Je ne sais toujours pas. Une introduction trente[-sept] ans plus tard
« Peut-être », mon amie Ingrid Baart en 1985, juste après que Tijdschrift voor Vrouwenstudies – la revue néerlandaise des études féministes – eut publié mon premier article, « peut-être est-ce le meilleur que tu auras jamais écrit ». Et peut-être avait-elle raison .
À l’époque, le féminisme aux Pays-Bas était en pleine ébullition. Ingrid, par exemple, faisait partie d’un collectif qui avait créé une clinique de santé féministe à Utrecht, une ville où nous vivions toutes les deux. Ailleurs, de nombreuses activités prenaient forme. Il y avait des protestations, des groupes de pression, des réseaux théoriques. Les archives internationales de l’histoire des mouvements féministes étaient réorganisées et revitalisées. Des départements d’études féministes s’étaient créés et une série d’universités d’été sur les études féministes,...