1Il faut saluer ce recueil, coordonné par l’infatigable L. Steindorf et A. V. Doronin, avec le soutien du Deutsches Historisches Institut de Moscou. Il perpétue la tradition des rencontres comparatistes entre historiens russes et étrangers. La culture monastique est, sans aucun doute, l’un des éléments de la vie religieuse qui se prête le mieux à la comparaison entre les deux mondes chrétiens, le latin et le grec, ou encore le catholique et l’orthodoxe. Ce tout récent volume évoque le souvenir du recueil que l’École pratique des hautes études avait fait paraître en 19961. On peut d’ailleurs noter des similitudes de plan qui montrent que les grands axes de la problématique demeurent les mêmes, mais ont été ici affinées et diversifiées. Le livre de 1996 comprenait 26 contributions en quatre parties : Fondations et implantations des monastères ; Le monastère et son environnement ; Monastères et paroisses ; Monachisme et pouvoirs hiérarchiques. Monastische Kultur comprend 38 contributions, réparties en neuf sections, presque toutes conclues par une réflexion de synthèse confiée à un spécialiste reconnu : Les motivations religieuses du monachisme et les conditions de sa naissance (synthèse d’Isolde Thyrêt) ; La liturgie au monastère (synthèse d’Ulrich Köpf) ; La vie quotidienne au monastère – le monastère comme lieu de discipline sociale (synthèse d’Eva Schlotheuber) ; Le monastère comme ensemble architectural ; Moines, nonnes et leurs familles dans le monde – le monastère dans la structuration des priorités et des stratégies familiales (synthèse de Ludwig Steindorf) ; Le monastère comme facteur d’intégration dans la formation de l’État ; Le monastère comme facteur d’intégration dans la vie de la cité (synthèse d’Aleksandr Lavrov) ; Le monastère et l’espace environnant, le monastère comme transformateur du paysage, le monastère comme acteur de l’activité économique (synthèse de Johannes Rosenplänter) ; Le monastère et l’activité culturelle, le monastère comme lieu du livre.