1Charles Dupêchez poursuit la publication de la Correspondance de Marie d’Agoult en ce tome XIII consacré aux années 1863-1865. Il la présente brièvement (pp. 7-9) et l’annote, en la munissant comme d’habitude d’index des correspondants et des noms de personnes, mais aussi d’annexes (pp. 597-695) d’autant plus utiles en l’occurrence qu’après les échanges épistolaires entre Cosima von Bülow et Claire de Charnacé, il place les extraits des journaux de la comtesse concernant la période, presque plus informatifs sur le déroulement de sa vie que les lettres elles-mêmes.

2En effet, beaucoup de billets durant ces années, et peu de lettres développées sauf à son frère Maurice de Flavigny, à Guy de Charnacé et à Émile Ollivier ses gendres, à Mazzini qui devient alors son correspondant mais qu’elle ne rencontrera jamais.

3Marie d’Agoult après trois mois de spleen au printemps 1863 part en Suisse avec Louis Tribert, se réconforte par les souvenirs de sa jeunesse à Bellagio, revient par Milan et Genève pour des vendanges amicales en Saône-et-Loire et rentre à Paris pour assister aux Troyens de Berlioz.

4L’année 1864 voit la parution de ses articles comparatifs du Faust de Goethe et de La Divine Comédie de Dante dans la “Revue germanique” et “Le Temps”, bientôt réunis en volume dès 1866, mais dont l’accueil la déçoit, limité aux cercles lettrés. Elle revoit Liszt de passage dans la capitale, ce qui l’émeut fortement, commence ses relations avec le prince Napoléon dont elle admire l’éloquence mais qui lui semble trop irrésolu dans ses positions envers son impérial cousin.

5En 1865 elle retourne prendre les eaux de Schlangenbad, puis séjourne à Francfort et Nonnenwerth, s’attarde tout l’automne dans la propriété de son cher Louis Ronchaud à Saint-Lupicin.

6Trois années donc de voyages, mais aussi de vie de salon et comme toujours d’écriture sur la littérature.