1L’ouvrage de Pablo Buznic-Bourgeacq apporte une contribution nouvelle, car transdisciplinaire aux sciences humaines, sur les questions du sujet dans la recherche. Si les sciences humaines ne sont pas de ces sciences où l’on peut démontrer ou prouver ce que l’on affirme, mais seulement, et c’est déjà beaucoup, l’argumenter, il faut dès lors pour le chercheur des cadres théoriques et méthodologiques consistants pour asseoir cette argumentation. La prise en compte du sujet dans les sciences humaines ne tend pas à produire des lois de fonctionnement, mais à construire le sens des phénomènes humains. En cela, elle nécessite un cadre épistémologique et méthodologique à la rencontre des cadres disciplinaires, dépassant les spécificités de chacun pour saisir ce qui fait communément sens. Ainsi, à partir d’un détour épistémologique, l’auteur cherche à construire une méthodologie pour remettre au cœur des recherches en sciences humaines ce qui les anime, les interroge, ce qu’elles questionnent, en l’occurrence le sujet. Cependant, son ouvrage ne s’en tient pas à des prescriptions méthodologiques, mais déborde plus largement sur une dimension politique et éthique de la recherche en sciences humaines à travers le questionnement de la prise en compte sociale du sujet ou comment « prendre soin du sujet ».
2Pablo Buznic-Bourgeacq souligne dès le début de son ouvrage tout le paradoxe et la difficulté de son intention. Si l’intention est d’offrir des éléments de réflexion méthodologiques pragmatiques pour saisir le sujet en recherche, on ne peut que constater que « le sujet ne peut s’attraper, pas plus que ce qu’il cherche à décrire : une forme de vérité inhérente à l’existence en tant qu’humain » (p. 8). Il tente malgré tout de tenir à travers l’ensemble de son ouvrage ce jeu de contraintes, d’autant plus qu’il le fait dans une visée pluridisciplinaire, et permet au lecteur, et au chercheur en sciences humaines en particulier, de comprendre comment le sujet peut pleinement trouver sa place dans ses pratiques de recherche.
3L’ouvrage est très structuré, organisé par des transitions qui synthétisent le propos. Le sujet est complexe, mais l’auteur accompagne son lecteur pas à pas, en éclairant son écrit d’exemples concrets issus de ses propres recherches. En ce sens, dès l’introduction, il présente aux lecteurs le cheminement qui sera le leur durant les 230 pages de l’ouvrage, hors bibliographie fort riche au demeurant. Il montre ainsi comment la rencontre entre l’épistémologie du sujet et le travail empirique est impossible. Pour autant, il cherche à articuler la dimension heuristique du sujet, si vaste, avec les considérations empiristes du chercheur en sciences humaines. Dans des sciences dites humaines, la place du sujet semblerait toute trouvée. Et pourtant, « une fois que le chercheur sait un peu plus de quoi il parle quand il parle du sujet, comment peut-il bien le prendre en compte ? » (p. 17). Ainsi, l’auteur montre dans son introduction comment le caractère épais du sujet, traversé par des travaux nombreux et foisonnants, peut accompagner une réflexion méthodologique sur sa prise en compte.
4L’ouvrage se structure en trois grandes parties, en vue de poser « un cadre épistémologique et méthodologique de recherche heuristique, consistant et fonctionnel, pour prendre en compte le sujet dans la recherche en sciences humaines » (p. 13). Dans un premier temps, Pablo Buznic-Bourgeacq pose la question du sujet en cherchant dans les diverses définitions du terme, en croisant de nombreux champs disciplinaires, en repérant convergences et divergences pour dégager « les points de rencontre ». Forte des apports épistémologiques de cette première partie, la deuxième partie vise à établir un cadre méthodologique pragmatique permettant au chercheur d’organiser la prise en compte du sujet dans sa pratique. Enfin, la dernière partie déborde des considérations méthodologiques pour attirer l’attention du lecteur sur un aspect essentiel selon nous de la recherche en sciences humaines : ses enjeux éthiques et politiques.
5La première partie de l’ouvrage amène le lecteur sur un chemin foisonnant de références théoriques variées pour identifier ce que peut être le sujet. L’auteur tente ici de poser le cadre, les limites d’un sujet au carrefour des travaux ici de sociologues ou de psychanalystes, là de philosophes ou de linguistes. L’enjeu de l’auteur est de construire un consensus favorisant une compréhension partagée de ce que peut être le sujet en sciences humaines. Il ne cherche pas ce qui diffère dans les disciplines, mais les points de rencontre entre les disciplines des sciences humaines pour penser un cadre épistémologique et méthodologique commun. La première partie riche, dense, parfois quelque peu absconse tant le sujet comme objet de recherche ne se saisit pas d’emblée, entre « dans le sujet » de manière érudite en construisant les limites d’un sujet complexe. Les mises en contexte régulières du concept par des exemples divers entre travaux propres de l’auteur et travaux de sociologie, psychologie et autres, permettent au lecteur de saisir ensuite ce qui semblait difficile dans un premier temps. Là encore, le texte est très structuré, organisé en trois sous parties clairement articulées qui permettent, grâce aux intermèdes synthétiques posés par l’auteur, de suivre son cheminement heuristique. Tout l’enjeu ici est donc de poser les « limites » du sujet, de border ce qui déborde dans un sujet en construction continue afin de permettre au chercheur, dans son activité, de construire un savoir consistant. C’est en mobilisant plus précisément les cadres psychanalytiques ici que l’auteur tente d’outiller le chercheur sur ce qu’il essaie de saisir. Il en appelle ainsi au triptyque lacanien du Réel, du Symbolique et de l’Imaginaire pour borner le sujet et développe l’idée d’une identification du sujet au filtre de sa passion. C’est, selon lui, en s’intéressant aux mécanismes passionnels du sujet qu’on peut l’entrevoir, le saisir dans sa dynamique constitutive. Si d’autres chemins peuvent mener au sujet, l’étude de la « transmission de sa passion » (p. 71), proposée par l’auteur dans son ouvrage, offre un cadre original, intéressant, pour saisir l’assujettissement du sujet, sa singularité à travers l’expérience de soi et « la cohérence générale de son existence » (p. 72) et donne à voir comment le sujet se limite ou ose déborder des cadres auxquels répond sa passion du fait des manques qui le constituent.
6Au-delà d’une production de savoirs qui prennent en compte le sujet, cet ouvrage nous rappelle comment le chercheur accompagne « l’avènement » de celui-ci (p. 64) en ce que le travail de recherche participe et met à jour sa transformation inhérente.
7Après cette première partie épistémologique visant à identifier ce qu’il faudrait prendre en compte pour saisir le sujet, l’auteur propose de développer, dans sa seconde partie, une « clinique de sujet » permettant au chercheur, du recueil de ses données à l’écriture de son propos, de se donner les moyens d’y accéder. Cette seconde partie est plus concrète. Elle est constituée d’aller-retour entre rappels épistémologiques, apports méthodologiques et explicitations à partir d’exemples clairs. Elle permet au lecteur d’entrevoir sa mission dans la prise en compte du sujet : le circonscrire en articulant sa subjectivité et son assujettissement. Pablo Buznic-Bourgeacq propose pour ce faire des éléments nécessaires à une posture de chercheur pour aller à la rencontre de la singularité du sujet. Certes, construire un savoir scientifique du singulier n’est pas toujours reconnu comme légitime par certains chercheurs, considérant qu’une étude de cas ne présente que peu d’intérêt pour construire des savoirs généralisables. C’est, comme le montre l’auteur, se méprendre sur l’intérêt d’une recherche à hauteur de sujet. Il cite en ce sens Assoun (2017, p. 91) pour rappeler que « le savoir produit sur un cas ne renvoie pas à “l’illustration d’un savoir général”, il ne sert pas à vérifier un savoir préacquis » (p. 80). L’enjeu d’une « clinique du sujet » est d’aller à la rencontre de celui-ci, pour extraire du singulier des éléments de compréhension. Il est nécessaire alors de prendre le sujet dans son tout, pour saisir la cohérence qui l’anime et ce de manière contextualisée, c’est-à-dire dans ses dimensions synchronique et diachronique. Car c’est là qu’un savoir scientifique « d’une valeur notable » (p. 82) se construit : la production d’une « “cohérence intrinsèque” partageable ». En effet, le clinicien qui permet de rendre compte de « l’histoire d’un groupe social, l’aventure des rapports entre des sujets, les stigmates d’un régime politique et la temporalité de construction de la recherche [qui] font aussi partie de la situation avec laquelle la personne totale compose » (op. cit.) nous permet d’accéder à des contenus de savoir essentiels. L’auteur décrit les enjeux de postures nécessaires pour accueillir le sujet. Il montre que l’accès aux savoirs, que constitue le sujet, nécessite une posture flexible qui laisse place à l’inattendu. « Cela consiste à ne pas trop avoir d’hypothèse ou plus exactement à prendre la mesure de toutes les hypothèses inconscientes qui nous traversent » (op. cit.). En ce sens, l’auteur rappelle les qualités d’écoute du chercheur clinicien, où l’on n’écoute pas seulement ce qui se dit mais aussi « ce qui ne se dit pas » pour produire une structure favorisant la compréhension du singulier et de l’universel qui s’y attache, non pas à travers une accumulation d’études de cas mais à partir d’un cadrage théorique permettant de « construire et controverser cet universel » (p. 87). Chemin faisant, l’auteur propose des éléments méthodologiques pour localiser le sujet, impossible à atteindre en envisageant le « réel de la vie du sujet » (p. 92). Pour cela, il détaille comment le chercheur peut accueillir le sujet : en s’intéressant aux diverses dimensions de sa vie, en réfléchissant à sa posture de chercheur permettant d’« écouter, comprendre et croire » (p. 94) le sujet, en accueillant sa parole comme un tout. Il évoque alors les conditions de rencontre entre le chercheur et celui-ci, favorisant une distance optimale où « il n’y a alors pas dissymétrie mais altérité » (p. 96). Les conditions de rencontre évoquée par l’auteur peuvent surprendre voire même faire débat. Faut-il nécessairement un cadre institutionnalisé pour accueillir la parole du sujet ? Pourrait-on accueillir le discours du sujet à une table de restaurant ? Pablo Buznic-Bourgeacq considère essentielle la convivialité mise en œuvre pour rencontrer l’autre tout en préservant son intimité, la nécessité d’être à l’aise et de le mettre à l’aise en favorisant les dimensions sensorielles, « l’odeur d’un café, le mouvement d’une déambulation » (p. 97) pour accueillir le sujet. Quoiqu’on pense de ces propositions, elles invitent au moins à questionner les rapports qui s’instituent entre le chercheur et le sujet, à penser les jeux de transferts qui s’éprouvent dans la rencontre avec l’autre et à inviter le chercheur à une certaine créativité pour identifier le sujet là où il pourrait se dissimuler.
8À la lecture de cette partie, on comprend que l’important semble d’accéder à la subjectivité du sujet mais surtout de l’articuler à son assujettissement toujours dans les éléments de langage à travers les usages impersonnels, la nature des verbes, les champs lexicaux mobilisés, les tensions dans la localisation, la désignation, l’usage de la voix active ou passive, les constructions verbales réfléchie, etc.
9De ces éléments identifiés, le travail du chercheur se poursuit dans la production, l’interprétation et l’écriture qui sont autant de constructions du chercheur. L’enjeu étant d’identifier les dynamiques du sujet, d’accéder au sujet et à sa construction, son organisation par rapport aux normes, normes sociales comme normes endogènes, l’auteur propose des méthodologies permettant d’analyser les dynamiques entre Réel et Symbolique, partant des pratiques du sujet qui permettent d’identifier la norme et surtout la rencontre entre le sujet et la norme. Il suggère ainsi de s’intéresser aux pratiques d’expression de soi du sujet (méditation, focusing, etc.) et aux pratiques professionnelles comme de loisirs (culturelle, sportive, etc.).
10Surtout, cette deuxième partie laisse entrevoir ce qui animera la dernière partie de l’ouvrage à travers la dimension éthique et politique de la prise en compte du sujet. En effet, dans l’activité de recherche, le sujet de la recherche n’est pas le seul sujet présent. Il est bon de rappeler, comme le fait l’auteur ici, la nécessité de prendre en compte aussi la position du chercheur et de l’effet sujet-chercheur en général, en faisant attention à la part interprétative de la construction du chercheur dans ce qu’il produit. L’auteur nous invite à faire preuve d’une certaine lucidité et non à se contenter d’une réflexivité de surface pour accéder à la subjectivité du sujet. On prend conscience de toute la difficulté du chercheur qui souhaite prendre en compte le sujet dans toute sa subjectivité, alors même que la construction de savoirs tend à objectiver le sujet. L’auteur propose alors de donner la main au sujet sur les données recueillies pour « coconstruire » un savoir qui intégrerait les normes du sujet par exemple. Ainsi, prendre en compte le sujet, sur le plan méthodologique, passerait selon l’auteur par une dimension coopérative de la construction des savoirs, ce qu’il considère d’ailleurs plus qu’une nécessité méthodologique, un devoir éthique où l’on prend soin du sujet.
11La troisième partie conclut l’ouvrage sur les dimensions éthiques et politiques de l’œuvre du chercheur en interrogeant sa construction. Elle propose, en ce sens, la mise en perspective d’une recherche coopérative originale montrant comment aux différentes étapes de la recherche, de la construction de l’objet de recherche à l’écriture, « le sujet cherché et le sujet cherchant » peuvent se compléter. L’auteur rappelle combien la prise en compte du sujet a une visée transformatrice et émancipatrice de la société et comment transformation et émancipation prennent forme particulièrement dans une clinique du sujet où les pratiques de recherche seraient coopératives. La recherche en sciences humaines ne peut se voir ici autrement que politique. Pour ce faire, Pablo Buznic-Bourgeacq mobilise le concept de surplomb pour penser la posture du chercheur dans son activité de recherche. Si on ne peut nier, en effet, l’asymétrie qui apparaitrait entre le chercheur et le sujet, nécessaire pour concevoir et produire le savoir, c’est bien la mise en œuvre de la symétrie qui apparait engageante pour le sujet. C’est donc en interrogeant « les positions de surplomb qui s’instaurent dans l’activité effective de recherche collaborative » (p. 159) que l’on peut supposer une symétrie venant souligner le renversement de postures induit par ces pratiques collaboratives. Selon l’auteur, l’asymétrie s’assume, la symétrie se postule. À partir de cette prise de position, l’auteur va donc proposer des éléments méthodologiques pour faire vivre cette collaboration où le chercheur n’apparait pas comme le détenteur du savoir, mais où le savoir est le résultat d’interactions humaines. L’auteur affirme que « puisque le sujet n’est pas un objet, prendre en compte le sujet, pour un chercheur c’est aussi l’inclure dans l’activité de prise en compte […] en réfléchissant et en inventant à chaque étape autant de moyens qui permettent de lui redonner une part de responsabilité » (p. 168). Pablo Buznic-Bourgeacq offre ici une vision militante de ce que serait la recherche en sciences humaines si elle prenait en compte le sujet tel qu’il est et en lui laissant la place qui lui est due.
12Par ailleurs, laisser la place au sujet, c’est prendre en compte aussi le sujet-chercheur. C’est ce que tend à montrer cette troisième partie de l’ouvrage à travers la mobilisation des concepts de transfert et contre-transfert, l’auteur désignant ce dernier sous une forme spécifique puisqu’il écrit (contre)transfert. Il propose alors, une fois encore, des éléments épistémologiques pour saisir ce qu’il appelle (contre)transfert et suggère des éléments méthodologiques pour donner à voir le poids du chercheur dans sa pratique effective de la recherche. En effet, du choix de l’objet de recherche à l’écriture, en passant par les interprétations, le sujet-chercheur s’exprime souvent à son insu. La citation de Montagne (2011) proposée éclaire pleinement cette idée : « la subjectivité de celui qui interprète est l’instrument premier de l’interprétation et de la construction d’une signification possible de ce qui a été dit » (Montagne, 2011, p. 521, cité p. 201).
13Cette dernière partie montre ainsi, au-delà des questions épistémologiques et méthodologiques, que la recherche en sciences humaines, en tant qu’activité sociale, se doit de laisser place au(x) sujet(s), tant le « cherché » que le « cherchant », car on ne peut construire des savoirs cohérents et pertinents sur l’autre, sans identifier la part de soi dans cette construction. Pour illustrer ce point du vue, l’auteur conclut son ouvrage ou ouvre la voie, c’est selon, par une mise à l’épreuve du sujet-chercheur en réinterrogeant son poids dans ses propres travaux de recherche.
14Ainsi, l’enjeu de cet ouvrage n’était pas d’affirmer, d’imposer mais de proposer et de donner à réfléchir sur la place du sujet dans les recherches dans ce domaine, replaçant ainsi l’humain comme vecteur de sens. Par un détour épistémologique dense, l’auteur propose une méthodologie pragmatique au service de ces chercheurs quelle que soit leur discipline.
- 1 Cette recension est rédigée conformément aux recommandations de la nouvelle orthographe de 1990.
15L’ouvrage de Pablo Buznic-Bourgeacq s’avère être un voyage, autant philosophique que poétique, dans les méandres du sujet pour inviter les chercheurs en sciences humaines à lui redonner une place aussi légitime que le terme « humaine » l’y invite. Certes, la première partie n’apparait pas toujours accessible au lecteur non averti. Les propos érudits de l’auteur, la richesse des rencontres entre philosophes, sociologues, linguistes, cliniciens, psychanalystes rend parfois le propos difficile au premier abord : le détour foisonnant à travers les disciplines vise à dépasser les clivages disciplinaires pour penser ce qui rassemble. Cependant, il serait dommage que le lecteur s’en décourage et laisse là un ouvrage qui déploie tout son intérêt dans la seconde et surtout la dernière partie. En effet, la seconde partie, s’appuyant sur des exemples concrets nombreux, permet de poser de manière pragmatique l’activité du chercheur qui souhaite prendre en compte le sujet. Certes, parfois, certaines propositions peuvent surprendre et faire débat, mais ces propositions suscitent la réflexion et la créativité dans les pratiques du chercheur. On voit alors se dessiner un cadre méthodologique précis où s’éclairent a posteriori les éléments épistémologiques de la première partie qui semblaient jusque-là parfois abscons. C’est surtout, selon nous, les réflexions sur les enjeux éthiques et politiques de cette prise en compte du sujet qui doivent permettre à chacun de questionner sa pratique de chercheur et la place faite à l’humain dans celle-ci. Le sujet de la recherche n’est pas qu’un objet de recherche. L’auteur lui permet ici de prendre toute la consistance qu’il mérite. Il permet de penser tout particulièrement la coopération dans la recherche, donnant à chacun la place qui lui est due. Surtout, considérant le caractère impossible de l’appréhension du sujet, le chercheur construit le sujet de sa recherche d’où il est, avec ce qu’il est. Rappelant au chercheur qu’il est lui-même sujet de sa recherche, cet ouvrage invite à une posture essentielle en sciences qu’elles soient « humaines » ou « dures » : l’humilité1.