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Cormerais Franck (dir.). Capitalocène et plateformes. Hommage à Bernard Stiegler. Études digitales, vol. 1, no 9

Paris, Classiques Garnier, 2020
Adrien Mathy
Référence(s) :

Cormerais Franck (dir.). Capitalocène et plateformes. Hommage à Bernard Stiegler. Études digitales, vol. 1, no 9 (2020), Paris, Classiques Garnier. ISBN : 978-2-406-11520-5 Prix : 34 €

Texte intégral

1Ce neuvième numéro de la revue étude digitale est particulier. En effet, initialement dédié au(x) rapport(s) entre le Capitalocène et les plateformes sociotechniques numériques, le numéro a été chamboulé par le décès de Bernard Stiegler, membre du comité scientifique. Aussi, outre le dossier thématique sur le Capitalocène, le numéro propose trois textes en hommage à Bernard Stiegler. Le premier de Gérald Moore fait le récit de moments importants qu’il a partagé avec Bernard Stiegler ; le second, de Vincent Puig, membre et créateur, avec Bernard Stiegler, de l’Institut de Recherche et d’Innovation du Centre Pompidou, retrace l’itinéraire de Bernard Stiegler ; tandis que le dernier, de Michał Krzykawski, travaille des questions relatives à la traductologie en mobilisant des appareils théoriques propres à Bernard Stiegler. Le numéro comporte par ailleurs une rubrique Varia dans laquelle Jean-Max Noyer réalise l’articulation entre ce numéro et le numéro précédent, consacré aux plateformes – notion qui réapparaîtra abondamment dans le dossier thématique. Il y aborde les plateformes dans toute leurs variété sociotechnique, leur masse, leur pluralité, leurs entrelacements et agencements, tous les agrégats qui les sous-tendent. Il envisage spécifiquement les méga-plateformes en considérant qu’elle repose sur une économie de « scalabilité » (p. 210), c’est-à-dire comme une économie qui permet d’intégrer dans un même paradigme de calculabilité des éléments d’échelle radicalement différente. Outre les varia, le numéro propose : une rubrique Droit Digital, dans laquelle un article d’Anne Blandin questionne le dispositif législatif qui vise à lutter contre les contenus haineux sur internet du point de vue du régime de responsabilité qu’il génère ; une rubrique Art Digital, dans laquelle Jean-Paul Fourmentraux discute les produits critiques du collectif disnovation.org ; une rubrique Institutions dans laquelle Julien Bellanger présente les activités de son association PiNg ; et enfin une rubrique consacrée aux recensions.

2Au demeurant, le cœur du numéro est occupé par le dossier thématique, consacré au Capitalocène et, nous le verrons, traversé par de nombreuses problématiques, dont la question des plateformes et, évidemment, du capitalisme et de sa définition. En outre, la pensée de Stiegler, qui était, justement, l’un des penseurs du Capitalocène, marque particulièrement le dossier. Aussi, le volume s’ouvre sur un grand entretien avec Jason W. Moore, professeur de sociologie à l’Université de Binghamton aux Etats-Unis, dans lequel ce dernier retrace l’origine de la notion de Capitalocène, proposée en concurrence au terme d’Anthropocène. Il importe de rendre compte de cet entretien en longueur, étant donné que nombreux des concepts qui y sont abordés irriguent la réflexion des articles réunis dans le dossier thématique.

3Ainsi, après un bref rappel des origines du concept d’Anthropocène, qui relève initialement de la géologie, Moore rend compte de la particularité du concept de Capitalocène qui provoque un double déplacement : de la périodisation géologique vers l’interprétation historique et de la responsabilité humaine vers celle du capitalisme. Cet entretien permet notamment de contraster la pensée de Moore avec celle de Andreas Maln, lui aussi penseur du Capitalocène. Tandis que pour ce-dernier le Capitalocène à avoir avec le capitalisme en tant que système économique, pour Moore, le capitalisme est une « écologie-monde », qu’il faut envisager comme un tout, avec ses révolutions permanentes. Moore invite par ailleurs à ne pas opposer ces deux visions, mais à les approcher de façon dialectique, afin d’éviter un sectarisme contre-productif. Il aborde par la suite la notion de capitalisme de plateforme qui lui permet une critique historiographique. Il constate (1) d’une part que la révolution cartésienne a été plus centrale que les révolutions mécaniques – donnant, à titre d’exemple, à la projection de Mercator un statut épistémologique central ; (2) et, d’autre part, que l’on ne peut réduire le capitalisme à une sphère économique, attendu qu’on ne peut penser la logique d’accumulation propre à ce-dernier sans envisager les régimes politiques et impériaux. L’entretien aborde par la suite les transformations du capitalisme, propres aux plateformes et, plus largement, au Web. Moore mobilise la notion d’efforts de vente en estimant que les plateformes participent des agencements capitalistes qui créent le consommateur, auquel les plateformes offrent une « information bon marché » et une illusion du choix – illusion qui participe in fine à la responsabilisation néolibérale du consommateur, coupable en quelque sorte du changement climatique, sur lequel se ferme l’entretien. Selon Moore, les milliardaires de la Silicon Valley et leur velléité de refuge sont « le parfait symptôme de la crise fondamentale de l’imagination de la bourgeoisie qui règne à la fin du capitalisme » (p. 37), dont les contradictions sont de plus en plus nombreuses. L’auteur conclut sur la nécessité de dépasser le cadre des disciplines et invite à une désobéissance intellectuelle au sein des universités pour lutter contre cette « hégémonie bourgeoise » (p. 40).

4Cet entretien est accompagné d’un article de Moore, traduit par Fabien Colombo, qui est travaillé par les mêmes thèmes et objets. Moore y étudie la faillite du système capitaliste et considère que l’anthropocène participe d’un récit qui blâme, à tort, toute l’espèce humaine. L’article permet d’appréhender rapidement et synthétiquement l’importance du récit alternatif que propose le Capitalocène ainsi que la relecture historique qu’elle permet. Le second article du dossier, proposé par Fabien Colombo, cherche à articuler la notion de Capitalocène avec celle de « capitalisme de plateforme ». Dans cette perspective, Colombo propose une lecture comparée de Capitalism in the Web of Life de Moore, et de Plateform Capitalisme, de Nick Srnicek – que Moore a abordé dans son entretien. Comme nous l’avons dit précédemment, Srnicek a essayé d’articuler d’ouvrir le dialogue avec Moore, en articulant notamment les notions d’extraction de données (au cœur du capitalisme de plateforme) et d’intrants bon marchés (caractéristiques du Capitalocène tel que pensé par Moore.) Afin de comprendre cette articulation, Colombo s’attache à synthétiser ces deux notions, mettant en lumière des lieux de jonction théorique, dont les techniques d’appropriation qui permettent d’envisager un continuum historique entre l’appropriation des données au xxie siècle et l’appropriation de la nature au xvie siècle.

5Le troisième article du dossier, proposé par Paolo Vignola, mobilise les travaux et concepts de Bernard Stiegler afin de proposer une analyse pharmacologique (au sens de BS) du Capitalocène. Particulièrement abscons pour qui ne connait pas les concepts stiglériens ou guattariens, l’article aurait mérité qu’ils soient mieux contextualisés et glosés. Aussi, l’article, selon les mots de son auteur, « consiste à montrer la relation intime entre la cartographie, l’écart et la nécessité d’un développement écologique […] de la pensée théorétique à l’époque de l’Anthropocène » (p. 89). Pour ce faire, l’auteur repart du Capitalocène comme écologie-monde et cherche à en dresser son écartographie. Il montre en quoi le télos capitalise repose sur la division fondamentale entre l’externe-nature et l’interne-social, entre la nature et l’humain, et, conséquemment, entre les savoirs non-occidentaux et les savoirs occidentaux. Il prolonge cette réflexion avec une écartographie des plateformes en considérant qu’il participe d’une extraction noétique, puisqu’il exploite notre temps cognitif. Sur la base de Stiegler l’auteur estime ainsi que, de la même manière que l’exploitation capitaliste détruit la biosphère, l’exploitation du capitalisme algorithmique détruit la noosphère en réduisant la diversité culturelle et psychologique. Cette réduction de diversité est, assure l’auteur, un Entropocène marqué par une entropie sociale dont procède une prolétarisation en tant que « perte de savoir par la technologie » (p. 101). L’auteur conclut en envisageant cet Entropocène à l’aune des trois écologies guattariennes et invite à fournir « une réponse économique, écologique, politique et noétique » (p. 107) à l’Antrhopo/Capitalo/Entropo-cène de sorte à fournir, dans la perspective pharmacologique initiale, des « pansements ».

6Le quatrième article, de Franck Cormerais et Philippe Béraud s’inscrit dans la continuité des précédents et propose une lecture accompagnée du dernier ouvrage de Bernard Stiegler, et précisément du quatrième chapitre, de sorte à contraster la position que développe BS avec celle de Jason W. Moore. Notons que cette relecture aurait mérité est proposée plus tôt dans le dossier, attendu qu’elle aurait pu servir de prolégomènes aux articles précédents. Toujours est-il que l’article identifie plusieurs écarts entre l’approche stiglérienne et celle de Moore. Nous allons nous concentrer sur les principaux abordés. Premier écart, nous l’avons vu, Moore donne une grande importance au dualisme intérieur/extérieur qu’il fait remonter à Descartes ; Stiegler, pour sa part, l’entend comme un refoulement qu’il situe au début de la philosophie occidentale. Second écart, Stiegler considère qu’on ne peut réduire la prolétarisation à la lecture marxiste que reprend Moore - qui consiste à appréhender la prolétarisation comme faisant suite à l’accumulation primitive du capital relative à la colonisation et au phénomène d’enclosure ; en effet, pour Stigler, il faut y ajouter le phénomène de perte de savoir, abordée dans l’article précédent. Aussi, pour Stiegler, l’expropriation (qui découle des enclosures) est une explication nécessaire mais insuffisante à la description du processus de prolétarisation car ce dernier repose aussi sur une « grammatisation » comme « processus de […] formalisation […] des comportements humains [qui] permet leur reproductibilité » (p. 117). La troisième différence majeure qu’identifient les auteurs dans leur lecture concerne le statut de la science. Pour Stiegler le capitalisme dépend d’une certaine rationalité impossible à envisager sans appréhender les sciences et les techniques - et similairement les questions algorithmiques. Les auteurs concluent, avec Stiegler, sur la nécessité d’une appréhension de l’Anthropocène et du Capitalisme d’un point de vue épistémologique et non, simplement, économique.

7Le cinquième article, de Fabrice Flipo, envisage le fonctionnement des plateformes et du numérique à l’époque de l’anthropocène et questionne la possibilité d’un usage écologique de ces technologiques, afin de trouver une alternative à la posture luddite. L’article de Flipo prend la forme d’un diptyque dans lequel il travaille premièrement la notion de travail, en relation avec celle de nature, constatant que cette dernière n’a jamais été envisagée autrement que comme une ressource, ignorant la possibilité de la nature à travailler ; et, deuxièmement, la notion de plateforme, rappelant leurs aspects sociotechniques et mettant en lumière la continuité voire la superposition entre les plateformes et les industries extractives dont dépendent lesdites plateformes - contrairement à ce que laisse entendre la mystification de la « dématérialisation ».

8Le sixième article de Maxime Ouellet cherche à appliquer la méthode dialectique pour envisager ensemble le déploiement des technologies numériques et la crise écologique. L’article propose une généalogie du capitalisme de plateforme qui enrichit les lectures historiques du Capitalocène soutenues dans les articles précédents (importance de la cartographie, du cartésianisme, de la colonisation, des enclosures, etc.). Pour ce faire, l’article envisage conjointement la notion de cybernétique et de gouvernance algorithmique. Il pose l’hypothèse que la cybernétique a joué un rôle fondamental en « absorb[ant] dans un même principe, l’information » les « dualismes constitutifs de la pensée moderne » (p. 146). Ce faisant, la cybernétique devient l’apogée de la mathématisation et permet de penser le marché d’un point de vue informationnel - le capitalisme de plateformes s’inscrivant dans cette logique. La gouvernance algorithmique repose par ailleurs sur ce tout information, attendu qu’il s’agit d’automatiser le processus de décision grâce à « une mise en données du réel » (p. 149). Ouellet répond en quelque sorte à Flipo. En effet, attendu que « les révolutions managériales et cybernétiques ont donc mis en place les conditions de possibilité pour le capitalisme de plateforme qui repose sur une logique extractiviste consistant à transformer l’ensemble du réel […], grâce à des algorithmes, en donnée numérique qu’il faut impérativement exploiter » (p. 152), il est difficile que la crise écologique puisse se résoudre sans répondre au capitalisme de plateforme.

9Le septième article, d’Armel Campagne et Marc-Antoine Pencolé, met en lumière la continuité entre le capitalisme fossile et le capitalisme de plateforme. En effet, comme le soulignent aux articles précédents, Flipo et Ouellet, le numérique n’est ni dématérialisé ni non-extractiviste. Il s’agit même, selon l’auteure, du stade final du capitalisme fossile qui, en quelque sorte, renouvelle les contradictions capital-travail et capital nature, déjà envisagées précédemment, de façon transversale. L’auteur propose une analogie parlante : de la même manière que la crise écologique est, pour les Occidentaux, un horizon lointain, les manifestations concrètes du capitalisme numérique sont délocalisées par une « reconfiguration spatiale des processus productifs et des lieux de pollution » (p. 161) - délocalisation qui participe de l’apparent manque de matérialité du numérique. Cette illusion, les auteurs l’aborde par le truchement du voile technologique, concept issu d’Adorno, qui cache l’ensemble des médiations dont le numérique dépend. Par ailleurs, le capitalisme numérique permet de neutraliser une des contradictions internes du capitalisme. Les auteurs comparent ainsi le passage de l’hydraulique au fossile à celui du fossile au numérique : tandis que le premier a permis de relocaliser les lieux de production dans les villes se protège des blocages centralisés en éclatant et distribuant son processus de production permettant ainsi au « capital de s’abstraire des résistances locales, et même des législations nationales trop contraignantes » (p. 167).

10Le huitième article, de Gérard Dubey, poursuit la réflexion précédente en constatant que la notion de plateforme est un terne neutre qui cache les infrastructures, mais aussi les imaginaires, les régimes et les organisations qui lui sont sous-jacents. Il rappelle ainsi que le numérique est « doublement électrique » (p. 171) puisque l’électricité est l’alimentation d’une part et le réseau, d’autre part. Toujours sur le thème de l’invisibilisation des médiations, il constate que l’on éloigne les lieux de production, mais aussi que l’on cache chaque élément du réseau. À l’instar des auteurs précédents, Dubey lit la question des conditions de travail et cette entreprise d’invisibilisation/délocalisation. Le numérique permet ainsi une nouvelle organisation du travail dont relève « l’ubérisation » qui repose en fait sur une automatisation appliquée des dimensions cognitives et intellectuelles appliquées à l’économie des services. Si l’électricité est énergie et réseau elle est aussi la possibilité du codage informatique qui s’inscrit dans une conception selon laquelle « la totalité du réel est un texte » (p. 179) qui peut être réécrit en binaire pour transmettre des instructions d’une façon pure « exempte de toute contamination physique et humaine » (p. 180). Cette communication parfaite appartient à une logique d’extériorisation (hors de « l’expérience ordinaire », des contingences immanentes) qui, in fine, rend hostile notre habitat réel, intérieur pourrions-nous dire.

11Le neuvième et dernier article, de Philippe Béraud et Franck Cormerais, clôture le dossier et fait presque office de synthèse. Il envisage le Capitalocène comme l’externalité négative de l’hypercapitalisme, ce dernier étant caractérisé par sa puissance informationnelle qui peut être envisagée à l’aune du transfert, attendu que cette puissance repose sur un transfert de message ayant un haut rendement informationnel (augmenté par le numérique) et, conséquemment, une rentabilité. Le rapport entre le rendement informationnel et la rentabilité s’inscrit dans une automatisation du traitement du symbolique par des opérations de calcul qui augmente encore « le flux du capital. » (p. 190). Il y a donc un gradient symbolique qui permet de constituer un continuum des capitalismes anciens à l’hypercapitalisme dans lequel « une désymbolisation "affective" qu’opèrent les systèmes formels se met au service d’une circulation du capitale » (p. 191). L’hypercapitalisme génère et s’appuie par ailleurs sur divers phénomènes intriqués à l’économie de plateforme, attendu qu’il en est à la fois « la source et le produit ». Ainsi, l’hypercapitalisme peut se caractériser (1) premièrement par son économie numérique – permise par les plateformes dont les entreprises sous-jacentes ne sont qu’une « structure créatrice de valeur pour l’actionnaire », génératrice de profits issus de la captation des données, inductrices d’espaces monétaires fragmentés propres aux transactions qui s’opèrent sur lesdites plateformes –, (2) et deuxièmement par la nouvelle accumulation primitive du capital qui résulte de cette économie-même. L’auteur résume efficacement sa pensée : « dire que l’hypercapitalisme est un ordre machinique propre à recréer sans cesse de l’espace marchand à travers les places de marché des plateformes, la valorisation des données et la circulation des contreparties monétaires dérégulées c’est aussi se poser la question des alternatives ». (p. 201). L’alternative proposée n’est pas luddite. Au contraire, l’auteur invite à une appropriation collective pour construire un commun numérique.

12Particulièrement dense et riche, ce neuvième numéro d’Études digitales travaille et discute un thème complexe aux ramifications théoriques et disciplinaires nombreuses. Penser le capitalocène, a fortiori d’un point de vue numérique, en lien avec le capitalisme de plateformes, implique d’articuler des notions issues des sciences économiques, de l’histoire de la philosophie, des sciences de l’informations et, plus largement, des STS. Le lecteur peut parfois être dépassé par la somme d’information, ainsi que le coût cognitif de certaines approches dont le technolecte peut paraître jargonnant. Les articles recueillis n’en proposent pas moins une excellente synthèse des débats autour du capitalocène, ainsi que de nombreuses pistes de réflexion, qui nécessitent au demeurant une certaine familiarité avec les sujets abordés. Notons que les articles ne prétendent pas s’inscrire dans une épistémologie axiologiquement neutre et assume un ton et un regard critique, pourrait-on dire engagé, sur les questions écologiques, sociales et, finalement, les questions de survie qu’engagent la destruction de la biosphère - et, pour reprendre les termes de l’ouvrage - de la noosphère.

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Pour citer cet article

Référence électronique

Adrien Mathy, « Cormerais Franck (dir.). Capitalocène et plateformes. Hommage à Bernard Stiegler. Études digitales, vol. 1, no 9 »Revue française des sciences de l’information et de la communication [En ligne], 26 | 2023, mis en ligne le 01 mai 2023, consulté le 02 juin 2023. URL : http://journals.openedition.org/rfsic/14464 ; DOI : https://doi.org/10.4000/rfsic.14464

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Auteur

Adrien Mathy

Adrien Mathy est responsable scientifique au sein d’ULiège Library et doctorant rattaché au Centre de Sémiotique et Rhétorique de l’Université de Liège (CESERH).

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