Husquin, Caroline, L’intégrité du corps en question. Perceptions et représentations de l’atteinte physique dans la Rome antique
Husquin, Caroline, L’intégrité du corps en question. Perceptions et représentations de l’atteinte physique dans la Rome antique, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2020, 358 p. - ISBN. 978-2-7535-7827-2
Texte intégral
1Le lecteur de Sénèque se souvient certainement de ce passage du De ira (1, 15, 2) dans lequel le philosophe affirme qu’il est conforme à la raison de noyer ses enfants lorsqu’ils sont faibles ou difformes (liberos quoque, si debiles monstrosique editi sunt, mergimus). Ce genre de propos, qui conduit aisément au contre-sens lorsqu’il est coupé de son contexte, a contribué à la représentation moderne d’une élimination systématique des handicapés à Rome, en vertu du pragmatisme supposé des Anciens. Le présent ouvrage, issu d’une thèse de doctorat soutenue par Caroline Husquin (désormais CH) en 2016 à l’Université de Lille 3, permet de nuancer cette conception stéréotypée, et d’apporter un éclairage nouveau sur un sujet souvent traité de manière marginale, mais qui se révèle riche d’enseignements quant à la mentalité des Romains.
2Dans son introduction, CH justifie d’abord l’utilisation de l’expression « atteinte physique », préférée à la notion de « handicap » qui ne possède son sens actuel que depuis les années 1970. Le concept de « handicap » relève en grande partie d’une construction sociale qui n’existe pas chez les Romains, dans la mesure où, pour eux, les personnes atteintes de déficiences physiques ne constituent pas un groupe distinct clairement identifiable. Les Anciens utilisent d’autres catégories que nos concepts contemporains, pouvant renvoyer aussi bien à la laideur qu’à la difformité ou la faiblesse. L’infirme est ainsi défini à travers les conséquences sociales de ses déficiences plutôt que par sa déficience ellemême.
3L’analyse que se propose de mener CH semble de prime abord s’inscrire dans le champ disciplinaire des Disability Studies, au sein duquel les études sur le handicap se sont développées durant ces 30 dernières années. En réalité, son projet dépasse largement ce champ disciplinaire pour recouvrir de manière synoptique l’ensemble des perceptions de l’atteinte physique dans la Rome antique, et leur inscription dans les structures sociales romaines. Pour ce faire, CH a dépouillé un très large corpus de sources littéraires, épigraphiques et archéologiques, en ne retenant comme pertinents que les auteurs qui présentent une opinion particulière ou un raisonnement au sujet de l’atteinte corporelle. La délimitation du sujet obéit en outre à deux restrictions : une restriction géographique et culturelle, celle du monde romain (comprenant les auteurs de langue latine, mais aussi ceux de langue grecque aux contacts rapprochés avec Rome, comme Plutarque ou Dion Cassius), et une délimitation chronologique, des dernières décennies de la période républicaine jusqu’au ive siècle, depuis les changements liés aux troubles de la fin de la République jusqu’à la propagation du christianisme.
4La démarche adoptée consiste à croiser les données issues de la recherche historique, archéologique, paléopathologique avec celles de l’anthropologie historique. Les sources littéraires et épigraphiques donnent en effet un point de vue biaisé, dans la mesure où elles présentent essentiellement un regard unique, celui de l’homme aisé appartenant à l’élite romaine. La population silencieuse que constituent le pauvre, l’esclave ou la femme rendent nécessaires des sources matérielles complémentaires tels que les restes humains.
5La réflexion se présente en trois parties principales, suivies d’une bibliographie générale (contenant beaucoup plus que les seules références utilisées dans l’ouvrage), d’un index des auteurs, et d’un index général.
6La première partie, « Circonscrire l’atteinte physique » (p. 31-118), vise à définir et à contextualiser l’objet d’étude. Il s’agit de déterminer quels individus peuvent être considérés comme porteurs d’un défaut susceptible de s’inscrire dans le domaine d’investigation. Les sources littéraires conduisent à des pistes parfois contradictoires, car les divers genres littéraires, traités de médecine, de rhétorique ou de philosophie, répondent à des exigences différentes. En revanche, les textes juridiques ont défini précisément l’atteinte physique comme un empêchement légitime de remplir certaines fonctions publiques ou privées qui incombent normalement au citoyen romain. Certains de ces documents témoignent ainsi du fait que, pour certaines infirmités (par exemple pour les sourds et les muets congénitaux), le citoyen n’est pas automatiquement excusé de ses charges et devoirs envers la communauté, ce qui remet en question le lieu commun selon lequel les infirmes seraient exclus de la société romaine.
7La question de l’abandon et de l’infanticide des bébés malformés a été utilisée aux xixe et xxe siècles pour démontrer que l’on se soucie peu de l’enfant dans l’Antiquité, dans la mesure où l’on a recours à son élimination sans trop de scrupules. La recherche récente a toutefois démontré un réel souci à l’égard de l’enfant. Certains documents, comme la Lettre de Fronton « Sur la perte de son petit-fils » (2, 1), témoignent d’un lien d’attachement sincère avec le nouveauné. L’archéologie a elle aussi contribué à révéler, grâce au mobilier funéraire, l’importance accordée à l’enfant mort. On a longtemps pensé que tous les enfants souffrant d’une difformité ou d’un handicap sont éliminés, mais l’archéologie prouve que certains arrivent bien à l’âge adulte. En outre, l’infirmité n’est pas nécessairement la cause d’exposition la plus fréquente, les nouveau-nés pouvant faire les frais de la pauvreté de leurs parents, de la déception visàvis du sexe de l’enfant, ou encore de la volonté de limiter la taille de la famille.
8Parfois, le problème ne reste pas dans la sphère privée, et l’État doit intervenir, comme c’est le cas pour les êtres qui, au cours des derniers siècles de la République, se voient attribuer le qualificatif de « prodiges », et être expiés par le biais de cérémonies religieuses. Les enfants considérés comme prodigia sont en effet considérés comme des avertissements des dieux, même si cette conception est vivement critiquée par certains philosophes. CH développe en particulier le cas de l’hermaphrodite (p. 67) qui est perçu à l’époque républicaine comme un monstre qui bafoue les limites entre les genres, et qui trouble l’ordre social dans la mesure où la division stricte des rôles et des fonctions repose précisément sur le genre. À l’époque impériale, en revanche, Pline nous explique qu’ils sont devenus objets de plaisirs. La société semble alors plus inclusive, moins superstitieuse, bien que percevant toujours l’hermaphrodite de manière binaire, entre hermaphrodite-homme et hermaphrodite-femme. Il ne s’agit plus d’un problème religieux, mais d’une question de droit, puisqu’il n’existe pas de troisième genre auquel appliquer des droits et des devoirs.
9Le curseur de la considération qui leur a été accordée s’est donc déplacé de la répulsion, voire de la peur, vers une attitude plus « ludique », les hermaphrodites pouvant être utilisés à l’occasion comme des objets de divertissement ou même à des fins de plaisir sexuel. À l’époque impériale, un certain goût pour l’étrange et les curiosités semble se répandre, et des êtres jugés monstrueux sont élevés dans le seul but d’être exhibés, pour les élites, en particulier les nains ou les bossus. Cet engouement serait même responsable de la création de « monstres artificiels » (p. 87).
10L’importance de l’« œil du spectateur » est donc fondamentale. Certes, certains infirmes ont pu être marginalisés et perçus comme la manifestation physique du mauvais œil. Exclus de certains métiers, on leur laisse dans ce cas les activités les plus laborieuses, comme le suggèrent les traces d’usure sur leurs ossements. D’autres sont objets de risée, mais loin de viser à la moquerie cruelle, le rire sert alors à discréditer un adversaire politique ou philosophique en associant à un défaut physique un défaut de l’âme. Dans le cadre privé, le rire, remplissant une fonction apotropaïque, permet d’éloigner le mauvais œil et d’enrayer la peur, comme le font les statuettes ou les amulettes d’individus difformes, nains ou bossus, retrouvés dans les maisons romaines.
11Dans la deuxième partie, « De la domus à la familia » (p. 119-197), CH traite des diverses catégories du foyer romain concernées par l’infirmité, en particulier de la population « silencieuse » (femmes, enfants, esclaves) qu’on ne rencontre dans les sources littéraires qu’à travers le prisme de l’élite masculine romaine. En associant corpus textuel et documentation matérielle, il est possible de déterminer la place réservée à ceux d’entre eux qui présentaient des altérations physiques. Les cas ostéo-archéologiques de malformations de femmes qui ont vécu jusqu’à un âge avancé permettent encore une fois de nuancer l’idée primitive d’une élimination systématique des invalides à Rome. Seule la stérilité semble être un défaut rédhibitoire, puisque celle-ci empêche la femme d’accomplir son devoir envers la société, celui d’engendrer des citoyens. Dès que l’on suspecte la stérilité, on déploie tout un arsenal thérapeutique visant à favoriser la conception, et recouvrant tous les domaines, médical, religieux ou magique. Les autres défauts sont surtout les sujets de la satire sociale. Par exemple, le motif de la femme borgne est régulièrement employé chez les satiristes, notamment Martial et Juvénal, pour stigmatiser une dépravation d’ordre sexuel. En effet, les défaillances physiques sont souvent le symbole de la débauche sexuelle, en raison peut-être de tous les artifices physiques usés par les courtisanes.
12L’enfant, lui, est perçu comme un adulte en devenir dont il faut former le corps et l’esprit, afin de le faire correspondre à la norme en vigueur. Dès le coït des géniteurs, un ensemble de règles (p. 149) doit être respecté pour donner naissance à un enfant en bonne santé et bien conformé. Dans l’Antiquité, il n’existe pas de droit à la vie : l’idée est apparue progressivement avec le développement du christianisme. L’exposition des nouveau-nés est tout à fait légale et socialement admise jusqu’à un décret de 374. Après sa naissance, il convient de « former » le nouveau-né, grâce à un travail de modelage du corps, pour réparer les anomalies légères, mais aussi pour obéir à certains critères esthétiques. L’emmaillotage doit faire prendre au corps du bébé une forme naturelle, qui relève en réalité d’une déformation, mais qui correspond aux normes esthétiques en vigueur pour remplir les fonctions civiques du citoyen romain.
13Enfin, les esclaves représentent eux aussi une catégorie sociale difficile à aborder. Les renseignements les concernant sont surtout d’ordre pénal et commercial, alors que les sources ostéo-archéologiques ne sont pas fiables, dans la mesure où les squelettes ne portent pas de manière certaine les marques de leur statut social. Le corps servile présente les stigmates du travail et des punitions. Toutefois, de l’intégrité de son corps dépend sa rentabilité. L’infirmité représente dans ce cas une perte financière, comme en atteste la loi Aquilia qui règlemente les dommages corporels subis par les esclaves. Ce qui compte est le préjudice financier subi par le maître plus que l’atteinte physique endurée par l’esclave. CH développe le cas de l’eunuque (p. 192), monstre artificiel créé pour satisfaire une clientèle aisée, qui est considéré de manière ambivalente par la société : la dégradation physique qu’il subit est la raison de l’augmentation de son prix, mais elle est également associée à une dévalorisation de son esprit. En effet, en incarnant une sexualité non reproductive, mais récréative, l’eunuque devient le symbole de la dépravation.
14Dans une troisième partie, « Un frein à l’exercice du “métier” de citoyen » (p. 199-302), CH étudie les implications de l’infirmité au sein de l’armée, de la société et de son gouvernement. La question de l’infirmité du citoyen-soldat est essentielle dans une société où les blessés de guerre sont nombreux. La blessure au combat y occupe une telle place qu’elle favorise certaines avancées médicales ou sociétales, comme l’émergence des hôpitaux militaires, les ualetudinaria (p. 201). Les Romains ne peuvent être enrôlés dans l’armée que s’ils sont de bonne condition physique. Du fait de l’obligation de servir pour chaque citoyen, certains n’hésitent à mutiler un proche ou à s’auto-mutiler pour se dérober au service militaire. Une fois au combat, il est toutefois possible de continuer une campagne même en souffrant d’infirmités. À son retour, l’accueil réservé aux légionnaires revenus gravement mutilés est ambivalent. Certes, l’infirmité au combat a un caractère glorieux, et, surtout sous la République, la cicatrice constitue la signature identitaire du héros. Toutefois, aucune aide véritable n’est prévue pour accompagner socialement le retour du soldat-citoyen. Parfois même, le regard que lui porte la société est très négatif, comme lorsque la blessure laisse une cicatrice sur le visage ou engendre un trouble moteur. Le borgne, par exemple, au physique répugnant car dissymétrique, est un objet constant de moqueries.
15Les êtres touchés par une infirmité peuvent participer à la vie civique et juridique de la cité. En théorie, le citoyen se démarque de l’esclave par un corps intact, mais il doit surtout être exempt des traces de coups et de châtiments physiques qui s’inscrivent dans les chairs des esclaves, caractéristiques de leur statut social. La citoyenneté est adaptée en fonction des capacités de chacun. Si aucune restriction civique n’existe pour les infirmités motrices et les troubles fonctionnels, il n’en est pas de même pour les troubles sensoriels. Même aveugle, le pater familias garde son autorité sur la domus, mais il doit pouvoir consentir, ce qui est plus compliqué pour les sourds et les muets, bénéficiaires fréquents de curateurs. Dans une civilisation de l’oral, où la voix est un outil social, les troubles de la parole et la surdité ont des conséquences sociales sur la vie du citoyen. Le mutisme, dont les Anciens distinguent bien les formes innées des formes acquises des suites d’une surdité, ou encore le bégaiement, compromettent les prises de parole en public nécessaires aux attentes oratoires des milieux les plus aisés. Pour préserver leur statut social, certains membres de l’élite peuvent alors aller jusqu’à des opérations chirurgicales de la langue décrites par Celse et Oribase.
16La participation des infirmes à la vie civique et politique se manifeste en outre par leur appartenance au corps électoral et par la possibilité de participer aux magistratures. Si l’on considère le nombre important de citoyens qui reviennent de la guerre avec des défaillances du corps plus ou moins importantes, il est peu probable qu’ils bénéficient tous d’une citoyenneté minorée. Concernant l’exercice des magistratures et des charges publiques, un infirme peut assister aux séances de la curie, et même conserver son poste de consul en cas d’infirmité acquise en cours de mandat. Là encore, c’est le pragmatisme qui prévaut : chacun peut endosser la charge dans laquelle ses capacités physiques lui permettent d’honorer ses responsabilités. En revanche, pour les charges sacerdotales, les choses sont un peu différentes. CH traite le cas des Vestales (p. 263) comme un cas à part : la nécessité absolue de posséder un corps sans aucune déficience est due au fait que ces prêtresses incarnent davantage un objet de sacrifice que les détentrices véritables d’une magistrature. Quant aux autres charges religieuses, il est tout à fait possible de les briguer en n’ayant pas un corps parfaitement intact, du moment que le candidat n’est pas diminué physiquement. Il suffit d’être purifié pour s’approcher des dieux, ce qui exclut toutefois d’être porteur d’une plaie, perçue comme impure car vectrice d’écoulement. CH souligne que, si le débat sur la nécessité de l’intégrité du corps du prêtre est loin d’être clos, il est toutefois possible d’abandonner l’idée trop généraliste développée par G. Wissowa d’une obligation absolue, pour se ranger à l’avis de C. Baroin selon lequel la question de la norme corporelle de l’officiant romain est infiniment plus complexe, alliant à la fois des critères de complétude, d’entièreté et de pureté du corps (p. 265).
17La question de la participation effective des infirmes à la vie civique et religieuse doit également être posée au sujet du premier des citoyens, le princeps. Le gouvernement du monde romain semble difficilement conciliable avec une déficience physique. La Vie de Claude de Suétone offre un bon exemple de la prise en considération de la santé dans l’exercice des fonctions du pouvoir chez les Romains. Aux xixe et xxe siècles, certains historiens ont diagnostiqué chez les empereurs de la dynastie julio-claudienne des troubles psychiatriques, causés soit par l’importance démesurée du pouvoir qui leur est dévolu, soit par l’hérédité et la consanguinité. CH réexamine en détail la méthode utilisée par Suétone pour la composition des Vies afin de démontrer que l’auteur, en associant folie du Prince et mauvais gouvernement, est à l’origine de ce mythe de l’empereur fou. En théorie, l’empereur incarne la dignitas, l’idéal du prince bon, beau et vigoureux, alors que le mauvais gouvernant a un corps dégradé. Mais, en réalité, ce n’est pas aussi simple. CH analyse le cas de Claude (p. 290) dont on a souvent exagéré les infirmités. Si l’on ne peut nier que celles-ci ont joué un rôle dans la position en retrait de la vie publique qu’il a occupée pendant plusieurs décennies, son accession au principat constitue la preuve éclatante que l’infirmité n’est pas incompatible avec l’intégration dans les plus hautes sphères du pouvoir.
18La conclusion de CH, « Subsister malgré l’altération du corps » (p. 303-315), ne fait pas simplement le bilan des apports de son travail, mais élargit sa réflexion aux conditions matérielles d’existence des infirmes. La perte d’autonomie nécessite en effet des ressources en cas d’immobilisation momentanée ou permanente. Pourtant, il n’existe à Rome aucune aide institutionnelle pour les infirmes. Ceuxci doivent leur subsistance aux soutiens familiaux, à leur travail même, et à l’appui de leurs esclaves. L’insertion des Romains dans des systèmes de relations verticales où patrons et clients ont des obligations réciproques a dû également contribuer à créer des réseaux d’assistance. En l’absence d’intervention de l’État, les solidarités familiales et amicales demeurent capitales.
19Le travail de CH présente une qualité très appréciable : l’art de la nuance. CH est parvenue tout au long de son travail à éviter les écueils du misérabilisme d’un côté, et de la critique anachronique d’un pragmatisme sans-cœur de l’autre. Au contraire, elle s’est attachée à démontrer que tous les nouveau-nés ne sont pas forcément éliminés, et que, même lorsqu’ils sont exposés, l’infirmité n’est pas nécessairement la seule raison de ce choix, toujours douloureux pour des parents (p. 56-62). Elle a rappelé en outre qu’il convient de relativiser les châtiments physiques à l’encontre des esclaves, la cruauté des maîtres constituant avant tout un lieu commun de la littérature, à valeur d’exempla, dont la visée est surtout dissuasive (p. 171173). Enfin, et c’est, nous semble-t-il, le principal apport de cet ouvrage, CH a bien démontré que les infirmes à Rome ne constituent ni un groupe homogène ni une classe sociale, ce qui rend nécessaire une étude au cas par cas, sans jamais tomber dans les généralisations auxquelles il est parfois tentant de céder. La multitude des critères à prendre en compte rend impossible de circonscrire une attitude unique envers les infirmes romains. L’infirmité ne possède pas de valeur en soi, vu qu’elle dépend toujours du regard de l’autre, et de sa conception de la norme.
Pour citer cet article
Référence papier
Jean-Christophe Courtil, « Husquin, Caroline, L’intégrité du corps en question. Perceptions et représentations de l’atteinte physique dans la Rome antique », Pallas, 117 | 2021, 283-295.
Référence électronique
Jean-Christophe Courtil, « Husquin, Caroline, L’intégrité du corps en question. Perceptions et représentations de l’atteinte physique dans la Rome antique », Pallas [En ligne], 117 | 2021, mis en ligne le 20 septembre 2022, consulté le 17 avril 2025. URL : http://journals.openedition.org/pallas/23247 ; DOI : https://doi.org/10.4000/pallas.23247
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