Introduction
Quand il entreprend la rédaction de ses chroniques de voyages en Méditerranée, avec un regard d’explorateur dans un premier temps conformément à la tradition des écrivains-voyageurs et artistes de son époque, Jean Lorrain manifeste de surcroît une angoisse existentielle en tant que quêteur intermittent. En effet, ses chroniques ne reflètent pas ce qu’on attend d’elles ou ce qu’on entend par descriptions transcrites des lieux-dits, elles s’apparentent plutôt à une recherche esthétique sur les origines génésiques lorsqu’il amalgame certaines émulations mythologiques qui continuent à exister en dehors du champ perceptif et sensoriel. En fait, pour Lorrain, les représentations de ses récits de voyages ne sont pas une fin en soi, sinon un «défouloir» qui lui sert à faire ressurgir les réminiscences d’une civilisation surannée, dont le passage par le visuel présente un caractère de saturation et d’excès par des images-repoussoirs, sorte d’esquisses décrivant des paysages et de...