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Appel à contributions : À l’épreuve : approches expérientielles du racisme et des discriminations

Call for Papers: Experiential Approaches to Racism and Discrimination
Milena Doytcheva, Christian Poiret et Jean-Luc Primon

Résumés

Parallèlement au développement d’une compréhension structurelle et systémique du racisme (Carmichael et Hamilton, 1967), dès les années 1990, des travaux de langue anglaise soulignent la complémentarité et l’intérêt d’une approche expérientielle du racisme, à la fois méthodologique, épistémique et politique. Dans la mesure où le racisme contemporain se structure autour d’expressions implicites, voilées, latentes souvent qualifiées de « subtiles » (Guillaumin, 1972), l’expérience vécue apparaît, d’une part, comme un poste d’observation privilégié. D’autre part, dans la mesure où le racisme est en partie qualifié par l’impossibilité dans laquelle il place les minoritaires de redéfinir leur identité et expérience subjective, « faire entendre la parole minoritaire » (Poiret, 2010) participe non seulement d’une exigence méthodologique et éthique, mais recèle également des vertus heuristiques, voire détient les clés pour devenir la matière même de luttes transformatives. Le présent projet de dossier propose de systématiser cette perspective, dans une démarche transdisciplinaire et comparative, autour de trois objectifs : 1) faire communiquer approches théoriques et empiriques des notions d’épreuve et d’expérience ; 2) tisser des liens entre étude des migrations et approches critiques du racisme et des discriminations ; 3) dresser un bilan critique de la recherche qualitative et quantitative sur le sujet en vue d’approfondissements à venir.

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Calendrier

Lancement de l’appel : 15 juillet 2024
Réception des propositions résumées et clôture de l’appel : 1er novembre 2024
Sélection et décision : 01 décembre 2024
Réception des articles : 1er mai 2025
Période d’évaluation des articles
Réception des articles dans leur dernière version : 1er novembre 2025
Parution : mars 2026

Modalités de soumission

Les propositions résumées d’articles peuvent être rédigées en français, anglais ou espagnol et devront comprendre l’affiliation de l’auteur·e, une proposition de titre et un résumé de 1 000 mots ou 7 000 caractères (espaces compris). Elles devront présenter clairement la méthode, les données et la contribution empirique et théorique de l’article au thème du dossier. Elles peuvent émaner de différentes disciplines des sciences sociales, et sont à envoyer à doytcheva.milena[at]gmail.com, poiret[at]u-paris.fr et jean-luc.primon[at]unice.fr avant le 1er novembre 2024.

Les articles acceptés pourront être rédigés en français, anglais ou espagnol.

Pour plus de détails (normes, nombre de caractères, présentation, etc.) : https://journals.openedition.org/remi/5848

Comité de sélection/coordinateurs et coordinatrice du dossier

Milena Doytcheva, sociologue, professeure, Université de Caen Normandie, Caen, France ; membre de l’Institut Convergences Migrations

Christian Poiret, sociologue, maître de conférences HDR, Université Paris Cité, CNRS, IRD, Université Côte-d’Azur, Urmis, Paris, France ; membre de l’Institut Convergences Migrations

Jean-Luc Primon, sociologue, maître de conférences, Université Côte d’Azur, CNRS, IRD, Université Paris Cité, Urmis, Nice, France ; membre de l’Institut Convergences Migrations

Dates

La date finale de réception des propositions résumées est le 01/11/2024.

Contact

remi[at]univ-poitiers.fr

Argumentaire

Parallèlement au développement d’une compréhension structurelle et systémique du racisme (Carmichael et Hamilton, 1967), dès les années 1990, des travaux de langue anglaise soulignent l’intérêt et la complémentarité d’une approche expérientielle du racisme et des discriminations (Essed, 1991 ; Feagin et Sikes, 1995). Cet intérêt apparaît alors double, méthodologique ou épistémique et politique à la fois. D’une part, dans la mesure où le racisme contemporain se structure autour d’expressions implicites, voilées, latentes souvent qualifiées de « subtiles » (Guillaumin, 1972), le niveau microsociologique et l’expérience vécue apparaissent comme un poste d’observation privilégié de la manière dont il se déploie dans une quotidienneté ordinaire. D’autre part, dans la mesure où le racisme est en partie qualifié par l’impossibilité dans laquelle il place les minoritaires à redéfinir leur identité et expérience subjective, « faire entendre la parole minoritaire » (Poiret, 2010) participe non seulement d’une exigence méthodologique et éthique, mais recèle également des vertus heuristiques. Ainsi, à maints égards, la parole minoritaire permet-elle d’infléchir la « cécité épistémique » (Mills, 1997) organisée et entretenue par les majoritaires sur le sujet, souvent au nom de l’objectivité. Dans la mesure où il est admis que l’expérience individuelle réitérative permet de forger une compréhension globale du racisme (Essed, 1991), celle-ci détient également les clés pour devenir la matière même des luttes transformatives.

Le présent projet de dossier propose de systématiser cette perspective, déjà bien présente en langue française, dans la recherche qualitative (Eckert et Primon, 2011 ; Poiret, 2010, 2011 ; Cuturello, 2011 ; Cognet et Eberhard, 2013 ; Doytcheva, 2015), comme quantitative (Primon, 2011 ; Lesné, 2015 ; Hamel et al., 2016 ; Primon et Simon, 2018). Il s’agit ainsi de proposer un bilan critique, mais aussi de tirer des fils vers des interrogations et des pistes de recherche à venir, pour lesquelles nous formulons à la fin de cet appel quelques propositions non exhaustives. Un premier moyen en ce sens réside dans le fait d’adosser ces questionnements à un effort de théorisation plus large, avec l’objectif de re-penser les approches expérientielles des migrations, du racisme et des discriminations à l’aune de conceptions sociologiques et philosophiques d’ensemble des notions d’épreuve et d’expérience. Dans un second temps, en capitalisant sur un bilan critique de la recherche tant qualitative que quantitative dans l’étude des migrations, du racisme et des discriminations, nous formulerons quelques hypothèses pour pousser plus loin un tel cadre expérientiel d’analyse, hypothèses sur lesquelles les contributions au dossier pourraient revenir.

Expérience et épreuve dans la sociologie française contemporaine

Les notions d’expérience, voire de sociologie de l’expérience (Dubet, 1994), plus récemment d’épreuve (Boltanski, 2009 ; Martuccelli 2015), apparaissent en effet comme structurantes dans la sociologie contemporaine française en ce qu’elles permettent d’identifier certains de ces principaux courants. La sociologie tourainienne du sujet (Touraine, 1992), une sociologie pragmatique de « la critique » (Boltanski, 2009 ; voir aussi Boltanski et Thévenot, 1991), plus récemment une « sociologie de l’individu » (Martuccelli et de Singly, 2009 ; Martuccelli, 2006) forment autant d’approches qui manient la grammaire de l’expérience, de ses « formats », de ses épreuves, dont ils lient d’ailleurs la terminologie, comme dans la notion d’« épreuve expérientielle » proposée par Boltanski (2009). Aussi, une première surprise ou interrogation réside dans le fait de constater que cet ambitieux effort théorique s’est, à quelques exceptions près (Dubet et al., 2013 ; Stavo-Debauge, 2007 ; Bertossi, 2016), rarement penché sur les questions du racisme. Et, de son côté, la sociologie des migrations, du racisme et des discriminations s’en est également peu emparée, privilégiant dans la manière de construire ses objets d’autres cadrages et outils théoriques. Ce relatif désintérêt, et en particulier celui de la sociologie de l’expérience ou des épreuves à l’endroit du racisme, constitue ainsi une première question que nous proposons d’examiner.

L’expérience au prisme de la tradition existentialiste et critique

La notion d’expérience est également centrale dans d’autres traditions intellectuelles, dont la philosophie existentialiste de Jean-Paul Sartre, la phénoménologie de Maurice Merleau-Ponty, la socio-phénoménologie de Alfred Schütz. Cet héritage philosophique est immédiatement perceptible dans des œuvres majeures en langue française, dont le féminisme de Simone de Beauvoir (1949) et la pensée anticolonialiste de Frantz Fanon (1952, 1961). Ici aussi, l’effort d’un rapprochement systématique, tel que ce projet de dossier thématique invite à le faire, pourrait se révéler fécond. Récemment, cette voie a été explorée par des travaux novateurs qui, par le prisme de l’autonomie et de la capacité d’agir, proposent de repenser la question de l’agentivité et des subjectivités migrantes, des « damnées de la mer » dans les termes de Schmoll (2020). S’inspirant d’Alfred Schütz, Aulanier (2021) développe une approche socio-phénoménologique de l’expérience quotidienne des demandeurs d’asile qui, attentive à leurs relations avec les acteurs du monde de l’asile, montre comment ceux-ci participent de la fabrication d’une « intimité déniée ». À partir d’autres traditions, qualifiées de « phénoménologie critique », Garrau et Provost (2022) posent la question des effets subjectifs et corporels produits par le sexisme et le racisme ; la manière dont les catégories de genre et de race organisent les expériences ordinaires, y compris dans leur dimension non réflexive — affective ou intime — en même temps qu’elles configurent les rapports au monde et à soi. La notion de socialisation raciale a plus récemment permis de prolonger ces questionnements en sciences sociales, en renouant, là aussi, avec une tradition de critique sociale (Brun, 2022).

Ce dossier propose de pousser plus loin cette perspective en la re-problématisant et en sollicitant des contributions originales, ainsi qu’en invitant à tisser des liens à partir de ces questionnements, entre études des migrations et approches critiques du racisme et des discriminations.

Approches expérientielles du racisme et des discriminations

Malgré le désintérêt relatif des théories de l’expérience pour les champs et les objets des migrations et des relations interethniques, la notion d’expérience figure en bonne place de la production francophone et française de la sociologie du racisme et des discriminations, qui a suivi en cela directement la littérature anglophone et internationale. En amont, la conception proposée par Guillaumin du minoritaire, comme étant celui à qui l’on refuse « la liberté de se définir » (Guillaumin, 1972 ; voir aussi Doytcheva et Gastaut, 2022), intègre d’emblée cette dimension phénoménologique et compréhensive à l’analyse des processus sociaux de racisation.

En s’appuyant sur les travaux de Essed (1991), Poiret (2010) souligne ainsi tout l’intérêt d’entendre la parole minoritaire dans la mesure où elle permet d’obtenir des informations factuelles, des représentations, mais aussi des « schèmes d’analyse », issus d’une expertise au quotidien. Reprenant la distinction proposée par Cuturello (2011, voir aussi Eckert et Primon, 2011 ; Feagin et Sikes, 1995), entre « faire avec » et « faire face » au racisme, Cognet et Eberhard (2013) mettent en avant la notion de stratégie afin d’explorer à la fois le sens subjectif donné par les individus à ces épreuves et les façons dont ils y réagissent, s’adaptent, apprennent à les contourner, éventuellement à les combattre.

Toutefois, de ce nombre relativement important de travaux et publications, il n’émerge pas nécessairement de notre point de vue de dynamique cumulative. L’approche par le sens donné à l’expérience et le vécu subjectif favorise la démarche compréhensive et l’élaboration de différentes typologies (Cuturello, 2011 ; Cognet et Eberhard, 2013 ; Dubet et al., 2013 ; Doytcheva, 2015 ; Talpin et al., 2021) dont on regrette toutefois l’absence de mise en relation. Dans le champ des études quantitatives, plusieurs notions et variables d’analyse reliées à des indicateurs statistiques ont été également forgées, dont celles par exemple d’altérisation (Primon et Simon, 2018), de perception des discriminations (Lesné, 2015), de discrimination et racisme autoreportés (Safi et Simon, 2013 ; Hamel et al., 2016), sans toutefois que ces résultats aient pu nécessairement irriguer la recherche qualitative (Bouchareb, 2022).

Des partis pris méthodologiques, ainsi que dans la construction des objets, mériteraient ainsi d’être revisités, comme le propose ce dossier thématique. Il en va ainsi dans les études qualitatives 1) du modèle d’analyse processuelle des discriminations développé par Poiret (2010) qui prend appui sur la force heuristique, à la fois cognitive et normative de l’expérience individuelle ; 2) de l’analyse contextuelle ou interactionnelle de l’expérience vécue qui se forge au diapason d’« autruis signifiants », dont les mondes militants, mais également des acteurs professionnels qui travaillent à mitiger quand ce n’est à faire taire les expériences vécues du racisme et des discriminations (Doytcheva, 2015) ; 3) de la question de la « conscientisation », en conséquence, qui engage celle des formes multiples de résistance (Scott, 2019), aux ressorts biographiques et microsociologiques, aussi bien que militants et politiques ; 4) de la construction et la mesure statistique des expériences vécues de racisme et de discrimination (Primon, 2022 ; voir aussi Piketty, 2022) ; 5) de la manière dont cette mesure statistique permet de retraduire, au-delà du vécu subjectif, la dimension structurelle de l’épreuve du racisme, à travers par exemple la mise en évidence de son caractère diffus et segmenté par opposition à transversal et multi-situé (Primon, 2022).

Objectifs du dossier

À partir de ces premiers éléments de bilan, ce dossier thématique invite à en approfondir les acquis en termes de cadre d’analyse, comme de résultats. Les articles proposés pourront ainsi s’intéresser de manière non exhaustive à :

  1. la pluralité des approches théoriques des concepts d’expérience et d’épreuve et la manière dont celles-ci peuvent éclairer d’un jour nouveau les perspectives expérientielles du racisme et des discriminations. La rédaction de notes critiques ou d’articles de synthèse en direction des différentes rubriques de la revue pourrait ici venir compléter les contributions d’articles originaux de recherche ;

  2. l’articulation entre analyses micro, méso et macrosociologiques : comme nous l’avons rappelé, les approches expérientielles se nourrissent de la complémentarité entre analyse structurelle et expérience individuelle. De ce fait, elles courent aussi le risque d’être polarisées entre ces deux niveaux d’analyse. Or le niveau mésosociologique, celui de l’institution, apparaît comme un maillon essentiel tant pour le déploiement des mécanismes de sélection et d’accès inégal aux ressources (Essed, 1991 ; Acker, 1990 ; Ray, 2020) ; que pour la production des « cadres de l’expérience » dans un sens goffmanien (Goffman, 1974) ;

  3. la manière dont les expériences vécues et le cumul d’épreuves subjectives pourraient être problématisés en dehors du langage seul de la victimité, lui-même véhicule potentiel d’une vulnérabilisation individuelle et collective. Cet axe vise à élaborer les questions déjà évoquées de conscientisation, de résistance ordinaire et politique ; les manières dont l’expérience vécue est non seulement instrument de connaissance, mais également d’action transformative ;

  4. l’articulation d’approches qualitatives et quantitatives : si les enquêtes à vocation statistique sur les préjugés, les stéréotypes, les attitudes à caractère raciste des majoritaires (ou de la population générale) sont de tradition ancienne, on assiste depuis plusieurs années au développement d’enquêtes statistiques qui cherchent à rendre compte du ressenti, voire de l’expérience des discriminations et du racisme des minoritaires. Le couplage ou la comparaison des approches qui procèdent ainsi à la quantification (Desrosières, 2011) des expériences (subjectives) de situations, traitements, événements, comportements, apparentés à du racisme ou des discriminations pour les enquêté.es, avec les enquêtes à visée compréhensive soulèvent la question de leur commensurabilité. Ils interrogent leur contribution conjointe ou respective à la restitution des épreuves du racisme et des discriminations, ainsi que de la parole minoritaire ;

  5. la manière dont l’approche expérientielle, comme d’ailleurs d’autres cadrages problématiques, permet de jeter des ponts et tisser des liens entre étude des migrations et étude des relations interethniques, du racisme et des discriminations, qui forment des champs trop souvent séparés, aujourd’hui encore, dans les débats, comme dans la recherche académique.

En somme, ce projet de dossier thématique propose un effort transdisciplinaire qui allie théorie et démarches empiriques, d’une part ; approches qualitatives et quantitatives du racisme et des discriminations, d’autres part. Par le prisme thématique de l’épreuve et de l’expérience vécue, il propose de tisser des liens entre étude des migrations et étude du racisme et des discriminations, trop souvent encore déconnectées, voire autonomisées, dans la recherche comme dans la littérature scientifique. En cela, il s’inscrit à la suite d’autres dossiers publiés par la Revue Européenne des Migrations Internationales, dont il propose de conforter les perspectives.

Talpin Julien, Balazar Hélène, Carrel Marion, Hadj Belgacem Samir, Sümbül Kaya et ali (2021), L’épreuve de la discrimination. Enquête dans les quartiers populaires, Paris, PUF.

Bibliographie

Acker Joan (1990) Hierarchies, jobs, bodies: A theory of gendered organizations, Gender & society, 4 (2), pp. 139-158.

Aulanier Audran (2021) Composer avec une intimité déniée : demandeurs d’asile en France et en Allemagne, Genre, sexualité & société, 26, [en ligne]. DOI : https://doi.org/10.4000/gss.6872

Beauvoir (de) Simone (1949) Le deuxième sexe, Paris, Gallimard.

Bertossi Christophe (2016) La citoyenneté à la française. Valeurs et réalités, Paris, CNRS Éditions.

Boltanski Luc (2009) De la critique : précis de sociologie de l'émancipation, Paris, Gallimard.

Boltanski Luc et Thévenot Laurent (1991) De la justification. Les économies de la grandeur, Paris, Gallimard.

Bonilla-Silva Eduardo (2003) Racism without Racists: Color-Blind Racism and the Persistence of Racial Inequality in the United States, Lanham, Rowman and Littlefield Publishers.

Bonilla-Silva Eduardo (1997) Rethinking racism: Toward a structural interpretation, American sociological review, 62 (3), pp. 465-480.

Bouchareb Rachid (2022) Ne pas se dire victime de racisme ? Entre déni et stratégies identitaires, Émulations, 42, pp. 115-128.

Brun Solène (2022) La socialisation raciale : enseignements de la sociologie étatsunienne et perspectives françaises, Sociologie, 2 (13), pp. 199-217.

Carmichael Stokely and Hamilton Charles (1967) Black power: The politics of liberation in America, New York, Random House.

Cognet Marguerite et Eberhard Mireille (2013) Composer avec le racisme : postures stratégiques de jeunes adultes descendants de migrants, Migrations Société, 3-4 (147-148), pp. 221-234.

Crenshaw Kimberlé (1989) Demarginalizing the intersection of race and sex: A black feminist critique of antidiscrimination doctrine, feminist theory and antiracist politics, University of Chicago. Legal forum, 1, pp. 139-168.

Cuturello Paul (2011) Discrimination : faire face ou faire avec ? Le(s) sens du mot « discrimination » chez les jeunes d'origine maghrébine, Agora, 1 (57), pp. 63-78.

Dalibert Marion et Doytcheva Milena (2014) Migrants roms dans l’espace public : (in)visibilités contraintes, Migrations société, 2 (152), pp. 75-90.

Desrosières Alain (2011) Entretien avec Alain Desrosières, Sociologies pratiques, 1 (22), pp. 15-18.

Doytcheva Milena (2015) Politiques de la diversité. Sociologie des discriminations et des politiques antidiscriminatoires au travail, Bruxelles, PIE Peter Lang.

Doytcheva Milena et Yvan Gastaut (2022) Race, Racismes, Racialisations : Enjeux conceptuels et méthodologiques, perspectives critiques, Émulations, 42, pp. 7-30.

Dubet François (2007) L’expérience sociologique, Paris, La Découverte.

Dubet François (1994) Sociologie de l'expérience, Paris, Seuil.

Dubet François, Cousin Olivier, Macé Eric et Rui Sandrine (2013) Pourquoi moi ? L’expérience des discriminations, Paris, Seuil.

Eckert Henri et Primon Jean-Luc (2011) L’expérience de la discrimination : les jeunes et l’accès à l’emploi, Agora, 1 (57), pp. 53-134.

Essed Philomena (1991) Understanding everyday racism: An interdisciplinary theory, London, Sage.

Fanon Frantz (1961) Les Damnés de la terre, Paris, Maspero.

Fanon Frantz (1952) Peau noire, masques blancs, Paris, Seuil.

Feagin Joe (2016) Systemic racism: A theory of oppression, London, Routledge.

Feagin Joe and Sikes Melvin (1995) Living with racism: The Black Middle-class Experience, Boston, Beacon Press.

Garrau Marie et Provost Michaëlle (2022) Expériences vécues du genre et de la race. Pour une phénoménologie critique, Paris, Éditions de la Sorbonne.

Goffman Erving (1974) Frame analysis: An essay on the organization of experience, Cambridge, Harvard University Press.

Guillaumin Colette (1972) L’idéologie raciste. Genèse et langage actuel, Paris/La Haye, Éditions Mouton.

Hamel Christelle, Lesné Maud et Primon Jean-Luc (2016) La place du racisme dans l’étude des discriminations, in Cris Beauchemin, Christelle Hamel et Patrick Simon Dirs., Trajectoires et Origines. Enquête sur la diversité des populations en France, Aubervilliers, Ined Éditions, pp. 443-470.

Lesné Maud (2015) La perception et la mesure des discriminations racistes et sexistes, Thèse de doctorat en sociologie, Paris, Université Paris 8.

Martuccelli Danilo (2015) Les deux voies de la notion d’épreuve en sociologie, Sociologie, 1 (6), pp. 43-60.

Martuccelli Danilo (2006) Forgé par l'épreuve : l'individu dans la France contemporaine, Paris, Armand Colin.

Martuccelli Danilo et Singly (de) François (2009), Les sociologies de l’individu, Paris, Armand Collin.

Mills Charles W. (1997), The Racial Contract, Ithaca, Cornell University Press.

Ndiaye Pap (2008) La condition noire : essai sur une minorité française, Paris, Calmann-Lévy.

Poiret Christian (2011) Les processus d’ethnicisation et de raci(ali)sation dans la France contemporaine : Africains, Ultramarins et « Noirs », Revue Européenne des Migrations Internationales, 27 (1), pp. 107-127.

Poiret Christian (2010) Pour une approche processuelle des discriminations : entendre la parole minoritaire, Regards sociologiques, 39, pp. 5-20.

Primon Jean-Luc (2022) La construction du fait raciste : apports des enquêtes statistiques à la sociologie du racisme, Émulations-Revue de sciences sociales, 42, pp. 149-164.

Primon Jean-Luc (2018) Une violence sociale et institutionnelle à l’école : le racisme vécu par les descendants d’immigrés, in Éric Dugas Dir., Les violences scolaires d’aujourd’hui en question. Regards croisés et altérités, Paris, L’Harmattan.

Primon Jean-Luc (2011) La perception des discriminations au filtre des enquêtes statistiques, Agora débats/jeunesses, 1 (57), pp. 121-134.

Primon Jean-Luc et Simon Patrick (2018) Mesurer le racisme ? L’apport des enquêtes quantitatives à la sociologie du racisme, Sociologie et sociétés, 50 (2), pp. 175-202.

Piketty Thomas (2022) Mesurer le racisme, vaincre les discriminations, Paris, Seuil.

Ray Victor (2020) A Theory of Racialized Organizations, American Sociological Review, 84 (1), pp. 26-53.

Rudder (de) Véronique, Poiret Christian et Vourc’h François (2000) L’inégalité raciste : l’universalité républicaine à l’épreuve, Paris, Presses Universitaires de France.

Safi Mirna et Simon Patrick (2013) Les discriminations ethniques et raciales dans l'enquête, Trajectoires et Origines : représentations, expériences subjectives et situations vécues, Économie et statistique, 464-466, pp. 245-275.

Schmoll Camille (2020) Les damnées de la mer. Femmes et frontières en Méditerranée, Paris, La Découverte.

Scott James (2019) La domination et les arts de la résistance. Fragments du discours subalterne, Paris, Éditions Amsterdam.

Stavo-Debauge Joan (2007) L’invisibilité du tort et le tort de l’invisibilité, EspacesTemps.net, [en ligne]. URL: https://www.espacestemps.net/articles/invisibilite-du-tort-et-le-tort-de-invisibilite/#reference

Touraine Alain (1992) Critique de la modernité, Paris, Fayard.

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