1Ce quatrième numéro de Projets de paysage, contemporain de la période estivale et de ses migrations, devrait rappeler le caractère irréductiblement sensible du paysage. Ni seulement environnement ni exclusivement territoire, il compose avec une part de subjectivité sans pour autant s’y réduire. Et s’il ne peut échapper à l’exigence d’expertise qui, en matière de biodiversité ou de politique publique, par exemple, signe notre époque, il ne peut pour autant se limiter à une série d’indicateurs ou, à l’inverse, à un système de valeurs que rien ne viendrait étayer.

2Il reste donc à saisir et, d’une certaine manière, les articles de ce début du mois de juillet nous le rappellent. Les interrogations des doctorants des Journées de Blois signifient toujours la difficulté et la richesse à toute saisie (dossier thématique et rubrique « Chercheurs en devenir »). Le questionnent des notions de « paysage » et de « proximité » par les chercheurs témoigne d’un renouvellement des problématiques que portent, conjointement, les champs disciplinaires des landscape studies, landscape sciences, sciences of landscape design dès lors qu’ils s’attachent au paysage (rubrique « Études et recherches »). La place du paysage, à l’articulation de l’art et de la science, confirme ce caractère fondamentalement hybride. Il en est de même des extraits traduits de l’œuvre de deux paysagistes et d’un géographe : ils témoignent de la nécessité d’en passer par l’histoire et la géographie – le temps et l’espace – pour nourrir le projet de paysage (rubrique « Enquêtes et débat »s).

Bonne lecture à tous.

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