Les 5 et 6 juin 2024, le laboratoire TEMOS et l’Université du Mans ont accueilli, avec l’appui de la Société de 1848, les Rencontres du XIXe siècle : cet événement conçu par et pour des jeunes dix-neuviémistes a donné à voir de nouveaux visages de la recherche : dix doctorant·es et trois jeunes docteur·es, ont eu l’occasion de présenter leurs travaux.
Depuis le XIXe siècle, l’idée moderne de révolution suscite des interprétations paradoxales. En 1850, dans Les luttes de classes en France, Karl Marx affirme que « les révolutions sont les locomotives de l’histoire », entraînant une accélération des événements. Près d’un siècle plus tard, Walter Benjamin envisage différemment le mouvement révolutionnaire. Dans ses Thèses sur le concept d’histoire (1940), la révolution n’est plus une locomotive, mais « l’acte, par l’humanité qui voyage dans ce train, de tirer les freins d’urgence ». L’objectif n’est donc pas d’accélérer, mais de mettre un terme à la course folle d’un « progrès » inégalit...