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2022
Antimafia. Associations et coopératives contre la criminalité

Pour une socio-histoire des rapports sociaux entre mafia et mouvements antimafia

Discussion de l’ouvrage d’Elisabetta Bucolo, Antimafia, une histoire de solidarité. Les associations et les coopératives contre la criminalité, Lormont, Éditions Le Bord de l’eau, 2020
Andrea Rea

Notes de la rédaction

NDLR : Le Grand résumé de l’ouvrage par son auteure est accessible à l’adresse : https://journals.openedition.org/sociologies/18203 et la discussion par Herve Rayner à l’adresse : https://journals.openedition.org/sociologies/18210

Texte intégral

1Comment ne pas échapper à la remarque culturaliste caricaturale, mais tellement fréquente, associant Siciliens et mafia et même Italiens et mafia ? Cette association formulée souvent sous la forme d’une boutade s’exprime fréquemment lorsque des personnes d’origine italienne se rencontrent dans une situation sociale où elles sont minoritaires. Cette représentation stéréotypée démontre à suffisance le poids considérable de la conception culturaliste des rapports sociaux et la puissance de cet imaginaire collectif à la production duquel ont aussi largement contribué des œuvres cinématographiques portant sur la transnationalisation des organisations mafieuses, singulièrement aux États-Unis.

2Pour contrecarrer l’essentialisation des rapports sociaux au principe de l’émergence des pratiques criminelles et de l’organisation mafieuse, un travail conséquent doit être déployé pour reconstituer les processus sociaux et historiques ayant contribué à leur formation. L’étude du développement des pratiques criminelles et des organisations mafieuses s’inscrit d’abord dans une réflexion plus large sur le retard du développement du sud de l’Italie par rapport au nord. Dès le début du xxème siècle, des responsables politiques très opposés comme Luigi Sturzo, dirigeant catholique et Antonio Gramsci, dirigeant communiste, apportent des réflexions (Sturzio & Gramsci, 2012) qui mettent en évidence des causes structurelles à ce retard loin des réductions culturalistes. Les organisations criminelles dans le sud de l’Italie – et notamment en Sicile – se distinguent spécifiquement des autres organisations sociales dans un État démocratique par le recours à la violence. De nombreuses recherches et ouvrages ont été consacrés à l’étude de la formation sociale de la mafia en s’éloignant de l’approche anthropologique réductrice qui cherche dans les caractéristiques des Méridionaux ou des Siciliens l’origine des pratiques mafieuses (Catanzaro, 1991 ; Gambetta, 1992 ; Lupo, 1994).

3Ces travaux, comme le fait aussi Elisabetta Bucolo, ont dû avant tout établir une critique des diverses approches attribuant à un « déficit culturel » (Catanzora, 1995) d’une part, le retard économique et social du sud de l’Italie et d’autre part, l’origine des pratiques criminelles et des organisations mafieuses. Elisabetta Bucolo rappelle l’influence considérable qu’a eue la recherche d’Edward C. Banfield et son concept de « familialisme amoral » dans la recherche internationale plus qu’italienne sur l’interprétation à donner au retard de développement du sud de l’Italie (Banfield, 1958). Le familialisme amoral, concept non dépourvu de connotation normative, affirme que dans le sud les personnes font preuve de peu de liens coopératifs au-delà des relations restreintes ou primaires. Cette disposition les conduit alors a un faible engagement économique et civique. Cette approche a eu pour effet pour Elisabetta Bucolo d’occulter les formes de solidarité enracinées dans des structures non familiales, comme les coopératives, les associations, les groupements de citoyens développés souvent sur une base territoriale, rurale et urbaine. Cette même critique pourrait aussi être adressée aux travaux d’Hilary Putnam (1993, 1995, 2000) qui arrive à des conclusions similaires, mais à partir de sa définition du capital social. Loin des conceptions de Pierre Bourdieu, James Coleman, Mark Granovetter et Alejandro Portes, l’approche théorique d’Hilary Putnam propose une définition très macro-sociologique du capital social identifiant dans l’intensité de la participation dans la vie associative le moteur de la vitalité démocratique parce que cette participation permet l’incorporation des valeurs et des dispositions civiques. Cette approche, Hilary Putnam l’a d’abord esquissée dans son ouvrage portant sur l’Italie du Sud (Putnam et al., 1993) avant de l’appliquer à la société américaine (Putnam, 1995 et 2000). Sans doute aussi en raison de la charge polémique qu’elle contient, cette approche a suscité de nombreux travaux et une attention toute particulière des organisations internationales, comme la Banque mondiale et l’OCDE (Bevort, 2003). Malgré son intérêt, elle doit d’être soumise à la critique comme le suggère Elisabetta Bucolo à la suite de Boaventura de Sousa Santos par l’ethnocentrisme qu’elle sous-tend (Sousa Santos, 2011). Les critiques formulées par Edward Saïd au sujet de l’orientalisme de la pensée occidentale doivent aussi d’être appliquées à ces recherches sociologiques cherchant des terrains exotiques tout en faisant, parfois, l’économie de la réflexivité (Saïd, 1971). Les cadres théoriques d’Edward C. Banfield et d’Hilary Putnam reproduisent in fine une structure tout autant épistémologique que normative de la modernité qui oppose, selon la conception ancienne de Max Weber et reformulée par Talcott Parsons, les activités sociales orientées vers une base de valeurs communautaires (particularisme et affectivité) et les activités sociales orientées selon des valeurs sociétaires (universalisme et neutralité) (Parsons, 1951). Les dernières sont supposées assurer la modernisation de l’État et organiser la société et le bien public alors que les premières, moins légitimes, relèvent des structures sociales traditionnelles. Ce même ethnocentrisme et déterminisme culturel traverse les travaux d’anthropologues anglo-saxons portant spécifiquement sur les organisations mafieuses dans les années 1970 (Briquet, 1995).

Rompre avec le familialisme amoral

4Le travail d’Elisabetta Bucolo s’inscrit dans une approche constructiviste en prenant pour objet original de recherche celui de l’émergence des mouvements antimafia et tout particulièrement les luttes sociales et civiques qui, depuis l’unification italienne, ont cherché à contrecarrer les activités et l’emprise de la mafia. L’ouvrage de Elisabetta Bucolo est, en partie, issu d’une recherche doctorale (Bucolo, 2011) qui initialement interrogeait moins les mouvements antimafia que le rôle des associations dans la création d’espaces de pluralisme nécessaires à la vitalité de la démocratie en Sicile en suivant l’approche du capital social élaborée par Hilary Putnam. L’ouvrage reprend l’étude des actions collectives portées par des coopératives, des associations et des groupements de citoyens en déplaçant l’interrogation initiale visant à étudier comment le capital social contribue à accroitre l’engagement civique vers une analyse de conditions structurelles d’émergence de ces mêmes initiatives collectives qualifiées d’antimafia. Dans une perspective héritée des travaux de Jean-Louis Laville (2013) sur la constitution du tiers secteur, Elisabetta Bucolo a analysé le rôle joué par des associations de travailleurs et de citoyens dans la lutte contre la mafia et dans la vitalisation de la démocratie en Sicile en l’inscrivant dans une perspective historique.

5L’auteure fournit une socio-histoire (Guibert & Jumel, 2002) de ce qu’elle qualifie de mouvement antimafia à partir de certaines actions collectives menées par des coopératives et des associations au cours de trois périodes historiques distinctes. L’accent mis dans les médias et dans les travaux scientifiques sur les activités criminelles fondées sur la violence exercées par des organisations criminelles a produit une invisibilisation d’actions collectives, sociales, économiques et politiques cherchant à déjouer la prédominance des pratiques mafieuses. Le travail d’Elisabetta Bucolo offre une modification salutaire de la focale en se centrant sur les pratiques de solidarité. Elle répond en cela au souhait formulé par Jean-Louis Briquet lorsqu’il écrivait en conclusion de son article : « c’est donc de ce "paradigme anti-mafieux" qu’il faudrait faire aussi l’histoire sociale » (Briquet, 1995, p. 149). Cette socio-histoire constitue en cela aussi un travail épistémologique qui tend à rendre justice aux actions menées par des hommes et des femmes pour lutter contre la domination mafieuse dans les pratiques, les corps et les esprits. Ce travail permet en cela aussi de contrecarrer un imaginaire collectif – et parfois aussi des conceptualisations savantes – construit uniquement à partir des pratiques criminelles des organisations mafieuses. Le travail d’Elisabetta Bucolo est d’autant plus bienvenu qu’il reconstitue les pratiques de résistance et de résilience des associations antimafieuses dans un espace de luttes sociales les opposant aux organisations mafieuses et aux institutions de la société italienne.

Du culturalisme et l’étude des configurations d’acteurs

6La première période est celle succédant l’unification nationale jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale. L’économie en Sicile est très largement dominée par l’agriculture. Les pratiques mafieuses trouvent leur origine, selon Leopoldo Franchetti et Sydney Sonnino (1876), dans les latifundia de la Sicile occidentale où les propriétaires terriens, souvent issus de la noblesse locale, en raison de leur absence sur leurs terres, confient à des intermédiaires, les gabelloti, la gestion de ces terres (Franchetti & Sonnino, 1876). Les gabelloti sont des intermédiaires qui achètent des terres et qui les distribuent aux paysans. Ils recourent à la violence pour la gestion des rapports sociaux, violence qui est considérée comme légitime. Cette intermédiation va leur permettre d’acquérir du pouvoir économique. Face à cette situation, des coopératives agraires, notamment les Fasci siciliani, se créent pour remettre en question le pouvoir que s’arrogent les gabelloti. Les coopératives rurales de production et de consommation vont devenir à la fois un instrument permettant de garantir un certain niveau de vie aux paysans tout en jouant un rôle important dans leur conscientisation politique. Ces initiatives collectives se constituent ainsi contre le pouvoir des gabelloti qui deviennent toujours plus des intermédiaires mafieux parce que, pour assurer leur position, ils font toujours plus usage de la violence pour leur propre compte et commettent des assassinats de leurs opposants. Elisabetta Bucolo montre que la mobilisation collective inhérente aux coopératives concourt également à la création d’un leadership politique. Ainsi, des leaders associatifs vont accéder à des postes politiques au niveau local en raison du pouvoir économique accumulé grâce aux coopératives, de la confiance acquise auprès des paysans et de l’appui de quelques propriétaires fonciers.

7La deuxième période débute après la deuxième guerre mondiale avec deux réformes politiques majeures : la réforme agraire de 1944 et la création en 1950 de la Cassa del Mezzogiorno qui doit contribuer au développement économique du sud de l’Italie. La réforme agraire offre dans un premier temps une source de légitimation et de renforcement des coopératives de paysans et de leur action, notamment celle de l’exploitation des terres que des propriétaires ont laissées en friche. Face aux tendances séparatistes, l’État italien décide d’attribuer en 1946 le statut de région autonome à la Sicile. Lors des premières élections de l’Assemblée régionale de Sicile, contre toute attente et à l’inverse de ce qui se passe au niveau national, la coalition de gauche (socialiste et communiste) gagne les élections durant une campagne électorale dominée par le thème de la distribution de terres entre fermiers. Il s’agit d’une victoire de courte durée parce qu’à la suite du massacre de Portella della Ginestra perpétré par une bande mafieuse, l’intimidation des initiatives solidaires réduit leur engouement. En 1949, le parti démocrate chrétien arrive au pouvoir et débute, ainsi, une période de relation d’intérêts entre certains de ses membres et les organisations mafieuses.

8La Cassa del Mezzogiorno a constitué un instrument essentiel de diversification de l’activité économique de la mafia à partir de 1950. L’analyse proposée dans le grand résumé de la deuxième partie de cette période passe un peu trop sous silence d’une part, la transformation des activités criminelles et la consolidation des organisations mafieuses et d’autre part, élude toutes les formes de résistances qui n’ont pas été constituées dans le cadre d’initiatives coopératives. Aux activités économiques traditionnelles portant surtout sur l’économie locale (appropriations du foncier, marché de produits liés à l’agriculture, etc.), l’organisation mafieuse ajoute une activité entrepreneuriale florissante (Arlacchi, 1983). En raison de très nombreux fonds alloués par les politiques publiques au développement économique de la Sicile en vue de son rattrapage par rapport à la situation du nord de l’Italie, les organisations mafieuses connaissent une diversification de leurs activités économiques, investissant notamment les administrations locales et la construction. Ce dernier secteur offre de nombreuses opportunités d’articulation d’activités licites et illicites. Le changement des secteurs d’investissement économique conduit aussi à un changement d’alliances : les représentants politiques régionaux et nationaux, remplaçant les propriétaires fonciers, deviennent les acteurs essentiels pour s’assurer l’accès aux ressources. Une forme d’échange politique s’opère entre les organisations mafieuses et les responsables politiques dominants : les premiers fournissent aux seconds des voix aux élections grâce au recours à la violence, ou la protection selon l’approche de Diego Gambetta (1992) et aux assassinats politiques (comme le militant communiste Peppino Impastato en 1978 ou le dirigeant Pio La Torre en 1982) et les seconds garantissent aux premiers des accès aux ressources, notamment financières (Catanzaro, 1991). La faible émergence d’initiatives de résistance aux activités criminelles tient alors à l’alliance entre les organisations criminelles et des segments de la classe politique au pouvoir. À cela s’ajoute l’incapacité de l’État, des institutions judiciaires et policières d’assurer complètement le monopole de la violence légitime. Pour cette période spécifique, on peut regretter qu’Elisabetta Bucolo ne fournisse aucun exemple d’actions collectives alors même que des organisations, certes traditionnelles, comme les syndicats et les partis de gauche, luttent contre les organisations criminelles tout en dénonçant la connivence qu’entretiennent avec elles certaines autorités politiques.

9La dernière période est postérieure aux années 1980. Elle est marquée par des changements économiques et sociaux et par la naissance de la mobilisation citoyenne contre la mafia (Moge, 2019). C’est principalement ce changement des actions de l’antimafia qu’évoque Elisabetta Bucolo. Ainsi, elle met bien en exergue la diversification des acteurs mobilisés dépassant les divers clivages (idéologiques et religieux) et professionnels (magistrats, journalistes, clergé, élus, représentants de la société civile). L’intégration dans le Code pénal du délit d’association de type mafieux en 1982, tout en ne résolvant pas la question complexe de la définition d’une organisation mafieuse, offre à la magistrature un nouvel outil. Une des principales transformations autorisant toujours plus des initiatives collectives et citoyennes tient à l’implication morale et politique des magistrats dans la lutte contre la mafia dans les années 1980, raison pour laquelle les juges Rosario Livatino, Giovanni Falcone et Paolo Borsellino seront assassinés au début des années 1990.

10Cette dernière période, en particulier dans les années 2000, a vu une convergence des actions des anciennes associations, souvent orientées vers l’intervention sociale, et de nouvelles qui réclament la justice. Le mouvement antimafia devient moins revendicatif et plus participatif. À cette fin, certaines organisent des activités portant sur l’éducation à la légalité, l’achat de produits non soumis au pizzo. Elisabetta Bucolo propose une analyse complète des effets de la loi de 1996 qui attribue de manière gratuite des biens confisqués à la mafia à des coopératives ou des associations ayant une finalité sociale ou à d’anciens salariés des entreprises confisquées. La confiscation des biens contribue de la sorte au développement économique et social et restaure le principe important en Italie de la légalité. La production de biens et services ou d’activités sociales revient à reconvertir des activités économiques illicites en activités entrepreneuriales et collaboratives licites. La requalification passe aussi par une charge symbolique puisque des coopératives créées portent le nom de personnes qui ont été des victimes des organisation mafieuses.

11Si le travail d’Elisabetta Bucolo montre comment des initiatives de la société civile ont conduit à des révisions législatives, elle insiste de manière peu systématique, dans son grand résumé, sur la structure des opportunités politiques (Tarrow, 1994) qui ont rendu possible leurs éclosions durant cette dernière phase et aussi la fragilité de la situation présente. Quelques éléments méritent d’être relevés. Cette troisième période est d’abord caractérisée par un changement interne aux activités des organisations mafieuses. Le développement d’une mafia gangstérisée tient essentiellement aux bénéfices considérables générés par le marché de la drogue qui a suscité de nombreuses convoitises et qui est, notamment, au principe de la guerre interne à Cosa nostra qui occasionne plus de mille morts en générant un climat de terreur.

12L’émergence des actions solidaires antimafia tient aussi à l’émergence d’une politique publique antimafia affirmée. En plus des deux changements législatifs formulés, celui de 1982 et de 1996, il convient de rappeler la forte mobilisation de l’opposition politique visant à instaurer la Commission parlementaire d’enquête contre la mafia, comme le montre Nicola Tranfaglia (1992) et qui a vu un soutien conjoint des élus du parti communiste et une partie des élus de la démocratie chrétienne. La mafia devient un sujet public dont il y a lieu de débattre pour mieux le combattre et identifier les acteurs ayant collaboré avec les organisations mafieuses. Il y a aussi la création du parquet national antimafia, la loi sur les repentis et les maxi-procès. Une diminution de la violence est constatée après 1994 sans pour autant disparaître complètement, donnant parfois l’impression que les organisations mafieuses sont invincibles. Enfin, la mobilisation de nouveaux acteurs dans les actions solidaires antimafia correspond à un changement entre la première partie (1980-1994) et la dernière de la troisième période. Alors que la coalition antimafia de la première période est structurée autour des syndicats, des partis de gauche et du discours de la lutte des classes (Santino, 2009), l’effondrement dans le système politique des partis comme la démocratie chrétienne et le parti communiste fait éclore des initiatives citoyennes et des individualités politiques, comme Leoluca Orlando, maire de Palerme, ouvertement antimafia.

13Il existe en cela une articulation entre les politiques publiques antimafia et les actions solidaires antimafia. Dans le même temps, ces mouvements antimafia conduisent aussi la mafia à se restructurer. Pour Umberto Santino, l’histoire des phénomènes mafieux est caractérisée par l’alternance entre continuité et transformation, rigidité formelle et élasticité afin de s’adapter aux nouveaux contextes (Santino, 2007). En même temps, les mafias offrent des possibilités concrètes, que ce soit dans les classes dirigeantes ou dans les classes subalternes, qui voient souvent l’affiliation à la mafia comme la seule possibilité de survie, d’honorer ses dettes ou de réussite sociale. Face à cette régénération, le développement d’institutions fortes est une nécessité, singulièrement lors des transitions institutionnelles (Catanzaro, 1995). La forte mobilisation des citoyens depuis les années 1980 a, certes, servi à la création de nombreuses coopératives gérant les biens confisqués à la mafia comme le montre Elisabetta Bucolo. Toutefois, les institutions restent caractérisées par une « légalité faible » (La Spina, 2005), les institutions comme productrices et responsables de règles sont encore parfois peu crédibles pour assurer une confiance auprès des citoyens.

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Bibliographie

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Pour citer cet article

Référence électronique

Andrea Rea, « Pour une socio-histoire des rapports sociaux entre mafia et mouvements antimafia »SociologieS [En ligne], Grands résumés, mis en ligne le 22 février 2022, consulté le 11 mai 2025. URL : http://journals.openedition.org/sociologies/18217 ; DOI : https://doi.org/10.4000/sociologies.18217

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Auteur

Andrea Rea

Université libre de Bruxelles/GERME, Bruxelles (Belgique) - andrea.rea@ulb.be

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