections des trois musées (musée de Bretagne, écomusée du Pays de Rennes, musée des Beaux-Arts) et l’ouverture des données aux usagers afin que ceux-ci puissent partager et réutiliser les collections. Pour le réseau des musées de Normandie, le partage s’effectue grâce à la mise en place d’outils mutualisés : base de données documentaires et logiciel de gestion des collections, portail des collections régionales, site internet... Il s’agit de faciliter les échanges et rencontres entre les personnels de tous les métiers des différents membres du réseau et également de rendre plus visibles les collections pour inciter le public à se les approprier et à les documenter au moyen d’un dispositif d’indexation contributif des notices. À Strasbourg, développée par le Jardin des sciences, la plateforme numérique Oscahr rassemble des articles scientifiques, des conférences, des notices bibliographique et patrimoniale. Elle permet selon des initiateurs du projet de « faire évoluer un accès à une base de données encyclopédique vers un usage collectif favorisant la constitution d'un réseau social de construction de la connaissance ». 

La finalité de toutes ces pratiques est identique : participer à la production et à la médiation du savoir afin de susciter un dialogue ouvert sur les enjeux sociétaux des connaissances scientifiques et techniques.

Serge LOCHOT, rédacteur en chef