1Dans quelle mesure les outils de coordination en ligne fondés sur les NTIC ont-ils quelque chose de spécifique à apporter au développement durable ? Cet apport est-il au cœur des nouveaux dispositifs en émergence ou reste-t-il un simple facteur d’amélioration d’une efficacité dont les fondements résident ailleurs ?

2Nous avions introduit ce questionnement au nombre des thématiquesdu colloque « Services, Innovations et Développement Durable » organisé par le Laboratoire de recherche sur l’Industrie et l’Innovation (Université du Littoral) et le Centre d’études sur le Développement économique et social (Université de Poitiers), les 26, 27 et 28 mars 2007, à Poitiers.

3Parmi les communications présentées à ce colloque, deux ont tout particulièrement retenu notre attention. Les articles que Terminal publie dans ce numéro en sont issus et s’efforcent tous deux d’aborder ces questions selon des angles d’attaque complémentaires.

4Le premier article concerne la question de l’effet rebond, c’est-à-dire la manière dont l’apparent bilan écologique positif, lié à la généralisation de l’utilisation des TIC, doit être revu en prenant en compte des effets induits de différents niveaux qu’elle entraîne.

5Le second article pose la question de la cohérence entre la logique de développement des TIC et celle du développement durable : le premier constitue-t-il un socle au second ou n’est-il finalement qu’un mythe discursif consolidateur du capitalisme contemporain ?

6Ces deux contributions ouvrent un débat de fond qui doit prendre une ampleur croissante dans le contexte économique, social et politique qui est le nôtre. Terminal se devait d’ouvrir ses colonnes à ces premières contributions. Mais pour aller plus loin, nous publierons prochainement un numéro spécial qui ambitionne d’explorer de manière plus approfondie cette thématique essentielle. Un appel à contribution est publié dans ce même numéro et devrait pouvoir renforcer ce dossier dont les contours sont déjà esquissés.

7Fabrice Flipo et Cédric Gossart, philosophe et économiste respectivement, sont maîtres de conférence à l’Institut Télécom, Télécom & Management Sud-Paris à Evry, Iwan Barth et Sébastien Leroux sont doctorants, le premier au laboratoire Geriico – Université Charles-de-Gaulle, Lille 3 et le second à l’UMR Pacte-Territoires, Institut de géographie alpine, Université Joseph Fourier, Grenoble 1.