Daniel Ménager, qui vient de s’éteindre, était le plus sage, le plus modeste et le plus brillant d’entre nous. Universitaire réputé et excellent essayiste, il est l’auteur d’une quinzaine de livres publiés tant chez Droz qu’aux Belles Lettres ou chez Garnier, qui concernent d’abord la littérature française de la Renaissance, mais plus largement la littérature européenne de la modernité. L’éventail de ses intérêts littéraires allait de Chrétien de Troyes et Pétrarque jusqu’à Proust, Céline et Cendrars. L’épicentre de son champ de recherche fut longtemps Ronsard, le poète des Amours et des Hymnes, mais aussi celui des Discours des misères de ce temps et des Derniers vers. Sa curiosité ou plutôt son intelligence le conduisit ensuite vers Montaigne, auquel il consacra son tout dernier livre.
Normalien de la rue d’Ulm et agrégé de lettres classiques, Daniel Ménager (1936-2020) enseigna trente-trois ans durant la littérature de la Renaissance à l’Université de Paris X-Nanterre, puis se ret...