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No 31 Acclimater le paysage. Observer, penser et agir face aux climats en changement

Rubriques « Dossier thématique » et « Matières premières »
Date limite de réception des résumés : lundi 26 février 2024
Date de parution du numéro : décembre 2024

Coordination : Bernard Davasse (École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux, Passages-UMR 5319 CNRS), Alexis Metzger (École de la nature et du paysage, Insa Centre Val de Loire, UMR 7324 Citeres), Yves Petit-Berghem (École nationale supérieure de paysage de Versailles-Marseille, Larep), Sylvie Servain (École de la nature et du paysage, Insa Centre Val de Loire, UMR 7324 Citeres)

La revue Projets de paysage se propose de publier dans son numéro 31 un dossier thématique interrogeant la façon dont le paysage est aujourd’hui mobilisé (ou pourrait l’être dans le futur) pour répondre aux enjeux climatiques dans les territoires locaux. Les climats façonnent les paysages tout comme l’action des sociétés tient compte des conditions climatiques de chaque (mi)lieu. Ce numéro thématique souhaite s’emparer de ce lien pour envisager des contributions montrant comment on observe, pense et agit avec le paysage face aux climats en changement. Il s’agit notamment d’appréhender de quelle manière les sociétés convoquent le paysage pour examiner les complexes socio-écologiques locaux soumis aux changements climatiques et pour faire en sorte que les transformations qu’ils connaissent soient mieux saisies, représentées et prises en compte. L’objectif est, sur ces bases, d’ouvrir de nouvelles perspectives d’action, permettant tout à la fois d’atténuer les effets induits et de s’y adapter. L’urgence est là. Dans les villes comme dans les campagnes, face aux climats en changement, on se doit de réfléchir simultanément à des réponses, écologiques, sociales et culturelles à la fois, et de les mettre en œuvre.

De fait, il s’agit de défricher les voies permettant de faire du paysage un outil pour penser les effets du changement climatique et pour concevoir une action de terrain et de projets situés, sources d’atténuation et d’adaptation. L’hypothèse qui sous-tend cet appel à contributions est que le paysage permettrait de mieux saisir les enjeux climatiques tels qu’ils se posent à des territoires de différentes tailles (du microlocal au régional) et de les appréhender dans leurs implications à la fois écologiques, territoriales, sociales, sensibles, etc. L’idée d’acclimatation mise à la une de cet appel doit être entendue d’une façon ouverte : accoutumance aux climats et aux futurs climatiques tels qu’ils sont susceptibles de s’inscrire dans les paysages, expérimentation de nouvelles façons de faire, projection en prenant la mesure des différentes temporalités de l’action paysagère, de la météo au climat, jusqu’à un horizon climatique plus ou moins lointain, etc. Cette idée d’acclimatation est aussi envisagée sous l’angle d’initiatives individuelles et collectives. Chacun à son niveau est susceptible de « bricoler » pour s’adapter et il serait intéressant de se demander comment cela modifie en retour les paysages. Ce mot a donc ici une portée opérationnelle forte.

Une mise en paysage du climat est susceptible d’aider les populations à se représenter leur environnement comme le résultat de rapports à des conditions climatiques, de choix faits en ce domaine et d’effets prévus ou imprévus de ces choix et de faire preuve sur ces bases de réflexivité. Ainsi, considérés comme déterminant fondamental de la configuration et de la dynamique des paysages, les climats seraient-ils davantage en prise avec les sociétés ? Celles-ci pourraient mieux les inscrire dans les espaces vécus au quotidien, dans les représentations « habitantes », en un mot dans toute l’épaisseur éco-socio-culturelle des territoires et des lieux habités. Par le paysage, le lien à la question climatique et aux climats serait ainsi appréhendé de façon plus sensible, ce qui pourrait servir de pivot à des politiques climatiques se déployant à différentes échelles.

Argumentaire

Le constat est aujourd’hui bien établi : les activités humaines sont à l’origine de modifications climatiques, majeures et rapides. Il s’agit là d’une chose inédite à l’échelle géologique. La connaissance des mécanismes explicatifs de la variabilité du climat terrestre, appuyée sur l’utilisation de modèles de plus en plus performants, permet aujourd’hui d’envisager des évolutions futures du climat terrestre selon plusieurs scénarios. Tous indiquent maintenant une augmentation de la température moyenne mondiale supérieure à 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Le changement climatique reste pourtant à mieux caractériser dans ses dimensions territoriales et socio-spatiales. En s’intéressant aux climats en changement, c’est une prise en compte plus fine du temps qu’il fait et des événements météorologiques qui est possible. La combinaison d’éléments qui composent des types de temps et par extension des climats (température, pression, insolation, précipitation, vent, etc.), en un lieu donné, peut s’appréhender par le paysage. Ce dernier peut permettre une approche des climats vécus, éprouvés et expérimentés et être un levier pour envisager différentes échelles temporelles, de la météo au changement climatique. Il s’agit donc en particulier de placer au cœur de l’analyse les acteurs locaux et les habitants qui font face aussi bien à une météo du quotidien, s’inscrivant dans une forme de banalité des paysages, qu’à des événements liés à des épisodes climatiques, brefs et violents (canicule, incendie, inondation, tempête, submersion, etc.), associés au changement climatique global. C’est là une démarche à saisir si l’on veut aboutir à une (bio)climatologie opérationnelle située.

Face aux climats vécus en changement, l’action est indispensable mais délicate. Elle conduit notamment à repenser les modes de gouvernance autour de plusieurs pistes de réflexion qui sont susceptibles de faire du paysage un objet central. De nombreux travaux ont montré les limites des démarches top down qui ont longtemps prévalu et qui rendent difficile la mise en place de solutions adaptées à des contextes diversifiés et incertains (Berdoulay et Soubeyran, 2022). La prise en compte de l’expertise des acteurs locaux et des habitants est aujourd’hui considérée comme un atout indispensable dans la réussite des politiques proposées (Chambelland et al., 2022). La question climatique fait l’objet d’une institutionnalisation récente et tend à s’imposer comme un élément central des politiques locales à travers notamment des « plans climats » (Richard, 2016). C’est ainsi que les acteurs locaux sont appelés à intervenir sur une problématique qui dépasse leur territoire. Ils se trouvent donc face au défi de modifier leur cadre de référence et d’inscrire les décisions prises et les choix effectués dans une perspective de solidarité intra- et extra-territoriale. Confrontées aux effets du changement climatique, les collectivités territoriales mettent en place des stratégies d’adaptation, c’est-à-dire qu’elles entreprennent des démarches d’ajustement au climat actuel ou attendu ainsi qu’à ses conséquences, afin d’en atténuer les effets préjudiciables et d’en exploiter les effets bénéfiques. De ce point de vue, la démarche paysagère peut aider à se projeter. Alors que les incertitudes se multiplient, les paysages nous parlent, en leur matérialité concrète et évolutive, mais aussi à travers les sentiments et les représentations qu’ils suscitent ou ont suscités dans le passé, du rapport entre société et climat. En outre, les modifications de ce rapport peuvent affecter corporellement et psychologiquement les personnes qui les vivent et y sont attachées, ce qui en fait aussi un sujet de santé.

Fort de ces éléments de réflexion, ce dossier thématique doit être l’occasion de discuter, sur la base d’expériences menées antérieurement ou de celles qui sont en cours, du lien entre paysage et climat(s). L’objectif est de placer les territoires à la croisée des regards, des expériences, des savoirs et des savoir-faire et d’y envisager (ou d’y imaginer) de nouveaux liens entre climat et société. Il s’agit également d’appréhender les sociétés et les cultures dans toute leur diversité et d’être attentif à leurs différentes manières de fabriquer des mondes et d’envisager leurs relations avec les climats et le changement climatique. C’est aussi à cette échelle que l’on peut plus facilement se projeter et inventer un futur désirable en permettant aux individus de déployer leur inventivité dans l’action. Au final, ce numéro thématique vise à élargir la réflexion sur la relation des sociétés et des milieux aux climats et aux changements climatiques. Les professionnels du paysage et du projet de paysage, les acteurs publics ou les communautés locales s’interrogent sur les effets des changements climatiques et, parfois, expérimentent ensemble des voies d’atténuation ou d’adaptation. L’ambition est sur ces bases d’offrir une série de synthèses récentes proposant des réflexions critiques, des méthodes de travail, des recommandations et des pistes d’action potentielles que l’on peut englober sous le terme générique d’acclimatation proposé pour ce numéro thématique.

Les propositions d’articles attendues présenteront des approches interdisciplinaires et interprofessionnelles. Il s’agira en particulier de produire des analyses compréhensives de cas concrets et d’expérimentations. L’idée est, à partir d’une approche paysagère, de replacer les territoires au cœur des réponses climatiques. Elle est aussi, au-delà des visions d’experts et des directives technocratiques, de redonner place à la parole et aux attentes des « populations ». Elle est enfin de redonner toute leur place aux regards et aux savoirs croisés dans la nécessité où nous sommes de réfléchir à une transition, tant écologique que sociale, et de simultanément la mettre en œuvre. Quatre orientations sont proposées ci-dessous. Elles pourront constituer autant de jalons pour de potentielles contributions.

Orientation 1 – Des propositions épistémologiques et théoriques mettant en relation climats et paysage dans une perspective heuristique

Ce choix permet de croiser et de confronter les outils, les méthodes et les démarches des chercheurs et des praticiens. Les recherches sont déjà nombreuses à s’intéresser à la façon dont les paysages réagissent à des fluctuations climatiques ou pourraient évoluer dans le futur (Metzger, 2021 ; Rich et al., 2022 ; Richard, 2016). Ces recherches sont également susceptibles d’examiner un paysage-outil capable de rendre accessible la complexité éco-climatique et de rassembler les différents acteurs d’un territoire autour d’un échange de points de vue sur des devenirs paysagers (Chambelland et al., 2022). Ainsi, cette orientation pourra-t-elle accueillir des articles qui s’intéressent à une recherche proche de l’action et du projet en ce domaine du paysage, mobilisant une question scientifique, tout en ayant une ambition transformatrice des paysages et des climats locaux. La recherche en paysage pourra être aussi sollicitée dans l’idée de montrer, par exemple, des rapports de force et de domination quant à l’usage d’aménités paysagères et climatiques non communément partagées. Ces travaux pourront montrer qui est plus exposé à des risques climatiques, pourquoi, et dans quelle mesure ces inégalités sont liées à des pratiques paysagères ou à un accès au paysage plus ou moins contraint. Le lien avec les pouvoirs publics et les acteurs politiques sera aussi une entrée privilégiée dans la mesure où les milieux de vie sont transformés par certaines ambitions politiques au point de parler de mésopolitique (Feyrat, 2018). L’action paysagère et le projet de paysage sont-ils des chambres d’écho ou des faire-valoir de politiques climatiques locales et nationales ? Cela peut déboucher sur des approches comparatives internationales avec des questions de gouvernance territoriale et/ou paysagère face à la menace climatique.

Orientation 2 – Un examen critique des méthodes et des outils mis en place pour observer et agir par le paysage dans des climats en changement

Les articles pourront ici envisager les informations et données mobilisées pour prendre en compte les caractéristiques climatiques dans les politiques du paysage et le projet en ce domaine. La topoclimatologie, les gradients climatiques sont-ils intégrés pour peut-être renouveler la démarche paysagère ? Les concepts de « trajectoires » et de « vulnérabilités » ont été identifiés comme étant au cœur des interrogations sur l’anticipation et la gestion des impacts des changements climatiques par nos sociétés (Magnan et al., 2012). Comment mettre en scène pour l’action paysagère toutes les configurations météorologiques possibles d’un territoire avec lesquelles les habitants vivent ? Quel rôle donner à la scénarisation paysagère pour évaluer les trajectoires climatiques ? Comment intégrer la mémoire humaine pour une meilleure connaissance de ces trajectoires et mettre en œuvre des solutions plus durables ? Comment faire face aux impacts et aux dommages liés aux changements climatiques ? Quelles capacités d’action face à ces climats en changement ? Le ciel, paysage de la météorologie, peut-il être le pivot d’un projet de paysage, comme Gilles Clément peut le chérir dans Nuages (2005) ? Cet axe s’intéresse aussi aux démarches participatives, pour analyser comment les questions climatiques sont abordées, quelles temporalités météo-climatiques sont saisies et informées grâce à elles. Dans une optique presque ethnographique, les articles pourront mettre en évidence les façons de récolter des ambiances météorologiques, des sensibilités à la pluie, au vent, à la neige (temps court, cf. travaux de Martin de La Soudière, 1999) et d’élaborer des scénarios climatiques coconstruits passant notamment par l’augmentation des températures (temps long). La médiation paysagère est aussi une entrée possible de ces articles dans la mesure où elle s’est accompagnée d’une médiation climatique. Quel climat « idéal » peut-il émerger de ces médiations, est-il celui vers lequel peuvent tendre l’action paysagère et le projet en ce domaine ? Les approches interdisciplinaires croisant par exemple pratiques scientifiques, artistiques et de conception paysagère seront aussi bienvenues dans ce numéro afin de montrer en quoi la pluralité de regards sur les paysages et climats est riche de nouvelles méthodes de travail. Cette orientation pourra ainsi amener à questionner l’articulation des connaissances scientifiques ou à dire d’expert avec celles issues de l’expérience et de la pratique. Comment faire dialoguer ces connaissances et parvenir à des projets de paysage partagés tenant compte de ces questions climatiques ?

Orientation 3 – Des propositions présentant des études de cas qui portent sur des paysages-sentinelles du climat (montagnes, littoraux, pôles, îles, etc.)

Quelles recherches empiriques et retours réflexifs peuvent être faits sur des expériences/expérimentations portant sur certains territoires situés aux avant-postes, dont les paysages sont déjà affectés par le changement climatique (ou sont susceptibles de l’être de façon importante à court ou moyen terme). Nous partons du principe que tout projet s’installe dans un paysage déjà travaillé, redisposé, réimaginé de multiples fois. L’invitation d’Olivier Gaudin (2023) de « saisir le caractère hybride et tourmenté de leur altération multiforme » paraît ici féconde puisque les évolutions climatiques ont toujours nourri ces altérations tout comme l’idée d’intervenir dans des milieux pour les amender. Nous attendons ici des réflexions soit où l’angle climatique est moteur dans la réalisation de projets de paysage, soit où des territoires sont particulièrement concernés par certains aléas climatiques (comme les régions de montagne, les littoraux, les forêts ou bien les territoires déstabilisés par la fonte du permafrost). Certaines pratiques liées à ces territoires, interrogeant l’action paysagère, pourront être ici mises en avant. Cet axe pourrait accueillir des retours d’expériences de professionnels du paysage travaillant sur ces questions et sur ces territoires. Il pourrait être par exemple question du lien entre les pratiques paysagistes et leur évolution récente marquée par la prise en compte des enjeux environnementaux et écologiques face à la problématique du changement climatique, à l’incertitude, à la nécessité de trouver des solutions innovantes et résilientes dans les projets de paysage. La prise en compte de ces enjeux pourrait faciliter le ménagement des territoires vulnérables, auquel les professionnels de l’espace en général et les paysagistes en particulier sont de plus en plus conviés.

Orientation 4 – Un axe « ville, climats et paysage » prend la ville comme terrain d’étude, d’analyse et de conception privilégié

Le changement climatique n’impose-t-il pas un changement de paradigme en remettant en cause les anciens modèles d’aménagement urbain ainsi que les solutions d’ingénierie habituellement proposées pour faire face aux risques ? Pour contrer la menace climatique et s’écarter de modèles souvent jugés trop technicistes, le paysage peut-il constituer une alternative plus souple et réinventer de nouvelles façons de vivre et d’habiter les villes ? Dans un contexte d’inconfort climatique et d’un tissu urbain en surchauffe, ne faut-il pas repenser complètement la fabrique de la ville comme le préconise Anne Durand (2017) et l’engager dans une véritable mutabilité dépassant le cadre d’une simple adaptation au changement ? Le projet de paysage dans les espaces urbains et périurbains vise notamment, dans certaines villes, à lutter contre les îlots de chaleur et à favoriser « les îlots de fraîcheur ». Comment ces actions sont-elles mises en place, débattues, étudiées de concert avec des urbanistes ou des climatologues ? Le paysage est-il convoqué dans et à travers ces actions ? Quelles sont les références mobilisées ? Sur quels fondements critiques ? En ville, le défi climatique n’est pas dissociable de la question écologique et les arbres sont souvent considérés comme les meilleurs des climatiseurs naturels. Mais leur efficacité dépend aussi de la manière dont ils sont choisis, plantés et intégrés dans un projet. Remettre du vivant en ville peut être une solution mais les articles pourront interroger cet objectif au regard du marketing territorial. Le projet de paysage en tant que projet politique peut amener à discuter du « verdissement » pas toujours très efficient face à la menace climatique (Bonneau et André, 2022). L’eau en ville pourra aussi être objet d’étude, celle qui est captée par les sols, qui ruisselle ou qui s’évapore, et celle qui est utilisée par les concepteurs/aménageurs pour constituer en ville des espaces aquatiques au cœur du tissu urbain. Cet axe pourrait aussi interroger la pratique conjointe des paysagistes et des architectes-urbanistes. Comment s’adaptent les professionnels de l’espace (maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvre) à ce contexte ? Face à une hypertechnicisation de la question climatique par les pouvoirs publics, comment se positionnent-ils pour construire des projets qui aient du sens, à la fois socialement et écologiquement innovants, des lieux de partage, de culture, où se construit aussi une esthétique propre à la vie quotidienne ? De nouveaux métiers ou de nouveaux formats d’action collective émergent-ils en lien avec le paysage ? Est-il possible à partir d’une démarche paysagère de donner aux acteurs les moyens d’une réflexivité en matière de projet de paysage vertueux avec de « bonnes pratiques » à adopter en réponse aux enjeux climatiques et écologiques ? L’objectif est de tirer des enseignements sur la base d’une approche critique et de promouvoir un renouvellement de la commande chez les acteurs des territoires en les associant étroitement aux expérimentations conduites.

Les rubriques

Cet appel à proposition d’articles concerne deux rubriques de la revue Projets de paysage. Le « Dossier thématique » rassemble d’une manière classique les contributions à caractère scientifique. La rubrique « Matières premières » accueille des témoignages ou des recensions d’expériences, tous types de contributions dont la distance critique n’est pas assurée, tout argument d’expérience venant d’un professionnel à propos de son propre travail, tout témoignage pouvant servir de matière à réflexion ou de contrepoint aux contributions savantes sur les sujets évoqués. L’attention est portée sur le fait que la rubrique « Matières premières » de ce numéro 31 est particulièrement ouverte à des contributions qui viennent de professionnels ayant mis en œuvre des démarches paysagères face aux climats en changement et faisant état de retours d’expériences ou de regards critiques sur les projets de paysage conduits de cette façon.

Les auteurs veilleront à préciser clairement le (ou les) axe(s) de réflexion au(x)quel(s) ils souhaitent contribuer et la rubrique dans laquelle ils souhaitent être publiés.

Bibliographie indicative

Aykut, S. C., 2020, Climatiser le monde, Paris, éditions Quae.

Barniaudy, C., 2018, Aménager au gré des vents, Paris, Anthropos.

Berdoulay, V., et Soubeyran, O., 2022, L’Aménagement face à la menace climatique. Le défi de l’adaptation, Grenoble, UGA éditions.

Berque, A., 2000, Médiance. De milieux en paysages, Paris, Belin.

Bertrand, C., Bertrand, G., 2014, La nature-artefact : entre anthropisation et artialisation, l’expérience du système GTP (Géosystème-Territoire-Paysage), L’Information géographique, vol. 78, no 3), p. 10-25, URL : https://www.cairn.info/revue-l-information-geographique-2014-3-page-10.htm ; DOI : https://doi.org/10.3917/lig.783.0010

Besancenot, J.-P., 1985, « Climat et tourisme estival sur les côtes de la péninsule ibérique », Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, t. 56, fasc. 4), 427-449, URL : https://www.persee.fr/doc/rgpso_0035-3221_1985_num_56_4_3027

Bonneau, E., et André, C., 2022, « Former les maîtres d’ouvrage de la transition écologique et climatique. L’apport renouvelé du paysage à l’urbanisme et réciproquement », Projets de paysage, hors-série, URL : http://journals.openedition.org/paysage/27899 ; DOI : https://doi.org/10.4000/paysage.27899

Briffaud, S., 2022, « Le Paysage. Une médiation héritée entre l’homme et la nature face à l’écologisation contemporaine des sensibilités esthétiques », Projets de paysage, no 26, URL : http://journals.openedition.org/paysage/28125 ; DOI : https://doi.org/10.4000/paysage.28125

Chambelland, B., Davasse, B., Noûs, C, 2022, « Paysage(s) en partage. Vingt ans de médiation paysagère entre théorie et pratique : bilan et perspectives. Introduction au numéro thématique », Projets de paysage, no 26, URL : https://journals.openedition.org/paysage/29100 ; DOI : https://doi.org/10.4000/paysage.29100

Clément, G., 2005, Nuages, Paris, Bayard.

Crate, S. A. et Nuttall, M., 2016, Anthropology and Climate Change : From Actions to Transformations, Londres, Routledge.

Davasse, B. et Moisset, A., 2019, « Paysage en action sous les tropiques. Histoire, actualités et perspectives – Introduction au numéro thématique », Projets de paysage, no 21, URL : https://journals.openedition.org/paysage/3046 ; DOI : https://doi.org/10.4000/paysage.3046

Davodeau, H., 2020, « Penser le végétal par le paysage », Sens-Dessous, no 26, p. 51-60, URL : https://www.cairn.info/revue-sens-dessous-2020-2-page-51.htm

Delabarre, M., 2023, Trames de fraîcheur. Le projet d’urbanisme écologique face au changement climatique, Genève, MētisPresses.

Dobremez, L., Nettier, B., Legeard, J.-P., Caraguel, B., Garde, L., Vieux, S., Lavorel, S. et Della-Vedova, M., 2014, « Les alpages sentinelles. Un dispositif original pour une nouvelle forme de gouvernance partagée face aux enjeux climatiques », Revue de géographie alpine, (102-2), URL : https://journals.openedition.org/rga/2165 ; DOI : https://doi.org/10.4000/rga.2165

Dugua, B., Doreau, A. et Millet Lacombe, M., 2022, « Transition et paysage. Analyse des projets de fin d’études de la promotion 2019 de l’École nationale supérieure de paysage », Projets de paysage, hors-série, URL : http://journals.openedition.org/paysage/28042 ; DOI : https://doi.org/10.4000/paysage.28042

Durand, A., 2017, Mutabilité urbaine. La nouvelle fabrique des villes, Paris, Infolio.

Escourrou, G., 1991, Le Climat et la Ville, Paris, Nathan

Folléa, B., 2019, L’Archipel des métamorphoses, Paris, Parenthèses.

Gaudin, O., 2023, « Introduction », Paysages futurs. Les Cahiers de l’École de Blois, no 21.

Kalaora, B., 2006, « La question paysagère », Espaces et sociétés, no 127/4, p. 165-174, URL : https://www.cairn.info/revue-espaces-et-societes-2006-4-page-165.htm ; DOI : https://doi.org/10.3917/esp.127.0165

Katz, E., Lammel, A. et Goloubinoff, M. (dir.), 2002, Entre ciel et terre. Climat et sociétés, Paris, Ibis Press

Lamarre, D., 2016, Les Métamorphoses du climat, Dijon, Presses universitaires de Dijon.

Lamarre, D., 2013, « Propos d’un géographe climatologue sur les changements climatiques. Une approche, des perspectives », Bulletin de l’Association de géographes français, no 90-1, p. 45-54 , mis en ligne janvier 2018, URL : https://journals.openedition.org/bagf/1358 ; DOI : https://doi.org/10.4000/bagf.1358

La Soudière, M. de, 1999, Au bonheur des saisons. Voyage au pays de la météo, Paris, Grasset.

Lucas, M., 2022, « Ponentino », Les Carnets du paysage, no 41, p. 44-54.

Magnan, A., Duvat, V. et Garnier, E., 2012, « Reconstituer les “trajectoires de vulnérabilité” pour penser différemment l’adaptation au changement climatique », Natures Sciences Sociétés, no 20(1), p. 82-91, URL : https://www.nss-journal.org/articles/nss/pdf/2012/01/nss120008.pdf

Maurel, L., 2017, « La végétalisation des villes et la tragi-comédie des communs », Vacarme, n4, p. 46-52, URL : https://www.cairn.info/revue-vacarme-2017-4-page-46.htm ; DOI : https://doi.org/10.3917/vaca.081.0046

Metzger, A., dir., 2021, Acclimatations. Sur le terrain des cultures climatiques, Paris, Hermann.

Petit-Berghem, Y., 2020, « L’écologie au service du projet de paysage : réinventer une pensée paysagère », Arts et sciences, vol. 4, numéro spécial, URL : http://www.openscience.fr/L-ecologie-au-service-du-projet-de-paysage-reinventer-une-pensee-paysagere

Rahm, P., 2020, Écrits climatiques, Paris, B2.

Rich, F., Douillard, T., Petit-Berghem, Y., Robinet, N., Jolly, G. et Lempérière, G., 2022, « Trajectoire paysagère des digues fluviales confrontées aux risques côtiers : le cas des marais de la Dives (Calvados, France), Géocarrefour, no 96/1, URL : https://journals.openedition.org/geocarrefour/18044 ; DOI : https://doi.org/10.4000/geocarrefour.18044

Richard, E., 2016, L’Adaptation aux changements climatiques. Les réponses de l’action publique territoriale, Rennes, PUR.

Roussel, I., 1972, « Les conditions bioclimatiques de la côte Balte polonaise pendant la station balnéaire », Revue géographique de l’Est, no 12, p. 271-293, URL : https://www.persee.fr/doc/rgest_0035-3213_1972_num_12_2_2358

Sourdril, A. et Garine Wichatitsky, É., 2019, « Comment parler du temps qu’il fait à l’heure du changement climatique  ? Petit catalogue de “Météorologies locales” », Ethnographiques, n38, URL : https://www.ethnographiques.org/2019/Sourdril_Garine

Tabeaud, M., 2017, « À la recherche du climat idéal », Communications, no 101, p. 21-32, https://www.cairn.info/revue-communications-2017-2-page-21.htm ; DOI : https://doi.org/10.3917/commu.101.0021

Taylan, F., 2018, Mésopolitique, Paris, Éditions de la Sorbonne.

Valette, P., 2021, Les climats. Une géohistoire, Paris, CNRS éditions, coll. « Documentation photographique ».

Vigneau, J.-P., 1997, « Dans la chaleur de la ville », Géocarrefour, no 72, p. 347-349, URL : https://www.persee.fr/doc/geoca_0035-113x_1997_num_72_4_4716

Modalités de soumission

  • Un résumé de 2 pages (soit environ 6 000 signes), comprenant une bibliographie indicative, 5 mots-clés et la mention du ou des champ(s) disciplinaire(s), devra être envoyé le lundi 26 février 2024 au plus tard à Emmanuelle Passerieux-Gibert : projetsdepaysage@gmail.com ;

  • la rubrique (« Dossier thématique » ou « Matières premières) et l’axe choisis doivent impérativement être précisés ;

  • les résumés doivent être envoyés au format .doc et non PDF ;

  • une sélection sera faite à partir de ces résumés et la commande des textes aux auteurs sera envoyée le lundi 11 mars 2024 ;

  • les textes devront impérativement être envoyés en fichier .doc (et non PDF) le lundi 10 juin 2024 au plus tard à Emmanuelle Passerieux-Gibert : projetsdepaysage@gmail.com ;

  • calibrage impératif des textes pour le dossier thématique : entre 30 000 et 50 000 signes, espaces, notes, résumé et bibliographies compris. Les textes plus longs ne seront pas acceptés ;

  • calibrage impératif des textes pour la rubrique « Matières premières » : entre 15 000 et 30 000 signes, espaces, notes, résumé et bibliographies compris. Les textes plus longs ne seront pas acceptés ;

  • pour la présentation des textes et les consignes à suivre, veuillez impérativement consulter le site Internet de la revue à l’adresse suivante : https://journals.openedition.org/paysage/278

La revue

Directeur de publication : Alexandra Bonnet

Comité de rédaction

  • Sabine Bouché-Pillon, maître de conférences en écologie urbaine à l’École de la nature et du paysage de Blois, INSA Centre Val de Loire, UMR 7324 CITERES (CNRS - université de Tours)

  • Nathalie Carcaud, professeure de géographie à Agrocampus Ouest, UMR 6590 CNRS Espaces et sociétés (ESO)

  • Bernard Davasse, géographe, professeur à l’École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux, Passages-UMR 5319 CNRS

  • Élise Geisler, maître de conférences en sciences et architecture du paysage à Agrocampus Ouest (pôle paysage d’Angers), UMR 6590 CNRS Espaces et sociétés (ESO)

  • Catherine Grout, professeure en esthétique, HDR, École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille, chercheuse au Laboratoire Conception Territoire Histoire Matérialité (LACTH)

  • Dominique Henry, paysagiste, docteur en géographie-aménagement, maître de conférences à l’École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille, Passages-UMR 5319 CNRS

  • Cyrille Marlin, paysagiste et géographe, maître de conférences à l’École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux, laboratoire PASSAGES-UMR 5319 CNRS

  • Yves Petit-Berghem, géographe, professeur à l’École nationale supérieure de paysage de Versailles-Marseille, Laboratoire de recherche en projet de paysage (Larep)

  • Sylvie Servain, géographe, professeure des universités, département École de la nature et du paysage, INSA Centre Val de Loire, UMR 7324 CITERES (CNRS-université de Tours)

  • Monique Toublanc, sociologue, ingénieur paysagiste, maître de conférences honoraire à l’École nationale supérieure de paysage de Versailles-Marseille, Laboratoire de recherche en projet de paysage (Larep)

Comité scientifique

  • Sylvie Brosseau, architecte-chercheur, université Waseda à Tokyo

  • Serge Briffaud, historien, professeur à l’École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux, chercheur à Passages-UMR 5319 du CNRS

  • Béatrice Collignon, géographe, professeure à l’université de Bordeaux-Montaigne, directrice de l’UMR Passages 5319

  • Hervé Davodeau, géographe, enseignant-chercheur, maître de conférences, à Agrocampus Ouest centre d’Angers, UMR 6590 CNRS Espaces et sociétés (ESO)

  • Gérald Domon, géographe, école d’architecture de paysage, université de Montréal

  • Pierre Donadieu, professeur émérite en sciences du paysage à l’École nationale supérieure de paysage de Versailles-Marseille

  • Sabine Ehrmann, artiste, docteure en esthétique, enseignante à l’École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille (ENSAPL), chercheuse du Laboratoire Conception Territoire Histoire Matérialité (LACTH)

  • Georges Farhat, architecte, historien des jardins et du paysage, Associate Professor, université de Toronto et membre fondateur du Laboratoire de l’école d’architecture de Versailles (Léav)

  • Viviana Ferrario, architecte, enseignante-chercheuse à l’université IUAV de Venise

  • Marina Frolova, géographe, professeure au département de géographie régionale et physique, faculté de philosophie et de lettres, université de Grenade

  • Josefina Gómez Mendoza, professeur émérite de géographie à l’université autonome de Madrid

  • André Guillerme, professeur d’histoire des techniques au Conservatoire national des arts et métiers à Paris

  • Fabienne Joliet, géographe, professeure à l’Institut national de l’horticulture et du paysage à Angers (Agrocampus-Ouest)

  • Laurent Matthey, géographe, professeur assistant, département de géographie et environnement de l’université de Genève

  • Francesca Mazzino, professeure en architecture du paysage, coordonnatrice du master interuniveristé « projet des espaces verts et du paysage », université de Gênes

  • Yves Michelin, géographe et agronome, professeur à VetAgroSup

  • Diego T. Moreno, professeur de géographie, coresponsable du Laboratoire d’archéologie et d’histoire environnementale (LASA), DAFIST-DISTAV, université de Gênes (Italie)

  • Philippe Poullaouec-Gonidec, architecte, paysagiste et plasticien, directeur de la chaire Unesco en paysage et environnement (Cupeum) et de la chaire paysage et environnement (Cpeum), professeur à l’École d’architecture de paysage de l’université de Montréal (Canada)

  • Sylvie Salles, architecte et urbaniste, Ensa Paris-Val de Seine

  • Anne Sgard, professeure de géographe, université de Genève

  • Nicole Valois, professeure à l’École d’urbanisme et d’architecture de paysage de l’Université

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