1L’Université du Luxembourg est une très jeune université : en 2010 elle n’a que 7 ans. Aussi l’enseignement de la sémiotique est-il encore relativement limité et la recherche en sémiotique est en train de se développer. Elle est pour l’instant étroitement liée au laboratoire Langue et littérature françaises, dirigé par Marion Colas-Blaise, professeur, et animé depuis peu, en ce qui concerne la sémiotique, par Gian Maria Tore, chercheur. Marion Colas-Blaise est notamment spécialisée en sémiotique et en linguistique de l’énonciation, Gian Maria Tore privilégiant la sémiotique de l’art et des médias. Ensemble, ils ont obtenu un financement public pluriannuel pour un projet de recherche sémiotique sur les « médiations spectaculaires » (analyse et théorisation sémiotiques des musées, des cinémas, des allocutions politiques…).

2Cette confrontation sémiotique avec la vaste question de la « communication » a démarré par l’organisation d’un colloque, les 28 et 29 mai, intitulé Médias et Médiations (au Luxembourg), qui a proposé des exposés et des tables rondes. Des chercheurs belges, français, luxembourgeois et des professionnels protagonistes de la médiation culturelle et artistique de la région (directeurs de journaux, de télévisions, de musées et de cinémas…) ont cherché à circonscrire, mais aussi à problématiser la notion et la pratique de la « médiation », dans une perspective sémiotique, mais aussi plus largement communicationnelle et sociologique, voire économique. Le but était de promouvoir le concept de « médiation » pour remplacer celui (galvaudé et insuffisant aujourd’hui en sciences humaines) de « communication » et, par là, d’approcher les médias en mettant l’accent sur la variété des pratiques médiatiques, telles qu’elles influent sur le monde de la « culture vivante ». La publication des interventions est prévue pour l’année 2011.

3Sur le plan de la recherche sémiotique internationale, on soulignera la mise en place d’un partenariat avec l’Université de Liège dans le cadre de la co-fondation et de la co-direction de la revue Signata. Cette dernière vise à donner à la discipline sémiotique une nouvelle impulsion en (re)créant un réseau de recherche et d’échanges.