Introduction
Les pratiques juvéniles constituent une entrée pertinente pour interroger les rapports entre formation et engagement. Tout d’abord, compte tenu de leur diversité, de leurs motifs et de leur fluctuation (Becquet, 2014 ; Lacroix & Lardeux, 2018 ; Pleyers & Capitaine, 2016), leurs expériences constituent des trames d’apprentissages diffus et informels, dont résultent des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être (Brougère, 2016). Les traces de cette éducation « buissonnière » (Barrère, 2011) apparaissent dans leur carrière d’engagement en ce qu’elles en influencent le contenu et l’orientation. Retenant peu l’attention au début des années 2000 (Becquet, 2007), ces apprentissages ont fait l’objet d’un intérêt accru sous l’effet d’un double mouvement. Premièrement, au côté de l’éducation à la citoyenneté (Audigier, 2006 ; Raveaud, 2006), les dispositifs publics incitant les jeunes à s’engager (Becquet, 2018) comportent quasi systématiquement des visées éducatives (Becquet, ...




