1L’ambition de cet ouvrage est d’explorer l’héritage spirituel et théologique de Gerson après sa mort, jusqu’au début du xvii^e siècle. L’accent est mis sur les domaines qui n’ont pas été étudiés – le conciliarisme reste en dehors de l’enquête. Il est conçu comme une série d’«études de cas»: il passe en revue de nombreux auteurs, appartenant à des traditions, des moments historiques et des aires géographiques différents, et relève les parentés entre les textes et la reprise des idées «gersoniennes».

2Le premier chapitre est consacré à la «early» réception de Gerson (j’indique les noms apparaissant dans la table des matières): en terre d’Empire – Nicolas de Cuse, Bernhard von Waging, Geiler von Kaysersberg, Jakob Wimpheling, Johannes Trithemius, Gabriel Biel, Conrad Summenhart, Wessel Gansfort, Jan Standonck, Johannes Mombaer – et en Italie – Antoninus Florentinus, Pietro Ritta da Lucca, Bernardino di Busti, Sylvestro Mazzolini, Gianfrancesco Pico della Mirandola, Girolamo Savonarola, Marsilio Ficino, Christophe Colomb. Les chapitres suivants traitent de la réception protestante de Gerson dans les pays germaniques et en France (II: Martin Luther, Philipp Melanchton, Andreas Bodenstein von Karlstadt, Martin Bucer, Johannes Bugenhagen, Andreas Osiander, Martin Chemnotz; Jean Crespin, Simon Goulart), de la réception catholique, notamment aux Pays-Bas, en France et en Espagne (III: Jacobus Latomus, Godescalc Rosemondt; Guillaume Briçonnet, Marguerite de Navarre, Lefèvre d’Etaples; Francisco de Osuna, Jean de la Croix, Thérèse d’Avila), de l’Angleterre et de l’Ecosse (IV: William Perkins, Christopher Sutton, Joseph Hall, Richard Baxter; Thomas More, Christopher St Germain, Edmund Plowden). Un très utile tableau relève, pour chaque texte gersonien examiné, les auteurs pour lesquels la lecture du texte en question est attestée (pp. 431-434). Bibliographie, pp. 435-506, et Index des noms de personne, pp. 507-512.