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Les manuscrits de Diderot

Heurs et malheurs des manuscrits : un rapport de l’Académie royale des sciences dans l’Encyclopédie

“The ups and downs of manuscripts: a report by the Royal Academy of Sciences in the Encyclopaedia
Irène Passeron
p. 207-218

Résumés

Que nous apprennent les manuscrits du XVIIIe siècle ? Ou plutôt, que nous apprend le fait que certains manuscrits soient copiés, conservés, archivés, transmis, utilisés, dérobés ou perdus ? En enquêtant sur un rapport de l’Académie royale des sciences publié in extenso dans l’Encyclopédie, fait exceptionnel, nous remonterons au protocole de production de telles pièces manuscrites, au rôle de légitimation qu’elles jouent, pour l’institution qui les réglemente, comme pour les acteurs sociaux qui en bénéficient et les éditeurs qui les impriment. Le témoin principal dans cette investigation est le rapport produit par D’Alembert, Courtivron et Vaucanson pour le mémoire de Guillotte en 1748, publié ultérieurement dans l’Encyclopédie dans l’article Pont militaire.

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Cairn

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Plan

Le rapport contenu dans l’article Pont militaire, (Architecture militaire.)
Guillotte et Diderot
Soumettre une invention à l’Académie royale des sciences en 1748
Rédaction d’un rapport académique et diffusion du jugement
Heurs et Malheurs des manuscrits

Aperçu du texte

On sait qu’il n’existe plus de manuscrit préparatoire de textes de l’Encyclopédie. Il en existe d’ultérieurs, comme les manuscrits d’articles de D’Alembert déjà publiés, destinés à des Mélanges qui ne virent pas le jour, ou les copies manuscrites de lecteurs passionnés tels l’érudit troyen Ludot. Bien sûr, de façon générale, il ne subsiste pas d’archives de libraires permettant de reconstituer les manuscrits à partir desquels les typographes ont travaillé. Je ne pense pas ici aux manuscrits de travail, brouillons et avant-textes parfois conservés par l’auteur, mais bien au texte manuscrit ayant servi de référence à l’imprimeur.

Le long article Pont militaire (Architecture militaire), ne fait pas tout à fait exception à cette règle, et sa singularité, à différents points de vue, va néanmoins nous obliger à remonter à d’autres manuscrits, ceux des rapports rédigés par les commissaires nommés par l’Académie royale des sciences. Ces manuscrits, centraux dans le fonctionnement de l’insti...

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Pour citer cet article

Référence papier

Irène Passeron, « Heurs et malheurs des manuscrits : un rapport de l’Académie royale des sciences dans l’Encyclopédie »Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie, 59 | 2024, 207-218.

Référence électronique

Irène Passeron, « Heurs et malheurs des manuscrits : un rapport de l’Académie royale des sciences dans l’Encyclopédie »Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie [En ligne], 59 | 2024, mis en ligne le 01 janvier 2028, consulté le 07 novembre 2025. URL : http://journals.openedition.org/rde/7468 ; DOI : https://doi.org/10.4000/12vcv

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Auteur

Irène Passeron

CNRS MJ-PRG UMR 7586 Sorbonne Université

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Droits d’auteur

CC-BY-NC-ND-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont susceptibles d’être soumis à des autorisations d’usage spécifiques.

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