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I. De la matière première à l’objet fini

La mitre de Charles de Neufchâtel : étude matérielle et caractérisation minéralogique d’une coiffe exceptionnelle du xve siècle

The miter of Charles de Neufchâtel: a material study and mineralogical characterization of an exceptional headdress of the 15th century
Didier Brissaud, Matthieu Fantoni, Lise Leroux, Valérie Marcelli et Witold Nowik
p. 36-47

Résumés

Offerte en 1481 au Chapitre de la cathédrale de Besançon, la mitre précieuse de l’archevêque Charles de Neufchâtel (1442-1498) conserve un important décor de plus de quatre-vingts perles et gemmes. Une première étude de l’œuvre, menée en 1994, a permis l’identification par reconnaissance visuelle d’une grande partie des pierres encore en place sur l’objet. Au début de l’année 2022, à la demande de la Conservation régionale des monuments historiques de Bourgogne-Franche-Comté, ces identifications furent confrontées à trois techniques d’imagerie (fluorescence UV, spectroscopie Raman et fluorescence X) suivant une méthodologie mise en place par le Laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH). Les résultats de ces nouvelles études, ici détaillés, permettent de formuler de nouvelles hypothèses sur l’histoire matérielle de l’œuvre.

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Extrait du texte

Ce document sera publié en ligne en texte intégral en décembre 2023.

Plan

Broderie, gemmes et métaux : caractéristiques formelles et techniques d’une mitre précieuse
Première technique de caractérisation des gemmes de la mitre : la reconnaissance visuelle
Méthodologie de l’étude de caractérisation : imagerie sous ultraviolet, spectroscopies Raman et de fluorescence X
Résultats des analyses
Diagnostic préliminaire sous UV
Confirmation des identifications des grenats, des améthystes et du cristal de roche
Précisions apportées sur certaines familles minérales et nouvelles identifications
Nouvelles données sur les verres de substitution
Conclusion
Perspectives

Aperçu du texte

La mitre de Charles de Neufchâtel (1442-1498) est l’une des œuvres les plus précieuses de la collection du trésor de la cathédrale Saint-Jean-et-Saint-Étienne de Besançon. Issu d’une famille comtoise longtemps proche du pouvoir des ducs de Bourgogne, son commanditaire fut nommé archevêque de Besançon en 1463. Il mena plusieurs projets de modernisation de son diocèse avant que l’échec de la seconde tentative de conquête du comté de Bourgogne par le royaume de France ne le contraigne à l’exil. Resté attaché à sa première cathédrale, Charles de Neufchâtel lui fit don de sa précieuse mitre par acte du 7 janvier 1481, afin qu’elle puisse être transmise à ses successeurs. Rapidement reconnue au xixe siècle pour sa grande valeur artistique, la coiffe devint l’un des fleurons du musée des Antiquités chrétiennes de l’archevêque Justin Paulinier (1815-1881). Présentée à l’exposition universelle de 1900 (fig. 1), elle fut classée au titre des Monuments historiques par arrêté du 17 juin 1901 av...

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Pour citer cet article

Référence papier

Didier Brissaud, Matthieu Fantoni, Lise Leroux, Valérie Marcelli et Witold Nowik, « La mitre de Charles de Neufchâtel : étude matérielle et caractérisation minéralogique d’une coiffe exceptionnelle du xve siècle »Technè, 54 | 2022, 36-47.

Référence électronique

Didier Brissaud, Matthieu Fantoni, Lise Leroux, Valérie Marcelli et Witold Nowik, « La mitre de Charles de Neufchâtel : étude matérielle et caractérisation minéralogique d’une coiffe exceptionnelle du xve siècle »Technè [En ligne], 54 | 2022, mis en ligne le 15 décembre 2023, consulté le 02 décembre 2023. URL : http://journals.openedition.org/techne/12906 ; DOI : https://doi.org/10.4000/techne.12906

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Auteurs

Didier Brissaud

ingénieur d’étude, Laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH, MCC), Champs-sur-Marne – Centre de recherche sur la conservation (CRC-UAR 3224, MNH, CNRS, MCC), Paris (didier.brissaud[at]culture.gouv.fr).

Matthieu Fantoni

Conservateur du patrimoine, Conservation régionale des monuments historiques, DRAC de Bourgogne-Franche-Comté, Besançon (matthieu.fantoni[at]culture.gouv.fr).

Lise Leroux

Ingénieur de recherche, Laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH, MCC), Champs-sur-Marne – Centre de recherche sur la conservation (CRC-UAR 3224, MNH, CNRS, MCC), Paris (lise.leroux[at]culture.gouv.fr).

Articles du même auteur

Valérie Marcelli

Conservatrice-restauratrice indépendante, Vesoul (valerie.marcelli[at]wanadoo.fr).

Witold Nowik

Ingénieur de recherche, Laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH, MCC), Champs-sur-Marne – Centre de recherche sur la conservation (CRC-UAR 3224, MNH, CNRS, MCC), Paris (witold.nowik[at]culture.gouv.fr).

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Droits d’auteur

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Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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