1À première vue, le phénomène de « kidnapping » de la lutte contre l’antisémitisme par l’extrême droite, à savoir le parti de l’Alternative für Deutschland (AfD), peut sembler paradoxal. Même s’il s’étend désormais dans une Europe en voie de droitisation, il semble davantage surprenant en Allemagne où le crime a été conçu et d’où il est parti. D’autant plus qu’à l’occasion, l’AfD peut s’ériger en gardienne de la mémoire d’Auschwitz. Nous allons tenter dans ces lignes, écrites en novembre 2023, pour la conférence « Mémoire, histoire et politique », de montrer que ce paradoxe n’est qu’apparent. Il répond à un agenda politique qui renvoie aux origines idéologiques de l’extrême droite allemande et atteste de leur rémanence.
2Mais avant d’énoncer les raisons et les bénéfices qu’entend tirer l’AfD de ce rôle de gardienne de la mémoire du génocide des Juifs (elle n’inclut d’ailleurs pas, ce qui significatif, les Roms et Sinti – autrefois appelés Tsiganes), un bref rappel historique de la politique de la mémoire (Erinnerungspolitik), soit le discours public et officiel en Allemagne, s’impose, en distinguant trois périodes. Lors de la première qui va de la fin de la Seconde Guerre mondiale à la chute du Mur, soit de 1945 à 1989, l’Allemagne étant divisée, il existe deux discours mémoriels ; la deuxième s’étend de 1990, date à laquelle la RDA est rattachée à l’ancienne RFA, le 3 novembre 1990, à l’arrivée des migrants en 2015 ; la dernière va de 2015 à nos jours, une période au cours de laquelle l’AfD siège au Bundestag (depuis 2017) avec aujourd’hui 83 députés.
3Précisons d’emblée qu’il n’est ici question que des politiques de la mémoire émanant des institutions étatiques. Dans les sociétés, la création artistique a pu contribuer à l’expression d’un autre rapport mémoriel au passé. Elle a, comme souvent, devancé l’historiographie de la RDA comme celle de l’ancienne RFA, toutes deux étant, sous des formes plus ou moins évidentes, respectueuses du narratif officiel. Pensons ici au théâtre de Heiner Müller, aux romans de Christa Wolf à l’Est, aux films de Rainer Werner Fassbinder, aux romans de Heinrich Boll, à l’Ouest.
4L’Allemagne communiste se présente comme l’héritière du combat antifasciste mené contre la dictature hitlérienne. Avec quelques bonnes raisons : ses dirigeants, et ce jusqu’à la fin de son existence puisque son dernier chef de l’État, Erich Honecker, avait passé dix années en prison, avaient été des victimes du nazisme soit comme antinazis, généralement communistes ou sociaux-démocrates, soit comme juifs, ou encore à la fois comme juifs et antifascistes. Toutes les victimes du régime nazi bénéficièrent de compensations non négligeables à l’aune du niveau de vie des citoyens de la RDA (pensions plus élevées, maisons de repos et de santé, accès à l’université pour leurs enfants, achat d’une voiture, etc.). Ceux qui cumulaient le statut de victimes et de combattants, soit principalement les Juifs, bénéficiaient de compensations encore plus importantes. Il convient de rappeler que l’ancienne RFA ne fut pas la seule Allemagne à procéder à des « réparations », même si elle le fit à une bien plus grande échelle que la RDA – laquelle n’appliqua ce régime qu’aux Juifs se trouvant sur son territoire. Dernier point important : les Juifs étaient surreprésentés dans les fonctions officielles de la RDA (ainsi Albert Norden, Hermann Axen, Klaus Gysi et bien d’autres encore). L’une des premières décisions de la dernière chambre du peuple de RDA avant sa disparition fut la reconnaissance de la responsabilité de cette partie de l’Allemagne dans les crimes du Troisième Reich, ce que les dirigeants communistes n’avaient jamais voulu admettre, absolvant le peuple entier de cette responsabilité. Cette reconnaissance s’accompagna d’une autre décision, celle d’accorder l’asile à toute personne d’origine juive attestant être victime d’antisémitisme dans l’ex-monde communiste dès 1990.
- 1 Cet ouvrage sera traduit en plus de 30 langues, dont le français.
5Le narratif élaboré sur le passé était devenu en RDA une sorte de « religion d’État », avec sa liturgie (les discours du dimanche célébrant la geste antifasciste) et ses rituels : le 8 Mai fêtait la fin de la guerre et la victoire ; le premier lundi de septembre était dédié à la mémoire des antifascistes. Dans les deux cas, on célébrait des héros. Ces commémorations rythmaient la politique mémorielle, tandis que de nombreux lieux de mémoire (rues, stades, écoles, etc.) étaient baptisés du nom des victimes et héros de la lutte antifasciste, quadrillant ainsi l’espace public. L’Église luthérienne (acteur important dans la société est-allemande) commémora longtemps seule le bombardement allié de Dresde (13 février 1945) et le pogrome de ladite « nuit de Cristal » qui se déroula le 9 novembre 1938, avant que ces deux dernières dates soient intégrées dans la politique publique de la mémoire de la RDA. Le génocide des Juifs et des Tziganes était régulièrement mentionné, mais quelque peu en passant. Sans être nié, Auschwitz n’apparaissait donc pas comme trait saillant des crimes nazis. Les principales victimes demeuraient les antifascistes allemands et les soldats soviétiques. Le sort particulier des Juifs sera cependant évoqué à travers le roman à succès (mondial) Nu parmi les loups d’un écrivain antifasciste survivant de Buchenwald, Bruno Apitz, qui relatait le sauvetage d’un garçonnet juif par les prisonniers politiques du camp de concentration de Buchenwald (Apitz, 19581), devenant ce que j’ai appelé le « roman du roman national » (Combe, 2014).
- 2 Les travaux récents sur ce sujet sont désormais nombreux en RFA. On citera ceux des historiens Dom (...)
6Il n’y eut rien de tel en Allemagne de l’Ouest où s’étaient réfugiés la plupart des anciens nazis. On y pratiqua davantage l’amnésie et l’amnistie. Dès lors que les principales têtes avaient été jugées à Nuremberg (1945-1946) ou encore sur les lieux de leurs crimes, comme en Pologne, la page semblait avoir été tournée. On se souvient que le général SS Heinz Lammerding, commandant de la division Das Reich qui commit les massacres d’Oradour-sur-Glane et de Tulle en 1944, condamné à mort en France en 1953, le fut par contumace, l’Allemagne refusant son extradition. Il n’est pas le seul à avoir échappé à un jugement. On se souvient également des difficultés du procureur de Francfort, Fritz Bauer, à poursuivre les procès des gardiens d’Auschwitz dans les années 1960. Ayant bénéficié rapidement d’une amnistie (1951, 1953), de nombreux anciens nazis réintégrèrent des fonctions importantes dans l’appareil d’État et l’administration. Ils furent notamment nombreux à être recrutés dans les services de renseignement remis sur pied par l’ancien général de la Wehrmacht, Reinhard Gehlen2. Ce dernier fut « sauvé » par les Américains en échange de services qu’il pouvait rendre contre les communistes. À peine arrivé au pouvoir, le chancelier Konrad Adenauer avait proclamé que la plupart des Allemands bénéficiaient d’une « innocence collective » – terme que j’utilise ici par opposition à la thèse de la « culpabilité collective » –, un groupe de criminels autour de Hitler ayant entraîné le peuple allemand dans ce cataclysme. Par « cataclysme », il entendait les souffrances des Allemands, qui avaient été vaincus, dont les villes avaient été détruites et qui, pour certains d’entre eux, avaient été chassés de leurs terres (Prusse orientale et Sudètes). D’un autre côté, on se méfiait de ceux qui étaient rentrés de l’exil. Ils incarnaient la mauvaise conscience : ainsi l’écrivain et prix Nobel Thomas Mann fut accusé par ses pairs d’avoir coulé des jours heureux aux États-Unis, tandis que des écrivains restés sur place subissaient les bombardements, repliés dans une « émigration intérieure ». Concernant le génocide juif, la RFA procéda aux « réparations » attribuées en 1952 aux victimes du nazisme qui en feraient la demande et, principalement à l’État d’Israël – en échange de l’achat par ce dernier de biens de production allemands. Par cet acte, l’ancienne RFA estimait éponger sa « dette » et pouvait faire bonne figure dans la cour des nations.
7Le discours victimaire, qui permet d’éviter tout questionnement sur sa responsabilité en s’apitoyant sur son sort, ne sera remis en cause dans l’espace public officiel qu’en 1985. À l’occasion du 40e anniversaire de la fin de la guerre, le président Richard von Weizsäcker rappelera le premier que si les Allemands avaient été des victimes, d’autres victimes avaient plus souffert qu’eux et ce par leur faute. Cependant, sur le sol ouest-allemand, il n’y a encore qu’un seul mémorial concernant la période nazie, le camp de Dachau transformé en musée en 1968, soit dix ans après celui de Buchenwald, situé en RDA. Les politiques ouest-allemands, comme les historiens, disent encore « Invasion » pour parler du débarquement du 6 juin 1944, tandis qu’à l’Est, on dit, à l’instar des Alliés, Landung (débarquement) ; toujours dans l’ancienne RFA, on désigne le 8 Mai, quand on l’évoque, comme « le jour de la capitulation sans condition », alors qu’à l’Est, longtemps férié, ce jour était désigné comme celui de la « libération » (Tag der Befreiung).
8Si le discours public change, il faut y voir l’influence de la société. Les années 1980, dernière décennie de la guerre froide, sont aussi celles de ce qu’on a appelé le « réveil des mémoires ». Des survivants commencent à écrire et à publier, des historiens commencent à les entendre, surmontant peu à peu leurs réticences vis-à-vis des témoignages. Des créations artistiques comme la série américaine Holocaust et surtout le film Shoah, de Claude Lanzmann ont alors un retentissement international. Par ailleurs, l’arrivée de Gorbatchev au pouvoir en Union soviétique, participe également de ce réveil des mémoires, pas seulement de celle du goulag mais aussi de l’antisémitisme officiel en URSS – avec des incidences à la fois sur les politiques mémorielles étatiques et sur l’historiographie. Dans les politiques de la mémoire et dans les mémoires collectives, les héros cèdent la place aux victimes.
9Ce n’est qu’après le « tournant » de 1990 que l’Allemagne s’engage dans une politique de la mémoire prenant en compte la dimension génocidaire du régime nazi. Il faut aussi se souvenir qu’à cette période, les pays anciennement sous domination soviétique désireux de rejoindre l’Europe devaient redonner sa place à la mémoire de la Shoah sous-estimée dans l’historiographie communiste. La réécriture de l’histoire était devenue comme un « billet d’entrée » dans l’Europe. La politiste Nadège Ragaru l’a remarquablement expliqué dans le cas de la Bulgarie en parlant d’« institutionnalisation de la Shoah »(Ragaru, 2014). Ce tournant, l’Allemagne va l’opérer en construisant à Berlin deux principaux mémoriaux : le musée Juif de Berlin dont Daniel Liebeskind fut l’architecte, ouvert en 1999 (projet conçu peu avant la chute du Mur cependant) et, surtout, le Mémorial des Juifs assassinés d’Europe, conçu par Peter Eisenmann, inauguré en 2005 – non sans soulever de violentes critiques. La qualification de ce dernier comme une « monumentalisation de la honte » par l’écrivain Martin Walser lorsqu’il reçut le prix des libraires allemands en 1998 fut exploitée à satiété par l’extrême droite (Robin, 2001).
10Unifiée, l’Allemagne procéde parallèlement à une réécriture de son passé visant à délégitimer le discours antifasciste de la RDA, réduit à n’avoir été qu’un « mythe » (au point qu’on en oublie qu’avant d’avoir été mythifié, l’antifascisme a correspondu à un combat), en insistant sur les aspects dictatoriaux (bien réels) de la RDA, mais dont le qualificatif de « dictature » n’est pas sans suggérer in fine une équivalence avec une autre dictature. En même temps, à peine le traité d’unification signé, une politique de désindustrialisation de l’ancien territoire est-allemand est menée tambour battant par la société fiduciaire de la Treuhand, qui détruit et privatise à tour de bras tout ce qui peut l’être. C’est dans cette partie orientale de l’Allemagne, dont les anciens héros antinazis ont été déboulonnés, dont les usines ont été pour beaucoup fermées et dont les habitants pour nombre d’entre eux apprirent que leurs formations et diplômes ne valent plus rien, qu’avec son discours populiste, l’AfD comprend qu’elle a le plus de chance de s’implanter. Ce qu’elle fait en y envoyant des chefs de file venant de l’ouest. De fait, le terrain s’avére réceptif.
11Face à l’arrivée des migrants en 2015 et le célèbre, « wir schaffen das », (nous y arriverons !) de la chancelière Angela Merkel (fille de pasteur, socialisée à l’Est et consciente des problèmes de main-d’œuvre auxquels l’Allemagne devait rapidement se trouver confrontée), l’AfD trouve du soutien dans des États de l’ouest, aussi conservateurs que la Bavière, par exemple, avec ses prises de position anti-migratoire. C’est grâce à elles qu’elle obtint un succès électoral en 2017 (moins de deux ans après l’arrivée des migrants !), qui lui permit d’entrer au Parlement/Bundestag. Non seulement, elle gagnait en visibilité, mais surtout elle pouvait intervenir dans le jeu politique.
- 3 Le BDS (boycott, désinvestissement, sanction) est une campagne alternative à la violence, lancée p (...)
12Lorsqu’en 2018, dans le cadre du constat d’une montée de l’antisémitisme, le Bundestag reprend la phrase, jadis prononcée par Merkel, selon laquelle la défense d’Israël ferait partie de la raison d’État allemande, la lutte contre l’antisémitisme est reliée de facto à la défense d’Israël. Sur une proposition de l’AfD – proposition qui sera quelque peu remaniée –, il est voté que toute institution (université, musée, association culturelle, etc.) qui inviterait une personne susceptible de soutenir la campagne BDS3 serait privée de fonds publics.
- 4 Voir à ce sujet les articles de Susan Neiman dans la New York Review of Books (Neiman, 2023a et b)
13Bien que jugée anticonstitutionnelle par la cour de Stuttgart, cette disposition plane comme une épée de Damoclès sur toute initiative culturelle et est à l’origine de nombreuses annulations d’invitations dans des universités, musées et autres institutions. La directrice du Forum Einstein, à Potsdam, Susan Neiman, parle de plus de soixante rencontres qui auraient été ainsi annulées, des bourses supprimées, etc.4. Sur proposition de l’AfD, ou pour la devancer, la campagne BDS est jugée antisémite. Toute critique de la politique d’Israël finit par être également assimilée à de l’antisémitisme (voir Combe, 2023). Pour reprendre les propos de Susan Neiman, on assisterait en Allemagne à un maccarthysme « philosémite », avec une AfD prompte à débusquer l’antisémitisme et cela, bien que, selon les statistiques de la police (d’avant le 7 octobre 2023), 90 % des actes antisémites proviennent de l’extrême droite. On se souvient à ce sujet que c’est un groupe d’extrême droite qui avait préparé une attaque du Bundestag en décembre 2022. De plus en plus, l’État fédéral fait sa mea culpa, admettant avoir négligé la surveillance de cet extrémisme-là depuis… les origines ! La bande à Baader (Fraction armée rouge, RAF) et la lutte contre les communistes et l’extrême gauche dans l’ancienne RFA avaient mobilisé la police. On découvre aujourd’hui que les réseaux néo-nazis existant en son sein, ainsi que dans l’armée, ne datent pas d’hier : ils ont pu se reconstituer grâce à une dénazification de façade.
14Ce « philosémitisme » de l’AfD procéderait à la fois d’une volonté de se refaire une virginité dans un but électoraliste et populiste, de même que dans celui d’acquérir une respectabilité ; et d’une tactique qui consiste à dénoncer l’antisémitisme pour mieux se permettre le racisme à l’égard d’autres minorités. Ce fut celle de Steve Banon, adoptée par le président Trump et, autre exemple, par le chef de l’État Victor Orban en Hongrie.
- 5 Déclaration lors du congrès de la Junge Alternative, en mai 2018.
- 6 Déclaration en juin 2018 (<www.faz.net>).
15Cette politique est payante sur le plan électoral. Mais le philosémitisme de l’AfD n’est que le cache-sexe de sa xénophobie. La preuve : elle a du mal à chasser le naturel et doit sans cesse surveiller ses positions et son vocabulaire. Les nombreux dérapages sont tantôt minimisés, tantôt dénoncés, mais plutôt à bas bruit, y compris dans la presse conservatrice. Ainsi, le président d’honneur de l’AfD, Alexander Gauland, explique-t-il ouvertement que l’Islam (pour lui tous les migrants sont musulmans pratiquants et même islamistes) est un corps étranger à la nation allemande, inassimilable : « Nos ancêtres ont vaincu l’Islam en 1683 lors du siège de Vienne par les Ottomans5. » Plus récemment, il a parlé de Vogelschiss (littéralement crotte d’oiseau, soit pécadille) pour désigner les crimes du Troisième Reich qui ne devraient pas faire oublier les accomplissements du « Reich allemand millénaire6 ». Le magazine Der Spiegel a révélé en août 2023 que le leader du groupe Free Voters (groupe centriste de droite bavarois), Hubert Aiwanger, avait été néo-nazi dans sa jeunesse. Loin d’évoquer une erreur de jeunesse, ce dernier a attaqué : « Cela suffit le business de la culpabilité ! » Le commissaire local de la lutte contre l’antisémitisme l’a « condamné » à une visite du camp de Dachau. La direction du Mémorial a cependant fait savoir qu’il ne serait pas le bienvenu… Plus récemment, lors des pourparlers pour la libération des otages par le Hamas, en novembre 2023, à propos de ceux qui avaient la double nationalité, israélienne et allemande, un député de l’AfD s’est laissé aller à dire qu’il ne s’agissait pas dans leur cas de « vrais » Allemands, employant pour cela le mot « pur » (« rein ») qui désignait dans la terminologie nazie les Juifs, lesquels n’auraient pas été des Allemands « purs »…
- 7 Tagesspiegel, 16 novembre 2023.
16La mémoire d’Auschwitz et la lutte contre l’antisémitisme servent à la lutte anti-migratoire menée par l’AfD, laquelle trouve des soutiens dans la droite conservatrice et au-delà. Invité à intervenir devant les députés du land de Berlin, l’historien de la Bundeswehr, Michael Wolffsohn, a déclaré qu’en ouvrant les frontières aux migrants, on avait ouvert les frontières à l’inhumanité. À l’antisémitisme « maison », on aurait ajouté un antisémitisme importé7. Semblables déclarations s’inscrivent dans le débat autour de la question de l’attribution du droit d’asile et de la nationalité sur laquelle l’AfD pèse de tout son poids. Les autres formations anticipent même ses propositions dans l’espoir de faire barrage à la montée de l’extrême droite en Allemagne. Comme si on n’avait tiré aucun enseignement de l’histoire.
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