1La recherche sémiotique au Luxembourg est développée à l’Université du Luxembourg, au sein de l’Institut d’études romanes, médias et arts (IRMA), dirigé par Marion Colas-Blaise. Le projet prin­cipal qui a encadré jusqu’en 2013 les recherches des membres de l’Institut avait pour titre « Médiations culturelles au Luxembourg », et se donnait pour objet les différentes formes de médiations spectaculaires. Dans ce contexte, les travaux des membres de l’équipe ont porté sur : la stylistique et la sémio-linguistique de l’énonciation dans les discours littéraires et dans l’art (Marion Colas-Blaise, professeur), les rapports entre esthétique et sémiotique dans l’art et les médias (Gian Maria Tore, enseignant-chercheur), et la construction de l’espace urbain dans les textes visuels et litté­raires (Nathalie Roelens, professeur). Toujours dans ce cadre, se sont ajoutés les travaux sur la socio-sémiotique des pratiques muséales (Céline Schall, post-doctorante, Fonds National de la Recherche – FNR), sur l’analyse du discours politique (Amir Biglari, chercheur associé) et sur la signi­fi­cation sensible dans l’art contemporain (Veronica Estay Stange, post-doctorante, FNR).

2Parmi les principales activités organisées par l’Institut au cours de l’année 2013 se trouvent :

• Le séminaire de recherche sémio-linguistique, consacré au Sens de l’énonciation (novembre 2012-mars 2014, un vendredi après-midi par mois). À travers les interventions de chercheurs représentant différentes approches linguistiques et sémiotiques, ce séminaire se propose de construire une sorte de « dictionnaire raisonné » autour de la notion d’énonciation, en s’interrogeant sur son actualité, sa pertinence, son efficacité et son extension. Ainsi, l’une des questions centrales concerne les conditions qui permettent l’application de ce concept au-delà du champ strictement linguistique. En 2013, le séminaire a été consacré aux problématiques suivantes : « Deixis et instances énonciatives », « Textes, discours, genres », « Modalisations et moda­lités », « Énonciation et subjectivité », « Interactions », et « Dialogisme et point de vue ».

• Le séminaire interne Langues, cultures et médias (un mardi par mois), où les travaux développés par les membres du Laboratoire sont régulièrement présentés et soumis à discussion. Conçu comme un espace de partage disciplinaire, ce séminaire permet d’assurer la cohérence des recherches menées au sein de l’équipe, tout en respectant la diversité des approches.

3Outre ces rencontres régulières, en 2013 a eu lieu à l’Université du Luxembourg le colloque Le discours politique et ses pratiques (16 et 17 mai), organisé par Amir Biglari, Marion Colas-Blaise, Nathalie Roelens et Gian Maria Tore, avec les interventions de Catherine Kerbrat-Orecchioni, Denis Bertrand, Juan Alonso, Bernard Lamizet, Christian Le Bart, Philippe Braud, Marion Ballet, Damon Mayaffre et Amir Biglari. En faisant appel aux approches sémiotique et linguistique, ce colloque a été consacré à la théorisation et à l’analyse concrète du phénomène politique en tant que pratique signi­fiante, en rapport avec le langage et les médias, d’une part, et avec l’énonciation, les émotions et les valeurs, de l’autre.

4Le groupe de sémiotique de l’Université du Luxembourg est par ailleurs en relation étroite avec le Séminaire de sémiotique de Paris et avec d’autres centres de développement de la sémiotique (Liège, Limoges, Puebla, Bordeaux, Lyon). Les échanges constants avec ces partenaires dans le cadre des séminaires et des publications conjointes (le Luxembourg étant, avec la Belgique, l’un des piliers de la revue Signata) permettent de donner à la sémiotique luxembourgeoise une dimension inter­nationale, en accord avec le caractère transversal de notre discipline. Dans ce sens, lors du dernier congrès de l’AFS (Sémiotique et diachronie, Université de Liège, 12-14 juin 2013) l’Université du Luxembourg a été choisie comme le site d’accueil du prochain congrès de cette Association, qui se tiendra en 2015.