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AccueilNumérosVol. 53 - n° 2In MemoriamMarc Maurice (1924–2011)

In Memoriam

Marc Maurice (1924–2011)

In Memoriam
Jean-Daniel Reynaud
p. 155-159

Texte intégral

  • 1 M. Maurice, La construction des acteurs sociaux de l’entreprise, Octarès, Toulouse, 2008. Il faut r (...)

1Marc Maurice nous a quittés. Je ne vais pas essayer de rappeler toute son œuvre. C’est d’autant moins nécessaire que tout récemment un volume a réuni quelques-uns de ses articles, choisis par l’auteur et précédés d’une introduction, sans doute son dernier écrit, qui présente sa trajectoire intellectuelle1. Je voudrais seulement rappeler, de manière très subjective, la place qu’il a tenue dans le monde de la sociologie.

  • 2 M. Maurice, F. Sellier, J.-J. Sylvestre, Politique d’éducation et organisation industrielle, PUF, P (...)

2Au risque d’être très personnel, je le ferai surtout en rappelant tout ce qu’il a représenté pour moi et ce que j’ai retenu de nos échanges depuis près de 50 ans. J’insisterai donc tout particulièrement sur la grande entreprise du Laboratoire d’économie et de sociologie du travail (LEST), c’est-à-dire, la recherche sur l’effet sociétal pour reprendre les termes acquis aujourd’hui. Recherche dont je rappellerai simplement que, de tous les travaux d’économie et de sociologie du travail, elle est probablement celle qui a eu la plus forte audience internationale en langue anglaise comme en langue espagnole, et qui je crois a marqué une étape de la réflexion et peut-être une génération2. Je connaissais Marc Maurice avant qu’il ne rejoigne le LEST, puisqu’il a travaillé d’abord à l’Institut des sciences sociales du travail (ISST) où je l’avais accompagné, notamment dans une étude importante faite avec Odile Benoît‑Guilbot sur l’entreprise Merlin‑Gérin. Cette étude avait pour caractéristique d’être une étude d’ensemble de l’entreprise, qui examinait les relations de travail pour les différentes catégories de personnel en se demandant comment chacune prenait part à la négociation, aux relations professionnelles. Il avait aussi fait une première étude sur le syndicalisme des cadres. Je n’ai pas besoin de souligner l’originalité de ces deux études.

3Francois Sellier lui avait offert de venir s’installer à Aix‑en‑Provence et, très à contrecœur, parce que j’appréciais beaucoup son travail à l’ISST dont je faisais alors partie, je l’avais poussé à accepter. Pourquoi ? Tout simplement parce que le projet de Francois Sellier me paraissait être un projet central pour notre discipline, le projet qu’annonce le titre du laboratoire, « d’économie et de sociologie du travail » et parce qu’il me semblait que Marc Maurice pouvait apporter une véritable contribution à ce projet, et qu’il y trouverait aussi la possibilité de développer toutes ses capacités.

4Remarque préliminaire. Je crois que la recherche du LEST est un exemple extrêmement rare de travail non seulement interdisciplinaire, mais de travail d’équipe, associant tout un ensemble de gens autour du groupe central de la comparaison France/Allemagne, Marc Maurice, Franc¸ois Sellier et Jean-Jacques Silvestre. Exemple aussi de travail long, suivi, j’allais dire minutieux, étape par étape, avec un investissement dans l’approfondissement des problèmes que peu de recherches ont eu le temps de faire. C’était bien sûr ce qu’espérait le CNRS en créant des conditions de recherche toute particulières au LEST. Il me semble que le résultat a répondu à ses attentes.

  • 3 M. Maurice, Ph. Mossé, R. Tchobanian (Eds.), Pour une économie politique du travail. Morale et acti (...)

5Je ne résumerai pas les différentes étapes de l’entreprise, puisque là encore on peut facilement les retrouver, notamment dans le livre déjà cité comme dans le volume consacré par le LEST à Francois Sellier3. Quelle a été la part de Marc Maurice dans cette grande entreprise ? Tout simplement celle du sociologue face à deux économistes. Avec modestie, Marc Maurice dit qu’il apportait essentiellement une chose, la théorie des organisations. C’est vrai, mais il faut peut-être en dire un peu plus. Ce qu’il apportait en effet n’était pas seulement une connaissance des méthodes d’enquête et des études de cas et une connaissance des problèmes particuliers de l’étude des organisations, pas seulement une étude des pratiques de l’entreprise, des interdépendances qui se nouent à l’intérieur de l’organisation. C’était beaucoup plus que cela, c’était aussi une méthode générale et une épistémologie.

6Une méthode générale d’abord : son approche des salaires ou de la hiérarchie professionnelle reposait sur l’étude de cas, et l’étude comparative sur le rapprochement de monographies d’entreprises en France et en Allemagne. L’étude de cas et la méthode comparative sont courantes en sociologie (faut-il rappeler l’importance qu’Émile Durkheim donnait à la seconde). Elles ne le sont guère lorsqu’il s’agit de comparer le montant et la hiérarchie des salaires entre les deux pays. La démarche est en effet essentiellement inductive à la différence des modèles abstraits que construisent et que testent le plus souvent les économistes. Donnons un exemple central : à la question posée (comparer les salaires en France et en Allemagne à qualifications égales), les chercheurs en ont substitué une autre à savoir comment se faisaient les hiérarchies professionnelles dans les deux pays, si elles se faisaient sur les mêmes principes, si la division du travail, l’acquisition des responsabilités, la répartition des contrôles étaient les mêmes. Ou plutôt, puisque de toute évidence elles ne l’étaient pas, de chercher comment on pouvait comparer différentes manières de traiter ces grands problèmes, et quels effets cela avait sur la distribution des salaires.

  • 4 A. Touraine, L’évolution du travail ouvrier aux usines Renault, CNRS, Paris, 1955.
  • 5 J. Woodward, Industrial organization. Theory and practice, Oxford University Press, Oxford, 1965.
  • 6 E.L. Trist, G.W. Higgin, H. Murray, A.B. Pollock, Organizational choice, Tavistock, London, 1963.

7Méthode inductive. Peut-être faudrait-il insister sur ce qu’est une induction dans ce domaine, c’est aussi la conviction que ce qu’on étudie ce ne sont pas des faits sociaux entre lesquels on chercherait des rapports de type causal, ce sont des acteurs sociaux. L’organisation est un bon exemple. Alain Touraine4 avait déjà montré que les transformations techniques induisaient des types d’organisations sans les déterminer car ces types possédaient leur cohérence propre. Joan Woodward avait rattaché ces types à des formes de production (à l’unité, en grande série, en continu)5 et surtout Eric L. Trist et ses collègues6 avaient posé le principe que l’organisation repose sur un choix, c’est-à-dire, une décision d’acteurs sociaux. Quels acteurs, par quels détours historiques passe ce choix, c’est un problème très difficile que nous laisserons de côté. Mais l’idée essentielle, l’idée neuve, en tous cas dans le traitement de questions économiques, c’est l’idée de choix des acteurs. Ce qu’on avait à étudier, c’était des choix d’acteurs, pour comprendre leurs différences, les principes sur lesquels ils s’appuyaient, comprendre les conséquences de ces choix, et que c’est peut-être là l’essentiel d’une explication sociologique. Je n’ai pas besoin de souligner que cette considération écarte purement et simplement le problème à mon sens tout à fait vain du déterminisme technique.

8Comment se fait-il que cette démarche si différente de l’économie néoclassique ait été écoutée par des économistes comme J.‑J. Silvestre et F. Sellier ? Les raisons sont simples. C’est que tous deux étaient, pour des raisons différentes, des critiques de l’économie néoclassique. J.‑J. Silvestre parce qu’il s’était efforcé de montrer que l’on ne pouvait analyser les salaires que par des politiques de salaires et des politiques d’entreprise ; je ne développerai pas ce point ici. F. Sellier parce qu’il s’intéressait aux relations professionnelles (il disait relations industrielles), et avait le sentiment très vif de la manière dont les négociations se faisaient, non pas à partir de calculs d’optimisation abstraits, mais à partir d’une valorisation qui ne prenait sens que dans un contexte déterminé. Une des critiques souvent répétées de F. Sellier envers l’économie néoclassique était qu’elle se fondait sur un raisonnement abstrait, sur une rationalité universelle plus que sur la situation même de l’agent économique, et c’est pourquoi il rejetait l’individualisme méthodologique comme une abstraction. Cette critique de l’individualisme méthodologique ne le conduisait pas à rejoindre le holisme et notamment la théorie de la régulation. Très clairement, les trois auteurs étaient d’accord sur le fait qu’il n’y avait pas de « relation salariale », mais qu’on pouvait comprendre les relations salariales comme des politiques propres à certains types de production, à certains types d’organisation, à certains types de formation professionnelle, et par conséquent, qu’il n’y avait de rationalité que concrète. Autrement dit, il y avait heureusement chez les trois auteurs la même démarche inductive, et il y avait une possibilité pour chacun d’assurer l’autre dans ses positions et de les affermir.

9Une épistémologie. C’est là que l’idée de choix prend tout son sens. Car il ne s’agit pas seulement de montrer que des acteurs ont une liberté, pas seulement de montrer qu’entre le système et l’acteur il y a une interdépendance, ce qui est bien entendu tout à fait proche des analyses de Michel Crozier ; il s’agit aussi de montrer que l’explication n’est pas de type déterministe mais relève de l’analyse d’une « décision sous contrainte » avec toutes les incertitudes d’une décision politique. Il y a là un point central qui, épistémologiquement, distingue la démarche sociétale de l’analyse stratégique au sens classique du terme.

10La première idée était donc de partir de manière inductive des choix des acteurs, choix qu’il fallait saisir dans des régions, dans des groupes d’action, dans des ensembles comme par exemple l’échelle des qualifications, l’échelle des salaires, les formes d’organisation ou les formes d’éducation. Chacune méritait une étude qui essaye de montrer la cohérence, fût-elle imparfaite, qui permettait d’en rassembler les différents éléments.

11Comment nommer ces ensembles ? Ils ont peu à peu pris le nom d’espaces — organisationnel, professionnel, industriel — termes qui cherchaient à la fois à retenir l’aspect structurel et la priorité de l’action individuelle. Nous aurons à revenir sur ce point.

12À noter que le terme d’espace est lui-même ambigu parce que, comme le souligne Marc Maurice dans son introduction, il a d’abord désigné un parcours réel dans le cas de l’espace qualificationnel en Allemagne fédérale, et a pris ensuite un sens beaucoup plus large. Mais le terme prête aussi à ambiguïté en suggérant des dimensions bien définies dans lesquelles s’inscrirait l’action alors qu’il désigne, me semble-t-il, un ensemble de règles liées par un sens.

13La seconde idée, tout aussi importante, et qui a sans doute fondé l’analyse sociétale au sens étroit du terme, est donc qu’entre ces différents espaces il y avait des rapports sinon de détermination, du moins d’influence réciproque. Le système d’éducation a un effet sur l’espace qualificationnel ou sur l’espace organisationnel, et de ce fait aussi, l’ensemble des systèmes étudiés avait un certain degré de cohérence qui pouvait servir à caractériser non plus seulement un domaine de la vie sociale, mais un ensemble de domaines et peut-être même une société. En bref, on pouvait dès lors comparer l’Allemagne et la France. Par exemple, le système d’éducation caractérisé dès le premier rapport (non publié) de l’étude comme un système d’extraction des élites en France avait aussi une correspondance étroite avec une hiérarchie organisationnelle qui était beaucoup plus faite de coupures entre ingénieurs et ouvriers qualifiés. Tandis qu’en Allemagne, au contraire, elle était beaucoup plus faite de continuités, du Facharbeiter au Meister et à l’ingénieur non docteur. Cette liaison pouvait se vérifier de manière simple : le matériau qu’un employeur trouvait sur le marché était fait en France pour une hiérarchie forte et discontinue, et plutôt pour une hiérarchie faible et continue en Allemagne. Cette liaison se reconnaissait aussi dans un accord de ce qui faisait des règles communes acceptées. Par exemple, dans l’organisation allemande, l’efficacité (Leistung) était acceptée de part et d’autre parce qu’elle était liée à la formation professionnelle et donc à la continuité de la hiérarchie professionnelle. De la même manière, la hiérarchie professionnelle était en France directement liée aux relations de pouvoir dans l’entreprise, où s’exprimaient très largement les conflits d’intérêt qui se développent naturellement à propos du niveau des salaires. Ces conflits étaient plutôt hors de l’entreprise en Allemagne. La doctrine de la coopération dans l’entreprise qui règne dans le droit allemand et qui caractérise le système de relations professionnelles est évidemment en étroite liaison avec l’espace organisationnel et l’espace qualificationnel.

14L’ensemble ne constituait pas un modèle social (un « modèle allemand » ou « japonais » comme on a pu le dire ultérieurement) parce qu’il n’y a pas de modèle a priori qu’on puisse établir, mais il permettait de saisir de manière inductive le contexte d’un domaine particulier et les interrelations entre les domaines. Pour être plus concret, il n’y a pas de liste des différents domaines (ou espaces, pour reprendre les termes de l’analyse sociétale), pas plus qu’il n’y a de liste de valeurs qui seraient commune aux différents domaines. On voit comment cette méthodologie a des affinités avec l’économie des conventions puisqu’elle fait intervenir des choix normatifs, mais sans retenir une liste de valeurs ni leur donner un rôle dominant.

  • 7 M. Maurice, A. Sorge (Eds.), Embedding organizations. Societal analysis of actors, organizations an (...)

15L’ambition finale de l’analyse sociétale était donc, après avoir montré sur les problèmes du travail la fécondité d’une analyse à la fois économique et sociologique inductive et fondée sur des choix sociaux, d’aborder, de manière semblable ou en tout cas similaire, des problèmes à beaucoup plus grande échelle, macro et non plus micro, et de nature politique. On remarquera que dans leur livre, Marc Maurice et Arndt Sorge7 essayaient de faire le point à la fois des acquis et de l’avenir de l’analyse sociétale, ils souhaitaient contribuer à unifier les sciences sociales : l’économie, la sociologie et la science politique. L’ambition de l’analyse sociétale était donc double. Elle était bien de fonder une collaboration étroite entre une économie et une sociologie, toutes deux inductives. Mais elle était aussi — et c’est une originalité qu’il faut souligner — d’appliquer une méthode interactionniste (à différentes reprises Marc Maurice se réclame de l’interactionnisme symbolique et rejoint Barney G. Glaser et Anselm L. Strauss, dans The Discovery of Grounded Theory, en 1967, dans la dénonciation des « grandes théories », des théories déductives, structuro‑fonctionnelles ou marxistes) à de vastes ensembles sociaux, voire à des sociétés nationales, voire — et c’est un effort des tout derniers travaux — aux technologies électroniques, à la mondialisation organisationnelle, aux problèmes mêmes que pose la globalisation. Ces deux principes, à eux seuls, expliquent l’importance de l’analyse sociétale. Si notre interprétation épistémologique est justifiée, l’ensemble constitue un acquis fondamental de l’analyse sociologique. Marc Maurice et Arndt Sorge montraient de la manière la plus claire dans le livre qu’ils avaient dirigé à quel point une telle démarche était fructueuse pour l’étude des problèmes contemporains et était ouverte à l’avenir.

  • 8 Marc Maurice, dans Embedding organizations, parle de l’entrée d’un acteur dans un espace comme d’un (...)

16Qu’est-ce exactement que ces espaces qui produisent les acteurs et que les acteurs produisent, qui ne sont pas à proprement parler des systèmes et qui ne sont pas non plus des structures ? Une analyse cognitive8 (et la considération du droit telle qu’elle apparaît dans plusieurs ouvrages du LEST en donne beaucoup mieux qu’une esquisse) ne serait-elle pas nécessaire pour mieux comprendre la stabilité et les capacités de changement de ces structures ? Ne faudrait-il pas donner, dans la constitution des structures ou des espaces, une place plus explicite à la négociation au sens le plus large du terme (comme certains travaux du LEST l’ont fait de manière très pénétrante à propos des relations professionnelles) ? Ne faudrait-il pas encore, ne serait-ce que pour affirmer l’ambition d’inclure dans l’analyse sociétale les faits politiques et, comme la contribution d’Eric Verdier au livre de Marc Maurice et Arndt Sorge le suggère, distinguer plus nettement la manière dont les espaces différents se rejoignent ou influent les uns sur les autres au niveau macroscopique ? Là aussi, il s’agit bien d’une négociation mais cette négociation a ses règles, ses procédures, sa portée propre. Enfin, pour mieux comprendre comment l’analyse sociétale peut être à la fois distincte de l’individualisme méthodologique et du holisme, comment elle affirme à la fois la primauté des acteurs sur les institutions et leur interdépendance, ne faudrait-il pas approfondir l’analyse épistémologique qui, je crois, est à la base de l’entreprise ? Ce n’est plus Marc Maurice qui répondra à ces questions. Mais les poser, c’est aussi montrer l’importance de son travail et les promesses d’avenir qu’il contient.

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Notes

1 M. Maurice, La construction des acteurs sociaux de l’entreprise, Octarès, Toulouse, 2008. Il faut remercier Gilbert de Terssac d’avoir pris cette initiative.

2 M. Maurice, F. Sellier, J.-J. Sylvestre, Politique d’éducation et organisation industrielle, PUF, Paris, 1982.

3 M. Maurice, Ph. Mossé, R. Tchobanian (Eds.), Pour une économie politique du travail. Morale et action dans l’œuvre de Francois Sellier, Octarès, Toulouse, 2005.

4 A. Touraine, L’évolution du travail ouvrier aux usines Renault, CNRS, Paris, 1955.

5 J. Woodward, Industrial organization. Theory and practice, Oxford University Press, Oxford, 1965.

6 E.L. Trist, G.W. Higgin, H. Murray, A.B. Pollock, Organizational choice, Tavistock, London, 1963.

7 M. Maurice, A. Sorge (Eds.), Embedding organizations. Societal analysis of actors, organizations and socio-economic context, Jon Benjamins Publishing Company, Amsterdam, 2000.

8 Marc Maurice, dans Embedding organizations, parle de l’entrée d’un acteur dans un espace comme d’une « socialisation aux règles » de cet espace.

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Pour citer cet article

Référence papier

Jean-Daniel Reynaud, « Marc Maurice (1924–2011) »Sociologie du travail, Vol. 53 - n° 2 | 2011, 155-159.

Référence électronique

Jean-Daniel Reynaud, « Marc Maurice (1924–2011) »Sociologie du travail [En ligne], Vol. 53 - n° 2 | Avril-Juin 2011, mis en ligne le 01 juin 2011, consulté le 29 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/sdt/7640 ; DOI : https://doi.org/10.4000/sdt.7640

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Auteur

Jean-Daniel Reynaud

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