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Gaston Bouthoul: de la sociologie à la polémologie

Gaston Bouthoul et l’Institut international de sociologie

Une matrice intellectuelle
Gaston Bouthoul and the International Institute of Sociology: An intellectual matrix
Cécile Rol
p. 95-122

Résumés

Cet article propose de revenir sur les racines intellectuelles du projet polémologique grâce auquel Gaston Bouthoul s’est imposé comme l’un des représentants du champ des sciences sociales en France après 1945. Avant de constituer le « titre de gloire » d’un homme isolé, la polémologie peut être considérée, ainsi que Bouthoul le concédait lui-même, comme un « héritage moral » dont il était le dépositaire : celui de l’œuvre collective d’une sociologie de la guerre initiée au sein l’Institut international de sociologie à partir de 1915, notamment par René Worms et Guillaume-Léonce Duprat.

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Cairn

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Plan

1. Worms, ou comment passer « avec armes et bagages de l’économie à la sociologie »
2. Guillaume-Léonce Duprat, ou le sauvetage d’un projet
3. Les Congrès de l’Institut international de sociologie à Genève
3.1. Guerre et population (1930)
3.2. La prévision en démographie (1933)
4. La Fédération internationale des Sociétés et Instituts de sociologie (1933-1939)
Conclusion

Aperçu du texte

1922-1962 : 40 ans durant, Gaston Bouthoul ne fit jamais faux bond aux institutions fondées par René Worms – la Société de sociologie de Paris (SSP), la Revue internationale de sociologie (RIS) et l’Institut international de sociologie (IIS). Coopté dès 1922 dans la première à tout juste 26 ans, il en devient trésorier en 1927, puis, à partir de 1930, secrétaire général. Il en fut même l’un des derniers membres, puisque c’est lui qui procéda à sa liquidation en 1952. Idem pour la RIS, à laquelle Bouthoul prête sa plume dès 1922 avant de faire partie de son comité de direction de 1928 à 1939, date à laquelle la revue cesse de paraître. En 1950, alors qu’il est question d’en relancer la publication, Bouthoul accepte de la co-diriger et si son souhait d’y contribuer en personne dès 1952 resta lettre morte, la revue ne reparaissant qu’avec difficultés, son nom figure néanmoins dans le comité d’honneur jusqu’au numéro d’avril 1981, paru juste après sa mort. La loyauté de Bouthoul fut tou...

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Pour citer cet article

Référence papier

Cécile Rol, « Gaston Bouthoul et l’Institut international de sociologie »Revue européenne des sciences sociales, 61-1 | 2023, 95-122.

Référence électronique

Cécile Rol, « Gaston Bouthoul et l’Institut international de sociologie »Revue européenne des sciences sociales [En ligne], 61-1 | 2023, mis en ligne le 01 janvier 2027, consulté le 02 décembre 2023. URL : http://journals.openedition.org/ress/9764 ; DOI : https://doi.org/10.4000/ress.9764

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Auteur

Cécile Rol

Martin-Luther-Universität Halle-Wittenberg
cecile.rol"at"soziologie.uni-halle.de

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Droits d’auteur

CC-BY-NC-ND-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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