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  • 1 Cf. notamment Maximilian Wontorra, Anneros Meischner-Metge, Erich Schröger (dir.), Wilhelm Wundt (1 (...)

1La naissance de la psychologie moderne vers la fin du xixe siècle a marqué une nouvelle époque dans l’histoire des sciences humaines et sociales. Une des figures clés de ce tournant a été le psychologue leipzigois Wilhelm Wundt (1832-1920)1. La fondation du premier laboratoire de psychologie expérimentale à Leipzig en 1879 l’a rapidement rendu célèbre dans le monde académique et lui a attiré de nombreux étudiants étrangers. Victor Henri, venu à Leipzig dans le cadre des bourses de séjours à l’étranger en 1893, décrivait cette imitation rapide du modèle de laboratoire de psychologie expérimentale dans plusieurs pays :

  • 2 Victor Henri, « Les laboratoires de psychologie expérimentale en Allemagne », Revue philosophique d (...)

Quinze années se sont écoulées depuis la fondation du premier laboratoire de psychologie expérimentale par M. Wundt. Pendant cet intervalle relativement court, la nouvelle science a fait de grands progrès, son but et ses méthodes se sont précisés et le nombre des laboratoires s’est accru considérablement, de sorte que, en ce moment, il existe seize laboratoires en Amérique, quatre en Allemagne, deux en Angleterre, enfin un dans chacun des pays suivants ; France, Italie, Suisse, Belgique, Hollande, Danemark, Suède et Roumanie, ce qui fait en tout 30 laboratoires, dont plus de la moitié en Amérique2.

  • 3 Maximilian Wontorra, « Wundts Einfluß », in : Maximilian Wontorra, Anneros Meischner-Metge, Erich S (...)
  • 4 Harry Kessler, Souvenirs d’un Européen. De Bismarck à Nietzsche, Paris, Plon, 1936, p. 252.
  • 5 « In Memory of Wilhelm Wundt by his American Students », Psychological Review 28/3, 1921 (p. 153-18 (...)

2En effet, le succès de la recherche de Wundt paraît plus grand à l’étranger qu’en Allemagne où il se trouvait un peu isolé dans le cercle de ses collègues leipzigois. Ainsi, parmi les plus de 180 thèses qu’il a dirigées à Leipzig, beaucoup étaient le fait d’étudiants étrangers3. En outre, ses séminaires sont devenus des événements mondains comme l’écrit dans ses mémoires Harry Kessler, qui y a noué de nombreux nouveaux contacts4. Parmi les auditeurs de ses cours se trouvaient entre autres Franz Boas, Émile Durkheim, Edmund Husserl, Gottlob Friedrich Lipps, Bronislaw Malinowski, George Herbert Mead… Plusieurs des anciens doctorants, assistants et étudiants de Wundt sont devenus des professeurs importants dans le monde entier. Aux États-Unis, cette nouvelle science de la psychologie a connu un terrain favorable et plusieurs de ses anciens étudiants y ont obtenu de premières chaires de professeur. À l’occasion de la mort de Wundt, seize anciens doctorants et étudiants ayant fait carrière aux États-Unis ont célébré sa mémoire dans la Psychological Review5.

3Très connu est alors le rôle majeur de Wundt pour la psychologie expérimentale et donc la psychologie moderne. Depuis 1952, la société allemande de psychologie décerne une médaille Wilhelm Wundt à des chercheurs du domaine de la psychologie pour des résultats exceptionnels de recherche fondamentale6. Wundt est considéré comme une figure centrale dans la mémoire collective de la psychologie comme discipline.

4Pourtant, il avait construit sa psychologie de manière beaucoup plus large, poursuivant le programme politique d’installation de la nouvelle discipline dans le système académique. S’intéressant à des phénomènes psychologiques de tout ordre, il se servait à la fois de méthodes empruntées aux sciences exactes, de méthodes historiques et de la comparaison. À côté d’une psychologie individuelle, il voyait une psychologie collective. Au lieu d’utiliser le terme de « psychologie sociale », il s’est décidé pour l’expression « psychologie des peuples » (Völkerpsychologie). Il expliqua ce choix dans l’introduction du premier volume de son ouvrage Völkerpsychologie (publié entre 1900-1921 en dix volumes, ici cité à partir de la quatrième édition de 1921) :

  • 7 Wilhelm Wundt, Völkerpsychologie. Eine Untersuchung der Entwicklungsgesetze von Sprache, Mythus und (...)

Tout ça n’est qu’évoqué imparfaitement par le terme de « psychologie des peuples » et il paraît peut-être plus pertinent de confronter à la psychologie individuelle une psychologie « sociale ». Pourtant ce terme invite également à des malentendus en raison du sens accordé par le terme de la « sociologie ». De plus, à des niveaux de civilisation plus élevés le peuple est le cercle de vie le plus important dont ressortent les résultats communs de la vie intellectuelle7.

  • 8 Sur la psychologie des peuples, voir notamment Günther List, « Les quatre époques de la Völkerpsych (...)
  • 9 Voir le programme des cours (Historische Vorlesungsverzeichnisse) à l’université de Zurich : http:/ (...)
  • 10 Au semestre d’hiver, il donnait le cours « Éléments de la psychologie des peuples » toujours repris (...)

5Wundt refusait alors le terme de psychologie sociale, car il le voyait trop proche de la sociologie. Sans expliquer davantage ce qu’il comprenait par « peuple », il y voyait la communauté la plus importante du développement humain. Wundt s’est servi d’une expression utilisée auparavant par Wilhelm von Humboldt et par Moritz Lazarus et Heymann Steinthal. Ces deux derniers avaient fondé en 1860 la Zeitschrift für Völkerpsychologie und Sprachwissenschaft (Revue de psychologie des peuples et de linguistique) en cherchant à analyser une psychologie de l’esprit selon une approche interdisciplinaire et basée sur le langage, les mœurs et le droit8. Tandis que Lazarus et Steinthal avaient choisi la forme collaborative d’une revue, Wundt écrivit tout seul son œuvre sur la psychologie des peuples, pendant une vingtaine d’années, en se fondant sur des cours qu’il donnait déjà en 1875 à Zurich9, puis régulièrement à partir de 1883 à l’université de Leipzig10. Il essayait de faire de la psychologie des peuples une sous-discipline de la psychologie. Sa Völkerpsychologie s’occupe alors du langage (tomes 1 et 2), des arts (tome 3), du mythe et de la religion (tomes 4 à 6), de la société (tomes 7 et 8) ainsi que du droit (tome 9) et de l’histoire (tome 10).

6Autour de ces sujets, il constituait une anthologie interdisciplinaire de la production scientifique de son temps. Les notes en bas de pages fournissent la preuve de ce travail de synthèse, de même que ses notes prises pendant la lecture des ouvrages qui se trouvent dans les archives Wundt de l’université de Leipzig. Pour Wundt, la psychologie des peuples organisait sous l’angle psychologique des sujets traités par d’autres disciplines. Il se servait notamment des disciplines se consacrant spécifiquement aux sujets abordés, donc la linguistique pour les tomes concernant le langage, l’esthétique, la philosophie et l’histoire de l’art pour le tome concernant l’art, etc. Il proclamait ainsi l’importance de la psychologie pour ces domaines dont les spécialistes ont souvent lu, commenté, repris ou refusé son travail.

7Cette vaste synthèse est publiée vers la fin de sa vie. Le développement de ses intérêts de recherche reflète son parcours académique : médecin de formation, il est passé par la psychologie physiologique, la philosophie et les disciplines de sciences humaines jusqu’à une anthropologie culturelle. Assistant du physicien Hermann von Helmholtz à l’université de Heidelberg, Wundt a été élu professeur en philosophie (une matière où il était autodidacte) à Zurich en 1874, avant de rejoindre l’année suivante l’université de Leipzig.

8Ce parcours explique en partie son approche. Wilhelm Wundt est souvent vu comme un homme du xixe siècle, héritier de la tradition des grandes synthèses. Il poursuivait une approche interdisciplinaire dans un monde académique qui était en train de se diviser en différents champs disciplinaires avec des méthodes plus différenciées, des revues spécialisées, exigeant des recherches approfondies plutôt que des vues d’ensemble.

  • 11 Théodule Ribot à Wilhelm Wundt, Paris, 12/12/1874, AUW, NA Wundt/III/1378/357-360.
  • 12 Charles Andler, Vie de Lucien Herr (1864-1926), Paris, Éditions Rieder, 1932, p. 36-38.

9Le tournant du xixe au xxe siècle a aussi été profondément marqué par les enjeux politiques dans le monde académique. La guerre franco-prussienne et la fondation de l’Empire allemand font partie du cadre du développement de la psychologie autour de 1900. Côté français, la perte de la guerre avait eu comme conséquence un nouvel intérêt pour l’Allemagne. Les raisons de la défaite ont été recherchées dans le système d’éducation allemand, ce qui entraîna notamment la fondation de nouvelles institutions comme l’École libre des sciences politiques de Paris en 1871. Une autre conséquence a été la création des bourses de séjour à l’étranger grâce auxquelles de nombreux étudiants sont partis en Allemagne – leurs rapports et analyses de ces séjours étaient publiés dans la Revue internationale de l’enseignement. Parmi eux, plusieurs se sont intéressés à Wundt et à son laboratoire de psychologie. C’était le cas de Célestin Bouglé, Émile Durkheim, Victor Henri ou Lucien Herr. Durkheim a été encouragé par le psychologue Théodule Ribot qui était en contact avec Wundt dès 187411. Lucien Herr avait lu la Logique de Wundt avant de rencontrer l’auteur de l’ouvrage à Leipzig12.

  • 13 Pour un excellent résumé de la recherche de Wundt, voir Uwe Wolfradt, op. cit.

10La naissance des sciences humaines s’est opérée non seulement dans une époque fortement marquée par le nationalisme et la concurrence européenne, mais aussi dans un contexte de colonialisme. Wilhelm Wundt se base également dans sa recherche sur les résultats des recherches ethnographiques et linguistiques réalisées dans les colonies. Pour lui, des phases de développement des sociétés (Kulturstufen), analogues au développement de l’enfant à l’adulte, sont à la base de sa psychologie des peuples13. Cherchant à analyser les origines psychologiques communes, Wundt voyait l’importance de la psychologie des peuples surtout dans la préhistoire. Ainsi, les recherches ethnologiques faisaient partie des ouvrages que Wundt consultait pour ses recherches sur les origines anthropologiques des sociétés humaines, des recherches dominées par le parallélisme de l’ontogenèse et de la phylogenèse.

  • 14 Andreas Fahrmeir, Die Deutschen und ihre Nation. Geschichte einer Idee, Ditzingen, Reclam, 2017, p. (...)
  • 15 Egbert Klautke, op. cit., p. 82-86 ; Günther List, op. cit., p. 55.
  • 16 Wilhelm Wundt, Die Nationen und ihre Philosophie. Ein Kapitel zum Weltkrieg, Leipzig, Alfred Kröner (...)

11Pendant la Première Guerre mondiale Wundt a signé le manifeste des 93 professeurs, artistes et intellectuels allemands qui se sont prononcés pour l’Allemagne et ont défendu les crimes commis en Belgique. Parmi les signataires de cet appel se trouvaient l’historien Karl Lamprecht, le chimiste Wilhelm Ostwald, le physicien Max Planck, l’écrivain Gerhard Hauptmann, le romaniste Karl Vossler, l’historien de l’art Wilhelm von Bode ou le peintre impressionniste Max Liebermann14. Au début du conflit, Wundt avait aussi prononcé un discours à Leipzig dans lequel il se déclarait vivement favorable à la guerre. Alors qu’il refusait la caractérologie des nations dans son livre Völkerpsychologie, car celle-ci devrait selon lui s’occuper des bases psychologiques de toute communauté, il rompit avec cette approche pendant la Première Guerre mondiale15. En 1915, il publiait Die Nationen und ihre Philosophie (Les nations et leur philosophie) où il décrivait le développement de la philosophie comme une lutte entre les « âmes des peuples » (Volksseelen). Selon lui, « la philosophie allemande » était supérieure comme l’Allemagne était supérieure à ses adversaires et devait donc gagner la guerre16. Jusqu’à sa mort en 1920, Wundt ne remit pas en cause sa signature du manifeste des 93. Cet engagement pangermaniste du psychologue eut un large écho dans le monde académique, tant à l’étranger qu’en Allemagne.

  • 17 Günther List, op. cit., p. 55-60.
  • 18 Egbert Klautke, op. cit., p. 104-146.

12Dans l’ensemble des pays de langue allemande la psychologie des peuples a été reprise et diversifiée par les nouvelles sciences humaines et sociales17. Elle a connu un certain succès sous le national-socialisme où Willy Hellpach a pensé pouvoir la lier à des approches biologiques de la politique18. En allemand, le terme a aujourd’hui une connotation très conservatrice, qui ne correspond pas au sens qu’il revêtait vers 1900. L’approche a un caractère ambigu entre celui d’une science voulant analyser des collectivités humaines et celui d’une idéologie. Plusieurs chercheurs ont utilisé ces conceptions pendant des situations de guerre ou de conflit pour lier leur « science » à la situation politique du moment, reprenant ainsi des stéréotypes et des approches racistes.

  • 19 Michael Nerlich, « Romanistik : Von der wissenschaftlichen Kriegsmaschine gegen Frankreich zur komp (...)

13La position pangermaniste de Wilhelm Wundt pendant la guerre peut-elle être tenue pour définitivement disqualifiante ? Ce serait oublier que d’autres disciplines se sont également alliées à des politiques de guerre comme ce fut le cas de quelques figures de la romanistique allemande (Kulturkunde) soucieuses de servir à l’analyse de « l’ennemi19 » ou l’histoire de l’art d’un Josef Strzygowski. Bergson tint des discours nettement bellicistes, Émile Boutroux, qui avait été étudiant à Heidelberg et avait passé sa vie à enseigner la philosophie allemande, visitant encore Berlin et Iéna en mai 1914, se complaisait dans l’emploi de poncifs germanophobes à partir du mois de septembre de la même année. Les deux connaisseurs de l’Allemagne et de son histoire intellectuelle qu’étaient le germaniste Charles Andler et l’historien Ernest Lavisse communièrent dans une germanophobie sommaire. On apprécie évidemment l’attitude sans compromis de Romain Rolland, « au-dessus de la mêlée », mais la schizophrénie qui affecte la plupart des milieux scientifiques dans les périodes de guerre ne doit surtout pas servir de seul fil directeur dans une histoire des sciences humaines.

  • 20 Magadalena Bushart, « “Form” und “Gestalt”. Zur Psychologisierung der Kunstgeschichte um 1900 », in (...)
  • 21 Susanne Leeb, Die Kunst der anderen. « Weltkunst » und die anthropolgische Konfiguration der Modern (...)
  • 22 Henri Berr, « Sur notre programme », Revue de synthèse historique 1, 1900, p. 2.
  • 23 Benjamin Bourdon, « Étude critique sur la Völkerpsychologie de Wundt », Revue de synthèse historiqu (...)
  • 24 Ingrid Belke, « Die Begründung der Völkerpsychologie in Deutschland. Eine Alternative zur etabliert (...)

14Figure incontournable dans la naissance des sciences humaines et sociales transnationales vers 1900, Wilhelm Wundt a un héritage ambigu. Avec ses recherches dans le domaine de la psychologie expérimentale, il reste une personne importante pour le développement de la psychologie moderne. Son approche interdisciplinaire a par ailleurs encouragé d’autres chercheurs à développer de nouvelles perspectives au sein de leurs propres disciplines. En histoire de l’art Gustav Schmarsow et Heinrich Wölfflin20 comptent parmi les lecteurs de Wundt ainsi qu’Aby Warburg21. L’historien des sciences Henri Berr cite le terme de Völkerpsychologie dans son programme introductif à la Revue de synthèse22. Dans la deuxième édition de la revue parut un compte rendu du premier tome de la Völkerpsychologie de Wundt23. Si la psychologie des peuples, comprise comme une analyse des groupes sociaux dans l’histoire, n’existe plus comme discipline aujourd’hui, elle a incité de nombreux chercheurs en sciences humaines et sociales à trouver d’autres concepts d’analyse des groupes sociaux24.

15L’objectif de ce numéro est de rassembler des articles de diverses disciplines autour de Wilhelm Wundt en mettant l’accent sur sa contribution à l’histoire de l’anthropologie, un aspect moins connu de son œuvre. Il ne s’agissait pas de se concentrer sur la réception favorable, mais bien sûr de faire place aussi à la critique et aux formes de rejet. Ces éléments de réception de Wilhelm Wundt sont certes lacunaires et loin de traiter tous les sujets et disciplines qu’il a abordés, mais nous souhaitons que les articles rassemblés invitent à de futures recherches.

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Notes

1 Cf. notamment Maximilian Wontorra, Anneros Meischner-Metge, Erich Schröger (dir.), Wilhelm Wundt (1832-1920) und die Anfänge der experimentellen Psychologie. Jubiläumsausgabe zur 125-Jahr-Feier seiner Institutsgründung, Leipzig, université, 2014, en ligne (https://home.uni-leipzig.de/wundtbriefe/wwcd/viewerz.htm) ; Serge Nicolas, « Wundt et la fondation en 1879 de son laboratoire. Histoire documentaire de la création et du développement de l’institut de psychologie expérimentale de Leipzig », L’Année psychologique 105/1, 2005 (p. 133-170) ; Egbert Klautke, The Mind of the Nation. Völkerpsychologie in Germany, 1851-1955, New York, Oxford, Berghahn, 2013 ; Robert W. Rieber, David K. Robinson (dir.), Wilhelm Wundt in History. The Making of a Scientific Psychology, New York, Kluwer Academic, 2001 ; Uwe Wolfradt, Ethnologie und Psychologie. Die Leipziger Schule der Völkerpsychologie, Berlin, Dietrich Reimer, 2011.

2 Victor Henri, « Les laboratoires de psychologie expérimentale en Allemagne », Revue philosophique de la France et de l’étranger 36, 1893 (p. 608-622), ici p. 608.

3 Maximilian Wontorra, « Wundts Einfluß », in : Maximilian Wontorra, Anneros Meischner-Metge, Erich Schröger (dir.), op. cit.

4 Harry Kessler, Souvenirs d’un Européen. De Bismarck à Nietzsche, Paris, Plon, 1936, p. 252.

5 « In Memory of Wilhelm Wundt by his American Students », Psychological Review 28/3, 1921 (p. 153-188).

6 L’explication de la Société allemande de psychologie sur leur site : https://www.dgps.de/die-dgps/preise-und-ehrungen/wilhelm-wundt-medaille/

7 Wilhelm Wundt, Völkerpsychologie. Eine Untersuchung der Entwicklungsgesetze von Sprache, Mythus und Sitte, t. 1 : Die Sprache, première partie, Stuttgart, Alfred Kröner Verlag, 1921, p. 2.

8 Sur la psychologie des peuples, voir notamment Günther List, « Les quatre époques de la Völkerpsychologie en Allemagne : esquisse d’une carrière », in : Michel Kail, Geneviève Vermès (dir.), La Psychologie des peuples et ses dérives, Paris, Centre national de documentation pédagogique, 1999, p. 51-62 ; Céline Trautmann-Waller, Aux origines d’une science allemande de la culture. Linguistique et psychologie des peuples chez Heymann Steinthal, Paris, CNRS Éditions, 2006.

9 Voir le programme des cours (Historische Vorlesungsverzeichnisse) à l’université de Zurich : http://histvv.uzh.ch/dozenten/wundt_w.html

10 Au semestre d’hiver, il donnait le cours « Éléments de la psychologie des peuples » toujours repris sous le même titre en 1886, 1899, 1890, 1897, 1899 et devenu en 1901 « La psychologie des peuples (psychologie du langage, du mythe et des mœurs) » puis en 1911 et en 1913 « La psychologie des peuples ». Voir la liste des cours donnés par Wilhelm Wundt à l’université de Leipzig, in : Ulrich Johannes Schneider et al. (dir.) Vorlesungsverzeichnisse als Quellen disziplinär organisierter Wissenschaft (1814-1914), en ligne : https://histvv.uni-leipzig.de/dozenten/wundt_w.html.

11 Théodule Ribot à Wilhelm Wundt, Paris, 12/12/1874, AUW, NA Wundt/III/1378/357-360.

12 Charles Andler, Vie de Lucien Herr (1864-1926), Paris, Éditions Rieder, 1932, p. 36-38.

13 Pour un excellent résumé de la recherche de Wundt, voir Uwe Wolfradt, op. cit.

14 Andreas Fahrmeir, Die Deutschen und ihre Nation. Geschichte einer Idee, Ditzingen, Reclam, 2017, p. 121-124.

15 Egbert Klautke, op. cit., p. 82-86 ; Günther List, op. cit., p. 55.

16 Wilhelm Wundt, Die Nationen und ihre Philosophie. Ein Kapitel zum Weltkrieg, Leipzig, Alfred Kröner, 1915. L’édition dans la bibliothèque à Munich : https://www.digitale-sammlungen.de/de/view/bsb11125032?page=5

17 Günther List, op. cit., p. 55-60.

18 Egbert Klautke, op. cit., p. 104-146.

19 Michael Nerlich, « Romanistik : Von der wissenschaftlichen Kriegsmaschine gegen Frankreich zur komparatistischen Konsolidierung der Frankreichforschung », Romanistische Zeitschrift für Literaturgeschichte 20, 1996 (p. 396-436).

20 Magadalena Bushart, « “Form” und “Gestalt”. Zur Psychologisierung der Kunstgeschichte um 1900 », in : Otto Gerhard Oexle (dir.), Krise des Historismus – Krise der Wirklichkeit. Wissenschaft. Kunst und Literatur 1880-1932, Göttingen 2007 (p. 147-179).

21 Susanne Leeb, Die Kunst der anderen. « Weltkunst » und die anthropolgische Konfiguration der Moderne, thèse en histoire de l’art, Francfort-sur-Oder, 2013, p. 142 (https://d-nb.info/1037687906/34).

22 Henri Berr, « Sur notre programme », Revue de synthèse historique 1, 1900, p. 2.

23 Benjamin Bourdon, « Étude critique sur la Völkerpsychologie de Wundt », Revue de synthèse historique 2, 1901, p. 115-116.

24 Ingrid Belke, « Die Begründung der Völkerpsychologie in Deutschland. Eine Alternative zur etablierten Geschichtswissenschaft ? », Rivista di filosofia 73, 1982 (p. 192-233), ici p. 195.

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Pour citer cet article

Référence papier

Michel Espagne et Annika Haß, « Introduction »Revue germanique internationale, 35 | 2022, 5-10.

Référence électronique

Michel Espagne et Annika Haß, « Introduction »Revue germanique internationale [En ligne], 35 | 2022, mis en ligne le 26 juillet 2022, consulté le 16 avril 2024. URL : http://journals.openedition.org/rgi/2852 ; DOI : https://doi.org/10.4000/rgi.2852

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Michel Espagne

ENS-CNRS.

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Annika Haß

ENS Paris.

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