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La fin de la télévision ? Téléréalité d’Aurélien Bellanger ou les imaginaires romanesques d’un média « décadent »

The end of television? Aurélien Bellanger’s Téléréalité or the fictional imaginaries of a “decadent” media
Thomas Carrier-Lafleur
p. 67-97

Résumés

L’article explore comment la télé-réalité, vue à travers le roman Téléréalité d’Aurélien Bellanger, reflète les transformations et les perceptions de la télévision comme média. Le texte de Bellanger utilise la télé-réalité pour interroger les liens entre réalité et représentation, et propose une réflexion sur la manière dont ce genre médiatique influence et est influencé par les dynamiques sociales et culturelles contemporaines. Le roman est présenté comme une saga qui trace l’évolution de la télévision, passant d’un média de masse à un phénomène culturel englobant, illustrant sa capacité à modeler et à refléter la société. L’article aborde ainsi les aspects esthétiques et idéologiques de la télé-réalité, mettant en lumière son rôle dans la construction du réel télévisuel et son impact sur l’identité collective et individuelle. Il souligne également le passage de la télévision à des formats numériques et interactifs, marquant une étape de plus dans l’évolution de la narration médiatique. La télé-réalité est analysée non seulement comme un reflet de la société mais aussi comme un agent actif dans la création de nouvelles formes de réalité médiatisée, offrant ainsi une perspective sur la télévision comme un média en constante réinvention.

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Notes de la rédaction

DOI de cet article sur Érudit : https://doi.org/10.7202/1115952ar

Extrait du texte

Ce document sera publié en ligne en texte intégral en décembre 2025.

Plan

« Parler toujours excessivement du réel » : la télévision et le mythe
« Un enfant de la télévision » : la télévision et le moi
« La communion cathodique » : la télévision et le temps
« Un continent télévisuel nouveau » : la télévision et le réel
Conclusion : Sébastien entre « homme d’image » et « fantôme »

Aperçu du texte

Étude de cas : le monde.
Aurélien Bellanger, Téléréalité

« Parler toujours excessivement du réel » : la télévision et le mythe

De retour d’une mission sur la base lunaire de Stanton Mick, le technicien Joe Chip constate non sans surprise différentes « régressions » dans le mobilier et les accessoires de son appartement : le salon, telle une madeleine, est parfumé d’une odeur de « graisse frite » tout droit sortie de son enfance ; la cuisinière s’est transformée « en un ancien modèle à gaz » ; le grille-pain est devenu « une antique camelote non automatique à l’allure bizarre » ; le réfrigérateur n’est plus qu’« une relique surgie de Dieu sait quel lointain passé » ; la « machine à homéojournal », pour sa part, a complètement disparu, laissant le protagoniste pantois. Reprenant l’inversion des flux temporels provoquée par la rencontre de ce point limite qu’est la Lune, motif que l’on retrouve dans les plus célèbres récits verniens, Philip K. Dick expérimente ainsi dans ce chapitre d’Ubi...

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Pour citer cet article

Référence papier

Thomas Carrier-Lafleur, « La fin de la télévision ? Téléréalité d’Aurélien Bellanger ou les imaginaires romanesques d’un média « décadent » »Tangence, 136 | 2024, 67-97.

Référence électronique

Thomas Carrier-Lafleur, « La fin de la télévision ? Téléréalité d’Aurélien Bellanger ou les imaginaires romanesques d’un média « décadent » »Tangence [En ligne], 136 | 2024, mis en ligne le 01 décembre 2025, consulté le 09 juin 2025. URL : http://journals.openedition.org/tangence/2753

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Auteur

Thomas Carrier-Lafleur

Université de Montréal

Thomas Carrier-Lafleur est directeur adjoint et coordonnateur de la recherche du Laboratoire CinéMédias à l’Université de Montréal. Il est aussi chargé de cours au Département des littératures de langue française et au Département d’histoire de l’art, de cinéma et des médias audiovisuels de l’Université de Montréal, ainsi qu’à l’École de cinéma Mel-Hoppenheim de l’Université Concordia. Il codirige également la revue Nouvelles Vues et l’Observatoire du cinéma au Québec. Ses recherches portent sur les littératures française et québécoise ainsi que sur le cinéma québécois, dans une perspective intermédiale. Il a notamment publié ou codirigé les ouvrages suivants : Projections croisées. Dialogues sur la littérature, le cinéma et la création avec Andrée A. Michaud et Simon Dumas (Figura, 2021), Il s’est écarté. Enquête sur la mort de François Paradis (Nota bene, 2019 ; avec David Bélanger), Impression, projection. Une histoire médiatique entre cinéma et journalisme (Presses de l’Université Laval, 2019 ; ouvrage codirigé avec Richard Bégin et Mélodie Simard-Houde) et L’œil cinématographique de Proust (Classiques Garnier, 2016).

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Droits d’auteur

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