Les approches subjectives : quels enjeux pour les pratiques de classe, quelle didactisation ?
Notes de la rédaction
Le texte intégral de cet article de varia est disponible à cette adresse : https://journals.openedition.org/reperes/4427
Texte intégral
1Dans cet article, nous proposons de questionner la notion de lecture subjective afin de réfléchir aux moyens de sa didactisation et de son apprentissage en classe. Plus précisément, nous avons voulu rendre plus explicites les relations subjectives qui se tissent entre un lecteur et un texte littéraire pour en faire des outils d’appropriation (Shawky Milcent, 2014) et pour renforcer ainsi la mobilisation de l’élève lecteur de littérature. Si la recherche en didactique de la littérature a souligné les liens étroits entre lecture littéraire (Dufays, 2002), lecture subjective (Langlade et Rouxel, 2004) et sujet lecteur (Louichon, 2010) et si les programmes de français des différents cycles scolaires intègrent davantage ces apports (MENJS, 2020), qu’en est-il des pratiques effectives en classe ? Quelle est l’appréciation et quelle est la compréhension de cette lecture subjective par les enseignants ? La richesse mais aussi la complexité liées à l’apprentissage de la lecture littéraire (Ahr, 2014) nous ont menée à réfléchir aux moyens didactiques d’une approche explicite en classe. Cette réflexion nous a conduite à proposer une classification de stratégies (Falardeau et Gagné, 2012) de lectures subjectives à exploiter d’un point de vue didactique. Après une présentation détaillée des stratégies subjectives inscrites dans des approches que nous nommons soit de type « identificatoire » soit de type « relationnel », selon le rapport entre lecteur et texte qu’elles ciblent, l’article présente une expérience exploratoire en lycée. Nous avons choisi de questionner l’intérêt de l’approche moins familière en lycée des stratégies de type « identificatoire » dans le cadre d’une séance de lecture littéraire menée auprès d’une classe de seconde. Le recueil de traces écrites élaborées à partir des stratégies de lecture présentées, ainsi que d’un questionnaire proposé aux élèves et à l’enseignante suite à la lecture littéraire nous ont permis d’analyser leur appropriation et leur appréciation positive de cette approche spécifique et explicite de la lecture subjective. Nos résultats ont notamment souligné les liens qui peuvent se tisser, à partir d’une telle approche, entre lecture subjective et implications de l’élève, ou encore entre lecture subjective et apprentissage de la lecture littéraire, notamment d’un point de vue métacognitif.
Pour citer cet article
Référence papier
Séverine Tailhandier, « Les approches subjectives : quels enjeux pour les pratiques de classe, quelle didactisation ? », Repères, 64 | 2021, 220.
Référence électronique
Séverine Tailhandier, « Les approches subjectives : quels enjeux pour les pratiques de classe, quelle didactisation ? », Repères [En ligne], 64 | 2021, mis en ligne le 14 mars 2022, consulté le 17 mai 2025. URL : http://journals.openedition.org/reperes/4714 ; DOI : https://doi.org/10.4000/reperes.4714
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