Christoph Baumer et Mirko Novák (éd.) – Urban Cultures of Central Asia from the Bronze Age to the Karakhanids. Learnings and conclusions from new archaeological investigations and discoveries. Proceedings of the First International Congress on Central Asian Archaeology held at the University of Bern, 4-6 February 2016
Christoph Baumer et Mirko Novák (éd.) 2019 – Urban Cultures of Central Asia from the Bronze Age to the Karakhanids. Learnings and conclusions from new archaeological investigations and discoveries. Proceedings of the First International Congress on Central Asian Archaeology held at the University of Bern, 4-6 February 2016. Wiesbaden : Harrassowitz Verlag (Schriften zur vorderasiatischen Archäologie 12), 463 p.
Texte intégral
1Les chapitres de ce livre suivent un ordre géographique et non chronologique ou thématique. Des études d’objectifs et de présentations très diverses s’y trouvent ainsi groupées par pays, d’ouest en est, dans quatre sections : le Turkménistan (7 chapitres), l’Ouzbékistan (11 chapitres), le Tadjikistan avec le Kirghizstan (5 chapitres), le Kazakhstan (4 chapitres). Après une très sommaire introduction des directeurs, dépourvue de toute référence mais illustrée de cartes de situation des sites, le livre s’ouvre sur l’Énéolithique (ou Chalcolithique) du Turkménistan et se termine au Kazakhstan, où apparaissent en majorité des sites de la période médiévale (notamment karakhanide), pouvant laisser accréditer l’idée d’une progression historique du phénomène urbain vu comme unique. Or l’on sait qu’il n’en est rien et que diverses formes d’urbanisations se sont succédées sur ces vastes territoires au cours du temps, d’origines variées et sous des aspects très différents. C’est pourquoi je préfère présenter ici les chapitres dans un ordre chronologique bien que certains sites soient multicouches et d’une longue durée, ce que je signalerai. Les présentations faites dans ce recueil mettent rarement en valeur plus d’une grande période. J’aborde donc successivement la Protohistoire, l’Antiquité, l’Antiquité tardive et haut Moyen-Âge, le Moyen-Âge.
2Protohistoire
3Il s’agit de l’époque des débuts des cultures urbaines, dès le Chalcolithique (Ve-IVe millénaires), mais surtout au cours de l’âge du Bronze et au début du Fer (IIIe-IIe millénaires). Les rapports avec le plateau Iranien, le Moyen-Orient jusqu’au Levant, le sous-continent indo-pakistanais, tout comme les relations avec le monde des steppes sont primordiaux pour comprendre ces anciennes cultures urbaines.
4Kircho (p. 9-27) ouvre l’ouvrage avec le site d’Altyn-Depe (Turkménistan), donnant un résumé utile à défaut d’être neuf, de l’Énéolithique à la fin du Bronze. L’on y trouve, sans surprise, la séquence « proto-urbain, urbain et déclin », un aperçu des réalisations et des productions, et des tableaux les résumant à l’aide de petits dessins, dans la tradition de l’école soviétique et russe, dans l’ordre de présentation suivant : le Bronze moyen, l’Énéolithique et le Bronze ancien (en deux tableaux) de l’époque dite de Namazga II à celle de Namazga V. Ces commodes petits croquis donnent une idée des changements intervenus dans le matériel archéologique d’un site fouillé durant de longues années. Ensuite, N. Dubova traite du grand site de Gonur-Depe en Margiane « City of Kings and Gods, and the Capital of Margush Country (Modern Turkmenistan). Its discovery by Professor Victor Sarianidi and recent finds » (p. 29-53). L’on retrouve là d’anciennes conceptions du regretté Viktor I. Sarianidi sur les relations avec le Moyen-Orient (fig. 4. IV : précisons que sur les bandages de roue en alliage cuivreux de Gonur, plutôt que Tchoga-Zambil, plus récent, et Ur, plus ancien et différent, il eût fallu mentionner l’excellent analogue de Suse du musée du Louvre). Ce chapitre expose des découvertes et trouvailles récentes et présente des études quantitatives sur un grand nombre de sépultures, ainsi que des reconstitutions de portraits dans le prolongement de la tradition soviétique de Gerasimov. Les relations avec la Civilisation de l’Indus sont bien montrées, tout comme les magnifiques ornements pariétaux des mausolées de la « nécropole royale ». N. Dubova est l’une des rares autrices de l’ouvrage à prêter attention à la question du statut de « ville ou proto-ville » d’un site, en l’espèce de Gonur, qui serait « very close to be a real city » (p. 48-49). Cette réflexion s’appuie sur quelques références un peu datées (Adams 1981, absent de la bibliographie, ou Algaze 2008, également absent de la bibliographie), Salvatori (1998) ou Karlov (1976), Korčagin et Mel’ničuk (2003), ces derniers discutant le problème dans une section de revue, consacrée à l’» archéologie nationale » en Europe orientale. Sur le même site de Gonur, Hübner, Novák et Winkelmann, The Swiss IAW-Eurasia Project on Urban Development and Land Use in Gonur Depe (Turkmenistan). A geo-magnetic survey (p. 55-61) donnent une liste classique d’» éléments urbains » cartographiés sur une image de prospection géophysique (fig. 2 et 4) : rempart, fossé, bassins, fours, constructions en briques et tombes de nécropole. Aucun résultat n’y est encore véritablement interprété ou exploité scientifiquement. Cerasetti et al. (p. 63-72), toujours en Margiane, sur le site de Togolok 1, résument et étendent une recherche publiée précédemment dans d’autres articles mettant en relation la fin du Bronze et ses suites avec un changement du milieu ayant précipité la fin de la société urbaine complexe attestée entre 2400 et 1950 av. J.-C. environ. Cette crise aurait provoqué l’abandon de sites et une migration vers le sud, tandis que surgissaient des « pasteurs nomades » du Nord au début du Fer, vers 1300 (?). Force est de redire ici qu’il s’agit en partie d’un schéma préconçu, ancien, et que les économies dites d’une part agricoles sédentaires et d’autre part pastorales nomades ne se distinguent pas toujours aisément par leurs vestiges, si bien que ce qui passe couramment pour « nomade » (essentiellement d’après une poterie d’aspect steppique) appartient à des groupes andronoviens (Bronze des steppes) dont l’économie était agro-pastorale et non nomade, ainsi que le montrent les recherches conduites depuis des années au Kazakhstan et les fouilles du groupe de sites irrigués de Tazabag’jab (variante d’Andronovo) dans le bas Amou-Darya, non loin de la Margiane. Rien de cela ne concerne directement les cultures urbaines, puisque les sites sont très petits et non-urbains, ou post-urbains. Mais il s’agissait d’étudier la fin d’un possible « système urbain », et dès lors on eût aimé lire une réflexion et une discussion plus approfondies pour laquelle une abondante bibliographie est disponible. Bendezu-Sarmiento et Lhuillier, (p. 97-111) cherchent à placer une partie des données de fouilles effectuées sur les deux grands sites d’Ulug Dépé (Turkménistan) et de Dzharkutan (Ouzbékistan) dans le cadre des problématiques usuelles d’urbanisation (artisanats, architecture monumentale etc.), de hiérarchies sociales, d’échanges à longue distance et de migrations entre 2500 et 1500 av. J.-C. Ce chapitre survole et soulève des questions plus qu’il ne les traite. Lhuillier (p. 115-128) enchaîne avec la période suivante, qui précède la conquête de l’Asie centrale par les Perses achéménides. Les données présentées permettent une vue très générale, une reprise d’anciennes questions et hypothèses, ou des reformulations, comme par exemple ces « ...tribal like, sometimes mobile, polities... ». Il est établi qu’il ne s’agit en tout cas plus de cultures urbaines.
5Antiquité
6Cette époque en Asie centrale voit la conquête achéménide (vie siècle av. J.-C.) et celle d’Alexandre (ive s. av. J.-C.), sur lesquelles le livre ne souffle mot. Elle comprend aussi les périodes séleucide, gréco-bactrienne et parthe ; sa durée s’étendant jusqu’au ve s. ap. J.-C. environ, ou parfois jusqu’à la conquête arabe, en une période d’Antiquité tardive ou Moyen-Âge ancien, kouchano-sassanide, türk et sogdien. C’est une grande période de développement agricole et urbain et d’échanges internationaux. Là encore, les liens avec le monde méditerranéen, l’Iran, l’Inde et les steppes sont fondamentaux pour envisager la question des urbanisations.
7Lippolis (p. 73-84) présente un état de la recherche sur l’important site hellénistique et parthe de Nisa, la première capitale des Arsacides, relativement peu connue, surtout la Nouvelle Nisa qui était probablement la grande ville voisine de la cité royale et cultuelle de la « Vieille Nisa ». Kurbanov (p. 85-95) donne un intéressant panorama, un état de la question sur les villes de Merv et d’Abiverd à la période sassanide (224-651 ap. J.-C.). Distinguant les sites partho-sassanides, sassanides et sassanido-islamiques, il commente une prospection complétant celles, extensives, pratiquées et publiées jadis à l’époque soviétique. Genito (p. 129-151) publie un rapport des fouilles italo-ouzbèques sur un site daté de l’époque hellénistique aux Kouchans, Kojtepa près de Samarcande, posant la question de son « urbanisation », qui n’est pas claire, à moins de considérer que tout site de ces périodes serait ipso facto « urbain », puisqu’appartenant à une époque de cités, à une civilisation urbaine ? La question n’est pas évoquée. Dvurechenskaya (p. 153-162) expose les fouilles pratiquées de 2013 à 2015 à Uzundara : architecture, monnaies, poterie, figurines. Cette intéressante forteresse du iiie s. av. J.-C. est un petit site périphérique, nullement urbain, mais qui n’en représente pas moins une forme du contrôle du territoire par des États urbanisés à économie monétaire, comme le sont les monarchies hellénistiques d’époque séleucide et gréco-bactrienne d’Asie centrale. Kidd et Stark (p. 163-183) abordent nettement la question de l’urbanisation à propos de la fouille de Bashtépa dans l’oasis de Boukhara, dont les résultats sont clairement présentés. Les auteurs concluent à l’absence d’urbanisme réel avant les ive-ve s. ap. J.-C. Ils posent en outre, avec une solide base historique et théorique, la question – complexe – de l’agro-pastoralisme et, ne se contentant pas de l’usuelle dichotomie entre « nomades » et « sédentaires », mettent en avant la notion d’» oasis » comme foyer de peuplement et foyer économique, etc. Il s’agit de l’une des meilleures contributions du volume. Mantellini (p. 185-202) utilise des images satellitaires dans un projet de recherche conduit depuis 2001 portant sur Samarcande et son territoire, les irrigations, la ville. Cela lui permet de contester la date achéménide de l’occupation (sauf de la cité elle-même), en faveur d’occupations plus récentes, du ive s. av. J.-C. au ier s. ap. J.-C. Cette contribution prend bien place dans la problématique du volume, avec une grande cité et son terroir ou territoire, même si ses conclusions, notamment la valeur heuristique des notions d’» Urbanscape vs. Landscape, or Urbanscape as Landscape », demandent à être vérifiées et validées. Omel’chenko (p. 203-225) s’attache à l’étude de la poterie des niveaux hellénistiques du site urbain de Paikend, en grande partie de date plus récente, pour laquelle il mobilise des comparaisons avec de nombreux sites, avec une bonne documentation et des dessins. De la seconde moitié du ive s. av. J.-C. au iie s. ap. J.-C., cet assemblage couvre toute la période hellénistique, ce qui est peu commun en Sogdiane et en Bactriane. Les rapports avec les sites de Koktepa, Sangyr, les questions de l’architecture, de la continuation des poteries achéménides de forme cylindro-conique sont bien prises en compte avec les bonnes références comparatives. Ici encore, l’on s’interrogera sur le caractère « urbain » du site à l’époque hellénistique, qui est, nous l’avons dit, une période de « culture urbaine ». Bonora (p. 387-402) offre un panorama intéressant de la « culture de Chirik Rabat » du delta du Syr-Darya, depuis la seconde moitié du Ier millénaire av. J.-C. Il constate, après étude du matériel et des images satellitaires travaillées par ses soins, que rien du type urbain n’y apparaît, ni artisanat, ni commerce, malgré la présence de sites monumentaux et d’une occupation territoriale importante (Chirik Rabat, Babish Mulla, Balandy etc.). Des relations à longue distance sont néanmoins attestées, par exemple avec une inscription grecque sur un alabastron (p. 393) qui, selon Ivantchik et Lurje (2013), aurait été importé de Bactriane pour transporter de précieux parfums.
8Antiquité tardive et haut Moyen-Âge
9Shenkar et Kurbanov (p. 307-321) abordent le site sogdien de Sanjar-Shah, à l’est de Pandjikent dans la vallée du Zeravshan et de la même époque, avec les résultats de quelques fouilles récentes, éclairés par des textes contemporains. Il s’agit d’un petit établissement de la période urbaine sogdienne. Kurbanov (p. 323-331) étudie la poterie du même Sanjar-Shah et réaffirme ainsi sa relation avec le site majeur de Pendjikent, une véritable ville. Lurje (p. 333-348), développe les connexions bactriennes du petit site sogdien de Hisorak (Martshkat), situé près de Sabakh, important pour la vallée du Zeravshan supérieur, et en relation avec les cultures des régions montagneuses des Pamir-Tianshan, de la Sogdiane, du Ferghana et de la Bactriane (Tokharestan) accessibles par d’importants cols. Pozzi, Mirzaachmedov et Sultanova (p. 227-245) présentent un petit rapport sur la fouille Vardana, site médiéval ancien (v-viiie s.) de la région occidentale de la Sogdiane.
10Moyen-Âge
11Les chapitres suivants traitent de la période médiévale, islamique, jusqu’aux Karakhanides, mais ni les Samanides, ni les Ghaznévides n’y apparaissent. Les données matérielles sont plus nombreuses et mieux connues et les sources écrites sont abondantes. La question de l’urbanisation, abordée depuis longtemps dès l’époque soviétique ne se pose plus de la même manière. C’est pourquoi nous les parcourrons de manière plus synthétique.
12Mirzaachmedov et al. (p. 247-260) présentent Vardanzeh, la citadelle de Vardana (cf. ci-dessus), avec une étude de poteries glaçurées plus récentes, des x-xie s. au xixe s.. Sheyko, Ivanov, Ilyasov (p. 261-282) traitent de Qarshovul Tepa, site proche du Syr Darya (viiie-ixe s. ap. J.-C.) dans la région de Tashkent (Chach). Ce site est considéré comme « intéressant », car entre « sédentaires » et « nomades », et placé sur les chemins des caravanes. Maksudov et al. (p. 283-305) abordent avec Tashbulaq (Ouzbékistan) la question d’un « nomadic urbanism ». Cette étude est très importante, placée dans son contexte de sources historiques portant sur un site karakhanide de 7 ha, établi à 2 000 m d’altitude, dont le plan est urbain, et qui montre des principes de planification que les auteurs dénomment « highland nomadic urbanism ». Il s’agit de la démonstration renouvelée de l’existence continue de sites urbains dans le monde des steppes, qui remonte au Bronze (voir ci-dessous). Torgoev et al. (p. 349-363) font part des fouilles récemment menées en 2010-2015 dans le grand monastère bouddhique de Krasnaya Rechka au Kirghizistan. Kolchenko et Rott (p. 365-385), donnent eux aussi des résultats de fouilles, celles de Novopokrovskoe 2 (petit site de 1 ha env.) au Kirghizistan, médiéval (viie et xie-xiie s.) dans la riche vallée de Chu, non loin de Bishkek, à propos de laquelle il faut rappeler les belles trouvailles des années 1960 et le site d’Ak-Beshim. Le regretté K. Baipakov (p. 403-414), présente ensuite Kuiryktobe, site médiéval de type urbain, l’ancienne Keder au Kazakhstan, un grand site de l’oasis d’Otrar daté du ier au xve s. ayant livré un beau matériel composé d’objets d’art en bois carbonisé, ainsi que des poteries arabes caractéristiques. Le même auteur présente ensuite (p. 415-431) le site de Kesken-Kuyuk-Kala (Aral oriental) daté du ier au xie s., c’est-à-dire des Kangju aux Oghuz (voir la carte fig. 1, p. 416), qui a lui aussi fourni un beau matériel : l’on découvre ainsi des monnaies et un cachet sassanide. Il pose aussi très bien la question des « villes oghuz », une partie du problème de la question « steppe et ville » qui est au cœur du sujet. Eder, enfin (p. 434-443), commente une image féminine sur une poterie peinte glaçurée de Taraz (Kazakhstan méridional), site karakhanide occupé du ier au xie s. « islam classique ».
13En somme, l’absence de définition des cultures urbaines considérées et d’un résumé historique rendent difficile de justifier pourquoi l’on parle de « villes », de « sites urbains », ou de « cultures urbaines », avec des contributions aussi disparates. De plus, aucune réflexion ne paraît avoir été conduite sur les sources historiques : pas d’examen de la littérature sur les sociétés urbaines, très abondante et de qualité pourtant. L’on ne trouvera pas non plus d’état de la réflexion théorique sur une question qui donne pourtant lieu, depuis des décennies, à de très abondantes et solides publications, traitant de la formation des cultures urbaines à la Protohistoire, de leurs transformations ou évolutions et de leurs déclins. L’on lit des études sur des villes (certaines n’en étant pas), sur de petits sites urbains (ou prétendus tels, mais qui parfois n’en sont guère), sur des régions et des problèmes chronologiques. Les répétitions de caractérisations très élémentaires de l’urbanisation sont d’une généralité qui les rend souvent superficielles, même dans le cadre simplement affiché de l’intitulé : « apports et conclusions des nouvelles recherches et découvertes archéologiques ». De plus, de très gros manques documentaires apparaissent, principalement sur les points suivants :
14L’ensemble, bien que très correctement et soigneusement présenté et publié, parait décousu, sans ordre ni pensée directrice, et sans grande réflexion d’ensemble ou de détail. Deux colonnes de texte dans l’introduction (soit l’équivalent une page) ne suffisent pas à pallier ces manques. Traiter un grand thème comme celui des cultures urbaines en Asie centrale est certainement une gageure, mais que ce recueil ne parvient pas à tenir. À titre d’exemple, je peux recommander aux lecteurs intéressés l’enseignement de F. Grenet au Collège de France (2013-2017) sur « Le fait urbain en Asie centrale » (en ligne), ainsi que l’excellent ouvrage récemment publié sous la direction de Norman Yoffee : Early Cities in Comparative Perspective, 4000 BCE-1200 CE, (The Cambridge World History, vol. III), Cambridge University Press, 2015.
Pour citer cet article
Référence papier
Henri-Paul Francfort, « Christoph Baumer et Mirko Novák (éd.) – Urban Cultures of Central Asia from the Bronze Age to the Karakhanids. Learnings and conclusions from new archaeological investigations and discoveries. Proceedings of the First International Congress on Central Asian Archaeology held at the University of Bern, 4-6 February 2016 », Paléorient, 47-1 | 2021, 193-196.
Référence électronique
Henri-Paul Francfort, « Christoph Baumer et Mirko Novák (éd.) – Urban Cultures of Central Asia from the Bronze Age to the Karakhanids. Learnings and conclusions from new archaeological investigations and discoveries. Proceedings of the First International Congress on Central Asian Archaeology held at the University of Bern, 4-6 February 2016 », Paléorient [En ligne], 47-1 | 2021, mis en ligne le 01 décembre 2021, consulté le 21 juin 2025. URL : http://journals.openedition.org/paleorient/984 ; DOI : https://doi.org/10.4000/paleorient.984
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