Résumés
Sous le Second Empire, d’importants travaux sont entrepris à Paris. L’ancienne physionomie de la ville est effacée par endroits et, avec elle, une partie de l’histoire qui lui était attachée. Toutefois, cette période n’est pas uniquement marquée par le sentiment de voir disparaître l’histoire ; elle est aussi un moment de découverte et d’approfondissement de celle-ci. Pour ouvrir de nouvelles artères, pour renouveler le bâti, on dévoile alors les entrailles de Paris et les vestiges de son passé. Les travaux haussmanniens marquent un tournant dans l’archéologie urbaine. Une profonde réflexion s’ouvre sur l’analyse, la protection et la conservation de ce que l’on découvre. Cette réflexion mène aussi à des interrogations plus générales sur la conservation du patrimoine.
During the Second Empire, major urban planning work is undertaken in Paris. Many people are afraid that Parisian history would disappear. However, this period is in fact very rich in discoveries about the city’s past. Archaeology takes advantage of these major works to investigate and explore the hidden history of the city, which lies beneath the buildings and all the constructions. A fundamental debate on the analysis, protection and conservation of what has been discovered has begun. This process leads to questions concerning the conservation of heritage in general.
Haut de page
Extrait du texte

Texte intégral disponible via abonnement/accès payant sur le portail Cairn. Le texte intégral en libre accès sera disponible à cette adresse en janvier 2026.
Consulter cet article
Plan
L’archéologie, témoignage du patrimoine
Archéologie et connaissance historique
Archéologie et topographie : la collection Histoire générale de Paris
Photographie et patrimoine
Protection et conservation des découvertes
Théodore Vacquer : ses rapports de fouilles et… de vols
Qui est propriétaire du patrimoine ?
L’affaire des Arènes de Lutèce
Fouilles et protocoles de sécurité
Exposer les découvertes : l’histoire locale dans les musées
Conserver, exposer : établir les critères, évaluer la qualité
L’archéologie comme réflexion sur le patrimoine : émergence du « Vieux Paris »
Aperçu du texte
« Il est de mode, chez les archéologues, se posant comme des mieux informés, d’admirer de confiance ce vieux Paris, qu’ils n’ont certainement connu que dans les livres spéciaux, dans les anciens recueils de dessins et gravures, et de gémir sur la façon cavalière dont l’a “fourragé” le Baron Haussmann, qu’ils tiennent, comme ses œuvres, dans un dédain profond ! » Cette attaque contre les « archéologues » est formulée par Haussmann dans le troisième tome de ses Mémoires.
Les propos tenus ici par Haussmann nous révèlent deux choses : d’une part, une tension autour de ce que l’on aurait dû conserver pour la postérité, et, d’autre part, que les « archéologues » sont des participants actifs du débat. En effet, l’archéologie parisienne commence à se développer durant les travaux colossaux entrepris dans la capitale sous le Second Empire. Le Paris insalubre est détruit, de nouvelles voies sont ouvertes, les infrastructures sont modernisées et la ville est homogénéisée. Les travaux de rénovat...
Haut de page
Pour citer cet article
Référence papier
Clémence Kudela, « Paris à cœur ouvert. Les travaux haussmanniens, temps fort de l’archéologie parisienne (1853‑1870) », Revue d'histoire du XIXe siècle, 66 | 2023, 131-152.
Référence électronique
Clémence Kudela, « Paris à cœur ouvert. Les travaux haussmanniens, temps fort de l’archéologie parisienne (1853‑1870) », Revue d'histoire du XIXe siècle [En ligne], 66 | 2023, mis en ligne le 02 janvier 2026, consulté le 30 novembre 2023. URL : http://journals.openedition.org/rh19/8990 ; DOI : https://doi.org/10.4000/rh19.8990
Haut de page