Évaluation d’un dispositif d’enseignement explicite de l’orthographe lexicale en CP : l’exemple des boites à mots
Notes de la rédaction
Le texte intégral de cet article de varia est disponible à cette adresse : <https://journals.openedition.org/reperes/6248>.
Texte intégral
1L’objectif de cette étude expérimentale était de tester l’efficacité d’un dispositif pédagogique d’acquisition de l’orthographe des mots (Cogis, 2005) chez des élèves de CP. Les habiletés orthographiques sont essentielles tant pour lire que pour écrire et l’acquisition de l’orthographe du français est difficile en raison notamment de son inconsistance. Combien de fois faut-il avoir traité un mot à l’écrit pour l’avoir mémorisé ? Une forme orthographique correctement mémorisée est-elle stable, quelle que soit l’activité d’écriture à réaliser ?
2L’entrainement du groupe expérimental (GE) consistait à demander aux élèves d’écrire des mots au cours de séances brèves et espacées dans le temps jusqu’à ce que quatre formes orthographiques correctes d’un mot soient produites. Les mots appris ont ensuite été évalués en condition isolée, insérés dans des phrases ou produits à partir d’images. Les performances des élèves ont été comparées à celles de deux groupes contrôles : l’un disposant de la même liste de mots que le groupe expérimental mais appris selon un enseignement conventionnel (GCM) et l’autre n’ayant reçu aucun enseignement explicite des mots de la liste (GCSM).
3Les résultats confirment l’avantage d’un entrainement explicite de l’orthographe (GE), par séquences brèves, répétées et espacées avec retour correctif immédiat, comparativement à un entrainement explicite plus traditionnel (GCM) ou implicite (GCSM). De plus, pour le groupe expérimental, la forme orthographique du mot est plus stable entre les trois conditions de rappel. Un effet classique de consistance est également mis en évidence mais de façon moindre pour le groupe expérimental comparativement aux groupes contrôles.
4En conclusion, le dispositif proposé fournit une aide précieuse aux enseignants pour accompagner les élèves à surmonter les obstacles liés notamment à l’inconsistance de leur langue. Ce dispositif testé en CP de façon exploratoire mériterait de nouvelles études, y compris chez des élèves de niveau scolaire supérieur. Il présente l’avantage de s’adapter à la fois au rythme et au niveau d’orthographe lexicale de chaque élève puisque les mots à apprendre peuvent aisément varier d’un élève à l’autre.
Pour citer cet article
Référence papier
Isabelle Negro, Nathalie Leblanc et Marie-Claire Hazard, « Évaluation d’un dispositif d’enseignement explicite de l’orthographe lexicale en CP : l’exemple des boites à mots », Repères, 69 | 2024, 187-188.
Référence électronique
Isabelle Negro, Nathalie Leblanc et Marie-Claire Hazard, « Évaluation d’un dispositif d’enseignement explicite de l’orthographe lexicale en CP : l’exemple des boites à mots », Repères [En ligne], 69 | 2024, mis en ligne le 01 juillet 2024, consulté le 09 septembre 2024. URL : http://journals.openedition.org/reperes/6465 ; DOI : https://doi.org/10.4000/12050
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