Avant-Propos
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1Les articles rassemblés dans ce premier numéro de Sillages Critiques sont les textes de communications faites à la Sorbonne entre 1989 et 1994 dans le « Centre de Recherches littéraires : texte et critique du texte » de l’Université de Paris IV qui s’inscrit dans la tradition du « Séminaire sur les chemins de la critique littéraire moderne » fondé en 1980 à l’Université de Paris X. Ce centre constitue un espace de réflexion et d’échange rassemblant tous ceux qu’intéressent la question du rapport au texte et l’étude des principales méthodes de critique littéraire contemporaine. Après l’explosion des écoles de critique littéraire dans les années soixante-dix et les polémiques qu’elles ont suscitées, on a pu constater une certaine accalmie. Mais loin de s’éteindre, la recherche n’a cessé de progresser. Notre centre, qui compte une quarantaine de membres, pour la plupart anglicistes, appartenant à l’Université de Paris-Sorbonne, mais aussi à plusieurs autres universités françaises et étrangères comme Paris III, Paris-VII, Paris-X, Orléans, Nantes, Rouen, University of East Anglia (Norwich, R.U.), St Anne’s College (University of Oxford), Royal Holloway (University of London, R.U.), s’est donné pour objectif de faire le point dans ce domaine. Plusieurs éminents universitaires sont venus présenter leurs ouvrages et participer à une discussion à leur sujet, tels Jean-Yves Tadié (La critique littéraire au XXe siècle. Paris : Belfond, 1987), Michel Raimond (Le roman. Paris : Armand Colin, 1988), Dominique Maingueneau (Eléments de linguistique pour le texte littéraire. Paris : Bordas, 1986), Henri Suhamy (Stylistique anglaise. Paris : PUF, 1994), et Henri Quéré (Récit, Fictions, Ecritures. Paris : PUF, 1994). Qu’ils en soient remerciés.
2Le présent volume comporte trois parties. Dans la première, une large place a été consacrée à la théorie. Jean Bessière y présente un « petit état de la théorie littéraire contemporaine » et Dominique Rabaté, dans un tout autre domaine, une « réflexion sur la place du narrateur dans le texte ». Les articles de Marc Porée sur « la méthode Serres » et de Patrick Di Mascio sur « Hamlet et le texte freudien : phénoménologie de l’interprétation », qui portent essentiellement sur la manière d’aborder les textes littéraires, constituent la seconde partie. La troisième est consacrée à la critique d’œuvres individuelles (Frankenstein de Mary Shelley, The Egoist de Meredith par Catherine Lanone, et Waiting for the Barbarians de J.M. Cotzee par Sophie Marret) et à des microlectures de poèmes (de Swinburne par Simone Lavabre, de William Empson par Jean-Jacques Lecercle et de T.S. Eliot par André Topia) ou d’extraits de romans et de contes (Ulysses de Joyce par Monique Lojkine, Through the Looking-Glass de L. Carrol par Margaret Jones-Davies et Gaspard de la nuit d’Aloysius Bertrand par Henri Quéré). La diversité des œuvres étudiées et la variété des éclairages utilisés sont le signe de la vivacité de notre recherche dans le domaine de la critique littéraire. Cette édition s’inscrit aussi dans le cadre d’une ouverture du Centre de Recherches littéraires aux chercheurs appartenant à toutes les disciplines littéraires des universités françaises et étrangères.
Pour citer cet article
Référence électronique
Pierre Arnaud, « Avant-Propos », Sillages critiques [En ligne], 1 | 2000, mis en ligne le 01 octobre 2013, consulté le 15 juillet 2025. URL : http://journals.openedition.org/sillagescritiques/3115 ; DOI : https://doi.org/10.4000/sillagescritiques.3115
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