Texte intégral
1Dans le numéro du printemps 2017, nous vous annoncions l’admission de La Revue de la Bnu au sein du portail OpenEdition Journals (ex-revues.org) ; le travail d’intégration s’est poursuivi depuis, et ce sont désormais quatre numéros par an (les n° 15 à 18 sont d’ores et déjà accessibles) qui vont y être intégrés, permettant à court terme une diffusion démultipliée de notre revue et des contributions, françaises et étrangères, qui enrichissent chaque numéro. La visibilité de notre action scientifique et de la politique culturelle et de valorisation de la bibliothèque est à ce prix ; c’est aussi dans cette optique que La Revue est présente dans un certain nombre de salons (dont le rendez-vous parisien annuel du Salon de la revue chaque automne). La lecture du numéro vous montrera que nous ne sommes pas les seuls à essayer d’ouvrir davantage, vers des publics plus variés (y compris géographiquement) nos portes et nos collections.
2L’accord toujours spontané qui fut celui de nos collègues d’autres grands établissements patrimoniaux pour participer à ce numéro montre bien à quel point sa thématique (les relations entre bibliothèques et musées en tant qu’établissements, mais aussi entre les concepts mêmes de bibliothèque et de musée) est non seulement contemporaine, mais touche de près les réflexions les plus actuelles que nous nous posons tous quant à l’évolution de nos services – et au-delà, de notre image. Les plus anciens de nos lecteurs se souviendront de l’époque (les années 1980) où existait une « Direction des bibliothèques, des musées et de l’information scientifique et technique » au sein du ministère de l’Éducation nationale. Si celle-ci a vécu, le rapprochement, y compris conceptuel, de ces deux types d’établissements semble de plus en plus s’imposer, et la Bibliothèque nationale et universitaire, que le projet de rénovation de 2010 a déjà pourvu d’espaces muséographiques (les « réserves visitables ») a d’ores et déjà engagé la réflexion sur la possible création d’un véritable musée.
3À l’image d’une saison culturelle désormais foisonnante, dont témoignent des partenariats parfois inédits (festivals de musique, théâtres, cinémas et… musées), l’action scientifique de la bibliothèque est elle aussi sur la voie d’une imbrication toujours plus grande dans les réseaux constitués de la recherche : à preuve la création d’un nouveau Groupement d’intérêt scientifique avec l’Université de Strasbourg, dont on attend qu’il dynamise la recherche sur les nombreux corpus qui, parfois, sont autant de « belles endormies » dans la sécurité de nos magasins ; en témoigne aussi la mise en route, depuis cette année, du blog scientifique Lieu de recherche (bnu.hypotheses.org), qui entend présenter, urbi et orbi, non seulement nos programmes et activités, mais aussi les personnes et les équipes qui les portent et font, en définitive, vivre nos collections. La nouvelle rubrique de La Revue consacrée à l’actualité de la politique scientifique vous présentera régulièrement les points forts de cette « autre saison ».
4En attendant une année 2020 qui promet d’être riche en commémorations (les 250 ans de la naissance de Hölderlin et de la venue de Goethe à Strasbourg, mais aussi les 150 ans de la destruction des bibliothèques du Temple Neuf et… les dix ans de La Revue de la Bnu) et qui verra d’ailleurs, sur deux projets, une collaboration étroite entre la Bnu et les musées de Strasbourg, nous vous invitons à poursuivre le voyage entamé l’an dernier, à la recherche d’une face plus cachée, et pourtant souvent brillante, de nos bibliothèques – une face qui représente aujourd’hui, nous en sommes convaincus, un pouvoir d’attractivité certain.
Pour citer cet article
Référence papier
Alain Colas et Christophe Didier, « Éditorial », La Revue de la BNU, 20 | 2019, 5.
Référence électronique
Alain Colas et Christophe Didier, « Éditorial », La Revue de la BNU [En ligne], 20 | 2019, mis en ligne le 01 novembre 2019, consulté le 16 juin 2025. URL : http://journals.openedition.org/rbnu/3609 ; DOI : https://doi.org/10.4000/rbnu.3609
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