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III. Pierres et imitations anciennes

Les couronnes impériales d’Eugénie et de Napoléon III, parures, instruments de pouvoir et symboles politiques

The imperial crowns of Eugénie and Napoleon III: adornments, instruments of power and political symbols
Sophie Guermann et Pascal Griener
p. 82-93

Résumés

Après être demeurées plus de cent ans à l’abri des regards au sein de la collection de l’École des mines (aujourd’hui Mines ParisTech-PSL), les émeraudes de la couronne impériale de Napoléon III sont exposées au musée de Minéralogie Mines Paris dès 2016. La couronne de l’empereur, détruite par la IIIe République lors de l’aliénation des joyaux de la Couronne de France, avait été exécutée conjointement à une couronne de haut de tête destinée à l’impératrice Eugénie (au musée du Louvre depuis 1988), mais ces deux objets d’apparat n’ont jamais servi au sacre de l’empereur, ni au couronnement de l’impératrice. La muséalisation des joyaux à l’École des mines en 1887 et au musée du Louvre relève d’arguments très différents – les joyaux de la Couronne deviennent respectivement des « spécimens » ou des reliques royales. L’étude de ces couronnes et de ces gemmes soulève des questions sous-jacentes fondamentales concernant la polysémie des objets, et plus particulièrement des parures et des minéraux ; elle nous démontre que le sens de tels objets est intrinsèquement lié à leur contexte, et qu’il est évolutif.

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Extrait du texte

Ce document sera publié en ligne en texte intégral en décembre 2023.

Plan

Les émeraudes de la couronne de Napoléon III
Joyaux et pouvoir
La commande des couronnes impériales
L’exposition des couronnes impériales en 1855
Les couronnes entre les mains de la IIIe République
La muséalisation
Conclusion

Aperçu du texte

Les émeraudes de la couronne de Napoléon III

« Nous possédons de très importantes collections de minéralogie, paléontologie, géologie […]. Mais il s’agit d’une collection d’échantillons ayant une valeur scientifique, utiles aux travaux de chercheurs, beaucoup plus que d’échantillons spectaculaires, comme on en trouve au Muséum. Ces collections sont fréquentées par les élèves de l’École. L’étude des échantillons qu’elles contiennent […] est un de nos moyens d’enseignement [...]. »

Edmond Friedel, alors directeur de l’École des mines, écrit ces lignes en 1955. Leur caractère laconique élude un fait important : cette collection d’échantillons à valeur scientifique conserve une partie des joyaux de la Couronne de France. Dans un inventaire datant de 1959, une suite de 34 émeraudes (fig. 1) et une seconde suite de 15 émeraudes (fig. 2) portent un simple numéro d’inventaire : « M-4849 n° 17 » et « M-4849 n° 18 ». Ces références désignent en fait des joyaux taillés qui sertissaient la couron...

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Pour citer cet article

Référence papier

Sophie Guermann et Pascal Griener, « Les couronnes impériales d’Eugénie et de Napoléon III, parures, instruments de pouvoir et symboles politiques »Technè, 54 | 2022, 82-93.

Référence électronique

Sophie Guermann et Pascal Griener, « Les couronnes impériales d’Eugénie et de Napoléon III, parures, instruments de pouvoir et symboles politiques »Technè [En ligne], 54 | 2022, mis en ligne le 15 décembre 2023, consulté le 03 décembre 2023. URL : http://journals.openedition.org/techne/13251 ; DOI : https://doi.org/10.4000/techne.13251

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Auteurs

Sophie Guermann

Doctorante à l’université de Neuchâtel et à l’École du Louvre – Assistante de projet à l’université de Zurich pour la plateforme « Bilder der Schweiz Online » (sophie.guermann[at]unine.ch).

Pascal Griener

Professeur émérite à l’université de Neuchâtel (pascal.griener[at]unine.ch).

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Droits d’auteur

CC-BY-NC-ND-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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