Introduction
« J’ai toujours adoré Athos et rêvé de l’être dans mon enfance, trouvant qu’il dominait nettement d’Artagnan. À défaut d’être mousquetaire, me voilà académicien… » Par ces quelques mots, Roger Caillois (1913-1978) résume ce que lui inspire son épée d’académicien.
Une épée ! Cet objet d’apparat, cette parure longtemps symbole de pouvoir, invite à la réflexion, au rêve, au fantasme et transporte soit dans un monde guerrier, soit dans l’univers merveilleux des épées mythiques telles que Excalibur, Durendal ou Joyeuse. Il est donc souvent difficile pour un écrivain ou une écrivaine d’acquérir un tel objet. Hélène Carrère d’Encausse, lors de sa remise d’épée d’académicienne le 21 novembre 1991, en éclaire la signification dans ce monde des Académies : « Je voudrais dire un mot de la signification de l’épée, parure académique, portée sous une coupole pacifique. Portée à l’Académie, elle n’est pas un instrument de mort, mais symbole de paix et de justice. »
La suite de cet artic...