1Cette édition commentée du chapitre 6 «Des Coches» du livre III des Essais de Montaigne s’inscrit dans la série «Lectures des Essais» dirigée par Thierry Gontier (dans la collection «Essais philosophiques sur Montaigne et son temps», sous la direction de Philippe Desan), laquelle consacre un ouvrage à chaque chapitre des Essais.

2L’introduction (pp. 13-31) dégage les enjeux de ce chapitre particulier au titre programmatique, rassemblant «trois essais en un ou un essai en trois?» en se présentant comme un triptyque ou comme un «chapitre en mouvement», entremêlant trois voix, trois espaces ou encore trois temps, soudés néanmoins par «une cohérence extrême».

3Le texte (pp. 35-60) est reproduit d’après l’édition Pierre Villey (dont la pagination est indiquée entre crochets au fil du texte et dont la disposition du texte en paragraphes a été conservée). Des aménagements judicieux ont toutefois été introduits afin de faciliter la lecture: les lignes ont été numérotées, les indications entre crochets [B] et [C] de l’édition Villey ont donc été remplacées par le choix typographiques des caractères romains pour la strate B et des italiques pour la strate C (correspondant aux additions manuscrites de Montaigne sur l’exemplaire de Bordeaux). Les citations insérées dans le texte ont été détachées entre guillemets et pour les citations en langue étrangère une traduction a été insérée dans le texte entre crochets afin de ne pas rompre le fil de la lecture par un recours aux notes. Les notes de bas de page élucident les références et les difficultés lexicales. Un choix de «Variantes significatives» (pp. 61-64) est proposé d’après les éditions de l’époque (1588, 1595 et EB pour Exemplaire de Bordeaux).

4Un ample commentaire (pp. 65-124) propose une étude linéaire du texte en plusieurs étapes: «Des coches aux causes [l. 1-106]» (subdivisé en «Mal de mer ou de rivière» [l. 1-88], «Mal de coche [l. 89-106]); «Des coches ou des voitures tout simplement [l. 107-447]» (subdivisé en «“Désujectivation”» [l. 107-298], «Ivresse des ruines de Rome» [l. 299-372] et «Halte sceptique» [l. 374-440]); «Détour oblique 1: Des “Cannibales” aux “Coches”» [l. 448-742] (subdivisé en «Un parcours descendant» [l. 448 - fin 742], «Tupinambisation», «Massacres», «Or, cosmogonie et calendrier solaire», «Points fixes et ensemble labile»). Ce premier «détour», qui rapproche la troisième section «Des Coches» du célèbre chapitre «Des Cannibales» (I, 31) est suivi d’un second, qui se concentre sur la dernière page du chapitre qui le précède «De la modération» (I, 30), ajoutée en 1588 et donc contemporaine du chapitre III, 6: «Détour oblique 2: “De la modération”» (subdivisé en «Immodérée modération», «Si tu es [un] homme», «Chute et nausée» et «Que conclure?») L’«Après-dire» (pp. 125-127) dégage une synthèse du chapitre.

5Une bibliographie indicative et trois index (index locorum, index des mots clés, index nominum) complète cette lecture «Des Coches». La clarté du propos alliée à la finesse de l’analyse rendront cet ouvrage indispensable que ce soit pour s’initier à l’analyse de Montaigne ou pour approfondir l’étude de ce chapitre fondamental.